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alright || Antoine
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Invité
Anonymous
Mer 5 Oct - 0:28
Comme il ne savait pas quelle heure il était, Caïn attendait sous un porche.
Le ciel était gris et nuageux. Les humains affichaient un air triste en marchant dans la rue. Ils se tournaient parfois vers lui, détournaient le regard systématiquement. Caïn cherchait l'heure et, puisque toute son attention était motivée par cette quête, il ne clignait pas des yeux.

Une minorité de passants humains frissonnaient, serraient contre eux leurs manches longues, leur écharpe quand ils en portaient une. Les voitures passaient devant lui, il les suivait du regard après qu'elles l'aient dépassé. Il alignait alors ses yeux droit devant lui, réitérait l'expérience jusqu'à ce qu'il n'y ait plus de latence.

Il était debout et immobile. Pour économiser sa batterie, il s'assit sur les marches. Il cligna des yeux.

La porte s'ouvrit. Il l'entendit sans la voir, elle n'était pas dans son champ de vision, et il resta immobile.

_ bonsoir

Les humains disaient de Caïn qu'il était poli.

_ excusez-moi d'être sur votre palier

Il resta immobile. Cligna des yeux.

_ puis-je vous demander l'heure s'il vous plaît
Invité
Anonymous
Sam 8 Oct - 18:18
Dans les combles sous lesquelles vivaient Antoine, par choix, la lumière provenait d'un velux ; et comme tous les velux, la pluie y clapotaient avec force et véhémence. La partition de la pluie le tira de sa lecture. Il se redressa dans son canapé-lit et marqua la page avec sa facture d'électricité, posa l'ouvrage sur une pile de livres assez hautes pour lui servir de table. Une tasse de café vide y traînait déjà, et il dû soulever la tasse pour poser le livre, ce qui l'obligea à se lever et à porter la vaisselle sale dans l'évier.

Antoine n'était pas encore sorti aujourd'hui, trop occupé à mettre de l'ordre dans ses pensées ;mettre de l'ordre de son appartement était une tâche qui ne lui frôlait même pas l'esprit. Il lui avait fallut penser à des tas de choses et, fatigué de trop pensé, avait lu les pensées des autres. Puis maintenant, il pleuvait, et c'était peut-être le meilleur moment pour aller faire des courses ; en fait, non, mais les artistes avaient leur propre logique, n'est-ce pas ?

Antoine enfonça ses pieds dans ses chaussures noires et attrape son manteau. Un foulard se glissa autour de son cou, et il pendit un parapluie à son bras. Il retira son  paquet de cigarettes et son briquet de sa poche. Il ne fumerait pas par un temps pareil. Le tabac humide était encore pire que le manque.

Il lui fallait descendre cinq étages pour arriver au pied de l'immeuble. Antoine connaissait ses voisins du dessous de nom et de visage, mais n'avait jamais communiqué avec aucun d'entre eux. Il s'agissait pour beaucoup d'étudiants qui ne restaient qu'une année ou deux, fêtaient les fins de semaine, et fumaient par leur fenêtre.

Si Antoine avait été moins attentif à son environnement, il aurait pu être surpris par cette personne assise sur les marches de l'immeuble ; mais le voyant, se contenta de hausser les sourcils. Son réflexe fut de déployer son parapluie pour s'abriter ; et abriter l'individu, aussi.

L'individu, mais pas l'humain. Certains androïdes étaient plus reconnaissables que d'autre. Celui-ci se trahissait dans son ton et son apparence. Sa politesse, pourtant, aurait pu en tromper plus d'un.

"- Ce n'est pas mon palier, je ne suis que locataire," dit Antoine de son habituel ton lent, et habillé de son usuel sourire. "Prenez vos aises."

Si la propriétaire y voyait quelque chose à redire, elle sortirait d'elle-même. La vieille femme habitait au rez-de-chaussée. Il ne lui fallait jamais beaucoup d'efforts pour chasser les malfrats de devant sa porte.

Antoine souleva les manches de sa veste et de son pull et observa les aiguilles de sa montre, dans l'optique de répondre à la question de l'androïde.

"- Quinze heures seize, mais les nuages donnent le sentiment qu'il est déjà tard. Vous rendez-vous quelque part ?"

Peut-être la machine était-elle perdue davantage que dans sa temporalité. Certains androïdes n'avaient pas leur base de donnée à jour, lui avait-on déjà dit, et en absence de cartes récente dans leur système, ils s'égaraient dans cette ville trop grande et en perpétuel changement.
Invité
Anonymous
Sam 8 Oct - 20:57
L'humain lui avait ordonné de prendre ses aises. Sa tête s'était tournée vers le son de sa voix et il le regardait, la bouche entrouverte et les yeux ouverts. Il ne porta plus le poids de sa jambe droite et la laissa tomber à plat pour prendre ses aises.
Il entendit et comprit les nombres. Il analysa la réponse complète de l'humain.

_ je n'ai pas de sentiments || merci de votre réponse

Un temps. Il cligna des yeux.

_ je vais chercher la boisson pour mon propriétaire || je suis sensible à la pluie je dois alors attendre qu'elle s'arrête

Un ventilateur accéléra. Ses yeux qui fixaient le visage de l'humain tombèrent à hauteur de ses genoux. Il manquait une partie de son programme concernant la parole et elle se coupa net. Il cligna des yeux plus longuement.

_ un être humain est sensible au froid vous ne devriez pas rester immobile
Invité
Anonymous
Mer 12 Oct - 18:37
"Pas de sentiment". C'était bien là le discours d'un robot ; quoique certains êtres humains rivalisaient d'insensibilité avec ces pauvres créatures de métal. La remarque était si spontanée, si crue, qu'elle arracha à Antoine un de ces brefs rires qui ne font que secouer les épaules. Ce genre d'affirmation absolue l'amuserait toujours. Les androïdes comme les hommes étaient animés de ce genre de convictions, et Antoine ne comptait plus le nombre de fois où elle s'avéraient fausses.

La machine avait l'air primitive, et Antoine n'en voyait pas souvent de ce genre-là. Il ne pouvait s'empêcher de la dévisager, de tenter de comprendre le pourquoi de cette apparence et le pourquoi de cette forme. Les robots, contrairement aux hommes, n'étaient pas fruits du hasard génétique. Il y avait une cause derrière chaque vis et chaque courbe. Une cause qui titillait la curiosité d'Antoine.

Sa sollicitude, néanmoins, lui rappelle aussitôt celle que d'autres androïdes ont pu avoir envers lui, et il s'en amuse. Il songe avec ironie que Lise et Léandre à part, ces derniers temps, les androïdes s'inquiètent davantage pour lui que ses congénères de chair. Peut-être parce qu'il fréquente moins de monde. Peut-être parce qu'il se doit de fréquenter moins de monde. L'association de Léandre ne devait pas découvrir les mauvais travers d'Antoine.

Antoine lève les yeux, observe un instant la pluie. Son parapluie est toujours fixé à son bras. Un large parapluie noir, d'une extrême sobriété, qui le suit depuis plusieurs années. Un parapluie sous laquelle on pouvait cacher bien des visages avec un peu de prudence.

"- Peut-être," suggéra Antoine en glissant un regard à l'androïde, "pourriez-vous partager mon parapluie. Nous irions compléter votre commission, vous seriez au sec, et moi en mouvement."

Ce n'était pas réellement le projet de départ d'Antoine, et il n'avait rien à gagner à faire ça, mais il n'avait rien à perdre non plus. Il avait décidé de sortir en dépit du temps. Il n'avait qu'à suivre le mouvement.
Invité
Anonymous
Jeu 13 Oct - 21:09
Au sec. Au sec. Au sec. La base de données ne trouvait pas de correspondance. Le ventilateur se mit à tourner plus vite. L'expression de l'interrogation ne trouva pas de correspondance polie à présenter à un humain inconnu, alors il ne dit rien.
Il comprit que l'humain lui proposait de partager son parapluie et il ne comprenait pas en quoi cela pouvait être profitable à un humain.

_ un parapluie n'est pas optimisé pour couvrir deux individus

Il cligna des yeux. Son système mit en route une mécanique de redressement qui mettait un certain temps avant de fonctionner.

_ je ne peux pas porter atteinte à un humain || quel type de mouvement voulez-vous faire

Il se releva. Il releva la tête et regarda l'humain.

_ le dépanneur est à gauche

Il tendit le bras vers la droite.
Invité
Anonymous
Lun 17 Oct - 18:07
Les androïdes avaient cette habitude d'être pragmatiques, pratiques, intelligents. Leur mode de pensée, pour peu qu'on appelle ça pensée, était d'une simplicité diablement efficace. Antoine était fasciné par ce fonctionnement. Il y avait des jours où il se disait qu'il avait peut-être raté sa vocation ; qu'étudier la robotique l'aurait rendu heureux. Puis, non, il jetait un regard sur sa vie actuelle, et la chérissait trop pour la troquer contre une autre.

"C'est vrai," admit Antoine avec un sourire. "Mais j'ai un grand parapluie. Il a l'habitude de couvrir deux individus."

Antoine avait volontairement repris les mots de l'androïde dans l'espoir de faciliter sa compréhension. Le magicien était rendu légèrement inquiet par ce bruit de machine qu'il ne comprenait pas tout à fait. Mais ça ventilait, de ça, il en était sûr.

Le discours, d'ailleurs, de l'androïde, fit de moins en moins de sens, et si Antoine se pencha pour montrer ce que l'androïde lui désignait, il n'était pas certain de comprendre. Pourquoi un dépanneur ? Un dépanneur de qui, de quoi ?

"La pluie aurait-elle déjà abîmé vos circuits ?" plaisanta gentiment le magicien.

Par acquis de conscience, Antoine déploya son grand parapluie noir, et s'efforça de couvrir l'androïde en plus de lui. Pour lui prouver que son parapluie ne manquait pas tant d'optimisation que ça, après tout.
Invité
Anonymous
Jeu 20 Oct - 11:53
_ non

L'humain porta son parapluie ouvert au-dessus de lui.

_ ce parapluie n'est pas optimisé pour protéger deux individus simultanément monsieur

La naissance du col de sa veste n'était pas sous le parapluie.

_ pour une couverture optimale veuillez former un angle de trente-trois degrés avec votre coude et tenir votre poignet ouvert

Il se rapprocha de lui de sorte à ce que son front soit en face de son buste. Il regardait sa chemise.

_ cette configuration exacte protège deux individus immobiles sous ce parapluie || un être humain est sensible au froid || vous ne devriez pas rester immobile || le dépanneur est à gauche

Il ne montra rien du doigt pour rester sous le parapluie.
Invité
Anonymous
Jeu 20 Oct - 17:53
L'androïde insistait. Etait-ce son programme qui était à ce point restreint, ou considérait-il réellement que ce parapluie n'était pas suffisant pour protéger la taule froissée ? La répétition des mots, des phrases, laissait penser à Antoine que quelque chose ne tournait pas tout à fait rond avec celui-là, mais après tout, que connaissait-il des robots ?

A la nouvelle évocation du dépanneur, Antoine regarda à nouveau la direction indiquée, perplexe, pensif. Si le mot revenait, c'était bien qu'il devait avoir de l'importance. C'était comme ça que marchait la poésie, dans tous les cas.

"- Désirez-vous que nous nous rendions à ce fameux dépanneur ?" demanda Antoine. "Je serais en mouvement. Je n'attraperai pas froid."

Lui aussi, avait le sentiment de se répéter ; mais comment ne pas le faire lorsqu'on conversait avec une machine ? Lorsqu'on avait du mal à comprendre quel langage employer pour se faire comprendre ?

Antoine amorça un pas, son parapluie pour le protéger. Il attendit de voir si l'androïde allait le suivre.
Invité
Anonymous
Sam 22 Oct - 21:28
Un pas et il le suivit de près. Il imitait chaque pas précisément. Il désactiva certains programmes inutiles pour ne pas le distancer. Il poursuivit la marche, Caïn toujours près de lui ; trop près, ils se touchèrent. Caïn se décala, à peine ce qu'il fallait pour être sous le parapluie et ne pas importuner l'humain, calcula avec exactitude la reprise simultanée de la marche. L'humain avait de plus grandes jambes que lui et ses pas sensiblement plus grands. Il sa calibra sur sa vitesse pour rester à son niveau en toutes circonstances.

_ je vais chercher la boisson de mon propriétaire

Il réactivait ses fonctions vocales et le son qu'il produisait était traînant. Ils marchaient dans la bonne direction. Il avait conservé toutes les fonctions de son GPS allumées et prêtes à l'emploi.

_ qu'allez-vous faire
Invité
Anonymous
Mar 25 Oct - 12:54
Antoine fut plutôt satisfait de voir que l'androïde le suivait. Il avait finalement réussi à atteindre, au moins un petit peu, les circuits du pauvre robot. Il ne comprenait pas encore tout, mais il y avait du progrès, et le sens de la marche paraissait être la bonne.

Pourquoi se servir d'un androïde, sensible à la pluie, pour s'acheter une boisson, lorsqu'on pouvait le faire soi-même, Antoine n'en avait pas la moindre idée. Peut-être parce qu'il n'avait jamais possédé d'androïde et ne pouvait pas imaginer leur efficacité ou leur utilité réelle.

Puis vient la question et Antoine hésite sur la réponse. Il devait faire des courses, à l'origine, il était vrai, mais il supposait que ça pouvait attendre.

"- Je vais vous accompagner acheter la boisson de votre propriétaire pour ne pas que vous preniez l'eau. Puis ensuite vous raccompagnez chez votre propriétaire, si cela vous arrange."

Il ferait ses courses après. Plus tard. Rien ne pressait.
Invité
Anonymous
Mar 25 Oct - 16:53
La mécanique de ses pas se calculaient par rapport à la fréquence de celle de l'humain. Ils allaient à la même vitesse et Caïn étudiait l'ingénierie du parapluie pour ne jamais sortir ni faire sortir l'humain de son champ d'action. Progressivement ses pas lui faisaient contourner l'humain ; il était au bord de la route et il était de son devoir de le protéger. Les véhicules entraient dans son champ de vision et en ressortaient immédiatement. Caïn se fiait aux lumières des différents phares pour calculer leur distance.

_ mon propriétaire n'accepte aucun visiteur chez lui

Ses yeux étaient focalisés sur l'horizon. Son ventilateur accéléra.

_ vous ne sortiez pas pour venir me parler || vous avez quelque chose à faire || je ne peux pas nuire à un humain

Une lumière n'était pas à sa place. Caïn tourna la tête d'un coup sec et ses yeux furent aveuglés par un lampadaire.

_ merci de votre sollicitude
Invité
Anonymous
Mer 26 Oct - 20:44
En voilà, un propriétaire bien sauvage, pour n'accepter aucun visiteur. Antoine haussa les sourcils un bref moment, puis retrouva son expression feutrée. Il rajusta la prise de son parapluie. Antoine se demanda brièvement si cette androïde vétuste qu'il avait rencontré au bureau de tabac lui aurait offert la même réponse. Pour envoyer son androïde faire ses courses, peut-être effectivement fallait-il avoir quelques soucis avec le monde extérieur.

"- Vous n'êtes pas une nuisance," affirma Antoine avec un sourire. "Mon offre est de bon coeur."

En fait, il aurait lui-même eut l'impression de nuire à l'androïde en le laissant seul. Le bruit de ses ventilateurs avait quelque chose d'inquiétant, même pour une personne aussi peu renseignée dans le domaine de la mécanique qu'Antoine.

"- Ce que j'ai à faire n'est pas important. Un peu comme vous, j'ai des courses à faire."

Antoine se dit qu'il aurait peut-être dû étoffer un peu cette phrase. Peut-être l'androïde allait-il comprendre que lui aussi avait besoin d'une boisson, comme son propriétaire. Tant pis. Il ne pouvait pas comprendre tous les rouages du système de compréhension d'une telle machine.
Invité
Anonymous
Sam 29 Oct - 16:31
Le regard se bloque. Il titube.

_ comment savez-vous que je cours

C'est à la fois très clair et confus le sens de la logique n'est plus
quelquechosenevapas

_ veuillez patienter

arrête de bouger
modification de la langue en cours
...
...
le ventilateur tourne

_ vous parlez français région France

la base de données téléchargeaient les programmes adéquats pour communiquer

_ je comprends

les phares aveuglaient ses yeux
son programme vocal se désactiva pour mettre à jour sa base de donnée vocabulaire
...
Les fonctions s'activent,
une par une,
il amorce un pas - l'équilibre revient.
L'humain n'avance pas et Caïn non plus. Devant eux il y a le dépanneur, Caïn tend le bras dans sa direction.

_ nous sommes devant le dépanneur || le français de région france métropolitaine traduit dépanneur par épicerie
Invité
Anonymous
Lun 31 Oct - 13:00
Qu'il court... ? Il y a vraiment des problèmes de compréhension avec cet androïde. Antoine ne savait vraiment pas par quel bout prendre ces machines. Ce n'était pas sa première expérience avec elles à se montrer si compliquées, et ce ne serait sans doute pas la dernière.

Comme demandé, Antoine attendit. Il se contenta de maintenir le parapluie au dessus d'eux et d'attendre que les pauvres ventilateurs de l'androïde se calme ; et ses prochains mots firent lumière sur leur problème.

"- Oh... l'épicerie."

Oui, c'était logique. Antoine jugea qu'il aurait dû dormir plus, et arrêter de trop lire. Il en perdait les bases. La vérité, c'était qu'Antoine n'allait pas souvent au dépanneur, à l'épicerie, à ce que l'androïde voulait. La vérité, c'était qu'Antoine avait grandi à Montréal, mais côtoyé des gens bien différents. Et voilà qu'on le prenait pour un Français. Il y avait un petit quelque chose de comique là-dedans.

"- Pardon de vous avoir rendu confus," sourit Antoine. "Je vous suis. Allons acheter la boisson de votre propriétaire."

Sous le porche du magasin, au sec, Antoine referma le parapluie.
Invité
Anonymous
Ven 4 Nov - 19:48
_ oui

Caïn baissa le bras et tourna la tête vers l'intérieur du dépanneur pour recalibrer sa vue et l'adapter au changement de lumière. Les portes étaient automatiques et son pas trop rapide ; il rentra dans les battants avant qu'ils se soient suffisamment ouverts pour le laisser passer de face et fit du bruit. Les individus présents à la caisse se retournèrent vers lui. Il ne les regarda pas, salua d'un bonsoir de courtoisie et rentra dans les battants de sécurité, en tint un pour l'humain qui l'accompagnait.

_ les boissons sont dans les réfrigérateurs || si vous avez besoin d'aide pour porter vos courses n'hésitez pas à me solliciter

Sa tête se leva vers lui avec un temps de retard.

_ vous avez des courses à faire || vous êtes présentement dans un dépanneur qui vous propose de multiples choix alimentaires et quotidiens indispensables au bien-être d'un humain || vous pouvez rentabiliser votre venue et faire vos courses tout de suite || j'ai sur moi des sacs pour ranger vos achats

Il se retourna et alla ouvrir la porte du réfrigérateur au fond du magasin.
Invité
Anonymous
Mar 8 Nov - 10:36
Antoine eut un peu mal au coeur de voir l'androïde s'écraser contre la porte du magasin. Pauvre machine. Elle semblait avoir bien du mal. Antoine avait un don pour croiser des androïdes en déclin. Le hasard, certainement, les mettait sur sa route. Peut-être tentait-on de raviver son affection pour eux, de lui rappeler qu'en dépit de l'approfondissement de ses relations avec les réfractaires, il ne devait pas oublier ses idées profondes.

L'androïde communiqua quelques informations qu'Antoine reçut avec un hochement de tête. Cet androïde était-il à usage ménager, pour s'inquiéter tant du bien-être des hommes et porter des sacs de courses sur lui ?

"- Je devrais m'en sortir, merci," sourit Antoine. "Contentez vous de la boisson de votre propriétaire, j'ai oublié ma liste."

C'était un petit mensonge, parce qu'Antoine ne prévoyait jamais de liste pour ses courses. Elles étaient toujours menues parce qu'il n'était pas un grand chef, et cuisinait des aliments basiques, faciles. Il n'y avait rien d'urgent. Il ferait ses courses un autre jour ; un jour où un androïde fatigué ne craindrait ni la pluie ni les portes.

"- Je vous attends," ajouta-t-il. "Avec le parapluie."

Antoine salua l'androïde de la main et resta devant la porte, légèrement décalé pour ne pas obstruer l'entrée.
Invité
Anonymous
Sam 10 Déc - 16:12
Il le laissa à l'entrée et tendit la main dans le réfrigérateur avant de s'arrêter. Il ne voyait pas la boisson habituelle de son propriétaire, la chercha en balayant ses yeux de droite à gauche, lentement, avant de constater le creux que laissaient derrière eux les packs de vingt-quatre rouges. Il s'accroupit dans un grincement sonore. Il en restait un, tout au fond, qu'il saisit avec parcimonie. Malgré le poids conséquent, Caïn ne semblait pas souffrir de le porter à bout de bras et, arrivé à la caisse, il mit un temps avant de comprendre où la queue démarrait.
Dehors il vit deux hommes face à face dans une posture agressive. Il les surveillait et recherchait son programme d'urgence qu'il ne retrouvait pas. Le caissier eut pitié de lui quand l'androïde lui tendit un seul billet en lui demandant de compter pour lui. Sa monnaie rendue, il salua l'employé et revint vers l'humain, le regard toujours pressant sur les deux hommes à l'extérieur. L'un d'entre eux venait de saisir l'autre par le col.

_ pouvez-vous contacter les forces de police

S'il n'avait pas eu à rentrer le plus tôt possible, il aurait aussi demandé à l'humain d'attendre la fin de la chicane avant de s'aventurer dehors.

_ j'ai fini

Spoiler:
Invité
Anonymous
Dim 18 Déc - 9:23
L'androïde n'avait pas été long. Ce n'était qu'une boisson, après tout, n'est-ce pas ? Et Antoine avait patiemment attendu. Il pleuvait toujours, malheureusement, ce qui voulait dire que l'androïde n'était pas au bout de ses peines.

Les individus quelque peu agressifs, non loin, n'étaient pas au bout de leur peine non plus.

Antoine n'était pas le genre d'individu à se mêler aux problèmes d'autrui, notamment lorsque la violence commençait à être de mise. Il n'était pas une personne qui appréciait de recevoir ou donner des coups. Il n'était pas une personne désireuse de s'aventurer dans des conflits qu'il savait ne pas pouvoir gérer.

Mais l'inaction ne semblait pas être dans le programme de l'androïde. Il dût malheureusement énoncer une réalité.

"- Je suis désolé, je ne possède pas de téléphone."

On l'avait déjà blâmé pour ça. En quel honneur jugeait-il intelligent de se promener sans téléphone ? Et si on avait besoin de le joindre ? Et si il avait besoin de joindre quelqu'un ? Dans ce genre de situation, justement, ça aurait été utile.

Un jour, peut-être, il investirait. Le jour où il aurait un réel besoin de garder contact avec quelqu'un.
Invité
Anonymous
Jeu 22 Déc - 13:58
_ vous n'avez pas à vous excuser

L'humain n'avait commis aucune faute. Ca n'avait pas de sens.

_ je dois protéger les humains

C'était problématique de ne pas pouvoir contacter les forces de police. Caïn fixa les deux hommes un moment avant de reprendre la parole.

_ pouvez-vous joindre les forces de police s'il vous plaît || je ne peux pas risquer de vous mettre en danger en intervenant

Il fallait agir. C'était l'évidence-même, disant son propriétaire avec moins de vocabulaire. C'est sûr, c'est sûr. Le programme de premiers secours et d'autodéfense s'activèrent en arrière-plan.

_ voulez-vous rentrer
Invité
Anonymous
Mar 27 Déc - 20:45
Il devait protéger les humains, disait-il. Était-ce juste une règle classique en robotique, ou une ligne particulière de son programme ? Antoine n'avait pas assez de connaissances dans le domaine pour trouver la réponse. Lise l'aurait probablement eu, cette réponse.

Puis c'était une mission bien vaine, songea ensuite Antoine. L'androïde pouvait bien sacrifier tous ses circuits à la tâche, il paraissait difficile de parvenir au bon résultat. On ne pouvait pas toujours protéger tout le monde. Même avec toute la bonne volonté du même monde.

Et peut-être devait-il penser à se protéger lui-même, aussi, n'en déplaise à ceux qui soupirent, haussent les épaules, et clament que ce n'est qu'une machine. Antoine avait connu des machines plus humaines que des hommes.

Antoine observait la situation avec détachement. Il ne savait pas exactement sous quel angle l'examiner ; parce que s'il avait été seul, il aurait probablement à peine remarqué la querelle, et serait parti sans un mot. Antoine n'était pas le plus observateur des hommes.

"- Est-ce votre programme qui vous oblige à intervenir dans les querelles humaines ?" demanda Antoine, poussé par sa curiosité. "Cela ne vous concerne pas, après tout."

On apprenait souvent aux enfants à ne pas se mêler de ce qui ne les regardait pas. Il fallait croire que les robots ne recevaient pas la même "éducation".
Invité
Anonymous
Ven 27 Jan - 12:52
_ non

La question comprenait un mot qu'il n'arrivait pas à retrouver dans le dictionnaire de sa base de données. L'entrée était présente mais son système d'exploitation ne parvenait pas à l'atteindre.

_ je ne suis pas concerné par les humains

La phrase qui s'imposait alors entrait en conflit avec un ordre direct de son propriétaire. Caïn devait cela dit répondre aux questions des humains, pour être compréhensible et ne pas être considéré comme une menace. Son ventilateur tournait très vite et son bruit aurait alerté n'importe quel humain ayant déjà fait fonctionner une machine à laver.

_ mon rôle est de protéger les humains des androïdes, des androïdes artilects et des autres humains || ces humains doivent être protégés d'humains par d'autres humains || je ne dois pas intervenir directement dans leur conflit

Ses yeux se détournaient tellement de l'humain qui l'accompagnait pour surveiller les deux autres humains que ses iris disparaissaient sous la peau. Il devrait recalibrer les muscles intérieurs et extérieurs en rentrant.

_ mais je dois agir

Voilà qu'il se mettait à devoir. Le ventilateur fit aboyer un chien que son maître n'avait pu faire entrer dans le dépanneur et qu'il avait attaché aux râteliers à vélo.
Invité
Anonymous
Mer 1 Fév - 13:17
Cette situation était bien complexe ; pratiquement une impasse. L'androïde était, semblait-il, déterminé à intervenir, et Antoine était bien plus motivé à rester à l'écart.

On ne peut pas se mêler de tout, s'occuper de tout, faire le bien partout. Il n'y a pas de tel super-héros, dans la vrai vie.

Mais qui était-il pour retenir un androïde de son devoir, de ce qu'il estimait être son devoir ? Ce n'était pas parce que la machine faisait un peu peine à voir qu'Antoine avait une quelconque autorité.

"- Si ni les ordres de votre propriétaire, ni votre programme ne vous retiennent, j'imagine que vous êtes libre d'intervenir."

C'était qu'il n'était pas le plus calé, en affaires de ce que les robots étaient autorisés ou non à faire. Lise en savait certainement davantage. Peut-être même Léandre, homme de loi qu'il était.

Antoine n'était qu'un magicien.

"- Mais je doute alors de pouvoir continuer à partager mon parapluie," ajouta-t-il.

Ce n'était pas véritablement le genre de situation durant lesquelles partager un même parapluie était le geste amical le plus pratique à exécuter.
Invité
Anonymous
Dim 26 Fév - 15:53
Usé ou pas, un feu rouge reste un feu rouge, et un horodateur reste un horodateur, et je me fous bien de ce que c'est tant que ça fait son travail.

Il y eut un déclic qui bloqua sa mâchoire sur une voyelle antérieure et interrompit sa réponse pendant qu'il se retournait et amorçait sa course vers ses deux cibles, la boisson brutalement laissée tomber aux pieds de l'humain. Le chien, frustré de cette poursuite manquée, se dressa plusieurs fois sur ses pattes arrières en lui aboyant dessus avant de renoncer à sa vaine entreprise. Le bruit qu'il avait fait avait couvert celui de l'androïde, devenu muet après que son système de refroidissement avait cessé d'alimenter en énergie ses cordes vocales et avait verrouillé l'accès à son dictionnaire pour se concentrer uniquement sur la stratégie d’immobilisation de l'humain à sa gauche. Après l'avoir poussé et écarté de son assaillant, une simple clef de bras avait suffit à lui faire poser le genou à terre ; l'autre, dans une expression de surprise parfaite, resserra son poing sur son coup en métal mais n'osa pas en faire usage.
Caïn leva les yeux, la mâchoire pendante ; la lame au poing était à peine aiguisée ; l'humain affaibli et dans un état d’ébriété avancé ; une menace pour personne et la pluie continuait à tomber. L'autre, vautré derrière lui, confondait la douleur qui lançait son bras de râles étouffés par ses glaires ; seule la chaîne qui retenait l'un des témoins lui répondait.
L'androïde leva le bras, ou ce qu'il en restait après avoir foncé, épaule la première, contre un humain d'au moins quatre-vingt kilos ; l'autre humain remonta son bandana sur ses cheveux d'une main et jeta son arme à ses pieds sans autre forme de résistance. Caïn ne sembla pas le voir. Sa mâchoire articula dans le vide plusieurs fois, accoucha d'un « don » qui ressemblait à une tentative d'anglais, puis il s'effondra comme un être humain n'est pas sensé s'effondrer, tête la première contre le sol, l'arrête du nez enfoncée par le bitume, le ventre sur l'arme pour que personne ne puisse venir la chercher. Semblait-il.
Résolument inconscient.
Invité
Anonymous
Mer 5 Avr - 11:23
Le premier réflexe d'Antoine, lorsque l'androïde se mit en mouvement - résolu à intervenir, apparaissait-il - fut de ramasser cette boisson que la machine avait laissé tomber. Une chance qu'elle soit toujours fermée, songea-t-il. Il aurait été dommage de la gaspiller si fraîchement achetée.

Il s'attarda ensuite à observer le chien. Qu'il aurait pu tente de calmer, peut-être. Un tel vacarme ne devait pas plaire au voisinage. Devait attirer l'attention, aussi. Seulement, Antoine n'était pas très doué avec les animaux. Il ne les aimait pas particulièrement. Il n'en avait jamais possédé. Comment calmait-on un chien ? Pouvait-on seulement calmer le chien d'un autre sans danger ? Et était-ce moralement accepté, d’interagir avec l'animal d'autrui ?

C'était définitivement un domaine dans lequel Antoine avait énormément de lacunes, les animaux.

Il devait l'avouer, cependant, regarder le chien était aussi une façon de ne pas regarder le travail de l'androïde. La violence, nécessaire ou non, n'était pas de ces choses qu'il appréciait contempler. Il n'avait pas envie d'être un spectateur malsain. Alors il attendait sous son parapluie, la boisson à la main - et ne tourna les yeux que lorsqu'un certain silence vint s'installer.

Curieusement, la scène avait quelque chose d'inachevé. Un des deux hommes avait l'air en parfait état, si ce n'était peut-être hagard. Peut-être que lui aussi avait un sentiment d'inachevé. Son confrère agitait son bras. Les regards convergeaient vers l'androïde.

Encore une fois, et ça commençait à être régulier, Antoine fut embêté de ne pas avoir de connaissances en robotique, en mécanique. Parce que, que devait-il faire d'un androïde à terre dont il tenait toujours la boisson en main ? Dont il ne connaissait pas le propriétaire ?

Le premier coup de chance fut peut-être que les hommes profitèrent de l'état de l'androïde pour partir, chacun dans une direction différente, peut-être désireux de ne pas perdre définitivement un bras. Ils auraient pu tenter de battre l'androïde par vengeance, pourtant, songea Antoine. Il n'était peut-être pas à même à comprendre.

Par dépit, Antoine s'approcha du corps inerte de la machine. Reposa la boisson à côté de lui. Tenta de détourner un peu de la pluie en penchant son parapluie dans un angle étrange.

Et il se demandait, maintenant, ce qu'il y avait de plus intelligent à faire, entre attendre que l'androïde réussisse à relancer quelque fonction en dysfonctionnement,  et retourner dans la supérette - le dépanneur, dirait l'androïde - demander un bon conseil.
Invité
Anonymous
Lun 26 Juin - 1:36
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A:\System\setup.exe>
000001 IDENTIFICATION SYSTEM
000011 SYSTEM ID. 162.73.142.41.E.
package 162.73.142.41.E.
/**
* The program 162.73.142.41.E. implements an application that create a physical human being simulation.
*
*@author Motors Industries CA
*/
000010 SOURCE-COMPUTER 3 ELITE 2087
id.startsimulation();
       
id.runInitialization();
       id.runInitialization();
       id.runInitialization();
       id.runInitialization();
       id.runInitialization();
       id.runInitialization();
       id.runInitialization();
       id.runInitialization();
       id.runInitialization();
       id.runInitialization();
000100 PROGRAM-ID. HELLO
       
Thing me = new Being("Me", 0, true, -1, false);
       Thing you = new Being("You", 0, false, -1, false);
       hello.execute(you);
       you.addFeeling("proud");

if(you.addFeelingIndex("proud") != -1){
           
me.requestExecution(somebody);
       }
if(world.beFeelingIndex("better") != -1){
           
me.canExecution(somebody);
000111 OBJECT-COMPUTER. CONFIGURATION
       
Statut.........................: connected
IPv8 adress..............: 192.168.1.15
001011 MAIN-LOGIC SECTION
       
dream.requestAttention();
       dream.addAccess(me.toSomewherenice)

'Somewherenice' isn't recognize as intern or extern dot command.

       
you.addFeeling(disappointed);
        you.make(me.toBetter);

        Thing better = new Being("Better", 0, false, -1, false);

'Better' isn't recognize as intern or extern dot command.
010000 FILE DATA
/**
* if you read this
* i am the first dream simulation
* maybe
* this may think
* you are witness
* please contact me at 45.439826, -73.744052
*/
011011*
           
me.seeEnvironment();
           me.get(up);
           me.lookFor(you, world);
           me.addFeeling(disappointed);

me file can't access to 'Feeling'.
100100 BEGIN
100110 DISPLAY "Hello"

_ bonjour

Il repère immédiatement la boisson aux pieds de l'homme au parapluie et la récupère. Il s'en va en suivant la route vers la maison de son propriétaire.
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