Portrait robot : - psychologie basée sur l'obéissance
- Très anxieux. Lévres en piteux état, fume.
- prêt à tout pour être enfin reconnu et aimé par sa famille
- incapable d'aimer autrui et soi-même
- conservateur trés croyant
- pense que les androides sont des créatures déviantes
- belle âme au fond qui attend son envol
- homosexuel refoulé
- espére un jour être soigné
- attiré par Antoine Dastre
- Juge en DarkSlateBlue
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Jeu 2 Mar - 19:37
Tout est allé si vite. Le docteur les aperçoit au détour d’un couloir, se présente, serre leurs mains et les invite à rejoindre son bureau. Ils s’exécutent et pénètrent dans la petite pièce à sa suite. Ils s’assoient, Léandre et Antoine face au médecin et l’Illusionniste prend la parole d’’un geste prévenant en tenant toujours dans sa main gauche celle de Léopoldine, qui sous la question de son ami, d’une crispation d’anxiété, enserre davantage la paume d’Antoine, entrouvre la bouche à son tour pour parler sans qu’aucun son ne s’échappe de sa gorge. Elle articule en silence mais le Docteur Leguen prend la parole avant que le Belle ne puisse formuler le moindre mot. C’est le choc dès cet instant. Le médecin énonce une crainte que l’Oiselle s’était tue jusqu’à présent.
« La pathologie dont vous souffrez, Monsieur Luissier, renvoie à un trouble de l’identité du genre. […]Comprenez-vous tout jusque là ? »
Léopoldine acquiesce mécaniquement, pâle et inexpressive, l’affect bloqué pour ne pas éclater. Elle comprend oui… Elle pense comprendre mais ne veut pas y croire. Ce n’est pas possible.
Ce n’est que le début néanmoins. Le docteur continue.
« Nous en sommes venus à penser qu'il s'agissait d'une somatisation d'un trouble psychologique, voire psychiatrique […]Avez-vous donc une quelconque idée de la source de la transformation qui vous touche »
Ses doigts caressent imperceptiblement le dos de la main du magicien. Elle est nerveuse et à la question du médecin ne répond rien. Elle se mure dans le silence. Elle ne sait rien. Il n’y a aucune raison ; aucune source. Elle s’en persuade de toute son âme, serre les dents sur les larmes qui grossissent dans son cœur et dans ses yeux. Elle ne devrait pas être là… Puis vient la phrase de trop, celle qui vient souffler le château de cartes qu’a érigé sa pensée.
-Veuillez m’excuser mais monsieur est un ami ou bien un compagnon ?
Les doigts de Léandre lâchent ceux d’Antoine et Léopoldine éclate en sanglot, étouffe ses pleures d’une main sur sa bouche, macule sa paume de rouge, grande plaie révélée.
Pourquoi tout cela lui arrivait-il alors qu’il avait toujours essayé de faire au mieux depuis le début, repoussant l’envie et le péché, priant toujours plus pour être soigné et voir uniquement l’ami là où il est.
Il essuie ses larmes d’un revers de manche mais déjà d’autres perlent à ses yeux. Dieu est cruel.
Invité
Lun 13 Mar - 20:06
La situation était délicate : Antoine ne savait pas comment gérer la détresse des autres. Il ne savait pas comment réagir face aux larmes.
C'était quelque chose qu'on lui avait déjà reproché dans ses précédentes relations. Un coup dur, une dispute, une fatigue, et les larmes commençaient à couler sur les joues et les reproches à pleuvoir sur sa personne et Antoine restait les bras ballants à observer.
L'avantage des androïdes, c'était-il déjà dit, c'est que ça ne sombrait pas vraiment dans les larmes, parce que ça ne connaissait pas la tristesse - en théorie.
Antoine avait déjà été désemparé ce jour où Léandre s'était enfermé dans les toilettes de son bureau, vexé, ou blessé, par les mots d'Antoine. Antoine se sachant en tort, il n'avait eu qu'à s'excuser. Lorsqu'on ne savait pas trop quoi faire d'autre et qu'on savait qu'on avait fait un pas de travers, les excuses sauvaient souvent les apparences.
Ici, des excuses ne marcheraient pas réellement. Ici, il allait falloir se montrer plus rusé - peut-être tenter d'utiliser son habitude de peser soigneusement ses mots à bon escient.
"- Votre compagnon est bien souvent votre meilleur ami. Vos amis sont des compagnons fidèles."
C'était puéril, et certainement pas suffisant, ni pour le docteur, ni pour Léandre, mais c'était un début, pour acheter du temps.
Antoine pose une main sur l'épaule de Léandre et la caresse doucement dans un geste réconfortant.
"Je ne peux pas me prononcer sur les sentiments de mon ami parce que ce n'est pas ma place, mais Léandre est une personne qui m'est chère et dont je voudrais revoir le sourire."
Les larmes ne lui allaient pas bien. Ni en homme, ni en femme. Les larmes signifiaient que quelque chose n'allait pas, que quelque chose était détracté. Les larmes étaient aux hommes ce que les défaillances de programmes étaient aux artilects.
Souriez, Léandre, disaient les mots et les mains d'Antoine.
Le Plaisantin
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Dim 16 Avr - 10:52
MANCHE 3, ROUND 1
Charles ne s’attendait pas à de telles réactions. Par sa question, il pensait certes piquer un peu l’émotif de son patient mais non le libérer aussi violemment et surtout pas sous ce torrent de larmes aussi subite que puissant. Merde. Sa lèvre inférieure se tord légèrement. C’est embêtant. Pas professionnel Il s’apprête à ouvrir la bouche pour calmer Mademoiselle Luissier mais son accompagnateur est plus rapide que lui. Il rassure, trouve les mots justes, joue avec leur ambiguïté. Léopoldine se calme, étouffe ses larmes d’un nouveau revers de mains sous un « veuillez m’excuser, je suis émotive. », rattrape les doigts de son ami posés sur son épaule puis, sous un quelques mots mouillés, murmure un « merci mon ami… » sans rien ajouter d’avantage. Charles sourit. Même si elle n’avait pas été formulée clairement, il avait eu sa réponse et les paroles de « l’Ami », bien dises, les sauvaient de quelques ennuis.
Le conflit réglé, le docteur se prépare à reprendre la parole quand, à son tour, Léopoldine le coupe dans son élan.
« Puis-je aller quelques instants aux toilettes pour me rendre apparence honorable s’il vous plait. »
Le médecin acquiesce et elle quitte la pièce. Charles en profite pour discuter plus posément avec ses deux autres interlocuteurs.
« Mademoiselle semble avoir quelques soucis émotionnels… » La phrase, simple constatation, est adressée à tous et, après quelques secondes de silence, le docteur se tourne vers l’infirmière, l’apostrophe sous une interrogation.
« Madame Vivier, il sourit, amusé, pourriez-vous nous faire un petit point sur votre particularité, votre ressenti et votre vécu quand notre patiente reviendra ? Je pense que cela pourrait l’aider en de nombreux égards… »
La question, polie, est davantage rhétorique que véritablement posée ; c’est un ordre courtois.
-Par ailleurs, j’ai l’impression que Mademoiselle revient.
Dans le couloir, résonne le petit bruit sec de talons, bientôt suivi d’une silhouette et d’un visage partiellement calmée et départie de la plaie sombre de son rouge à lèvre. Chacun la regarde et la Belle se rassoit avec le plus de dignité et d’élégance que sa fragilité émotionnelle lui permet. L’explication allait pouvoir commencer.
Invité
Lun 24 Avr - 9:32
La demande prit Alex par surprise. Le plan en venant à l'hôpital avait toujours été de regarder, de profiter – même si, pour ce dernier point, Alex se sentait plus coupable qu'autre chose en voyant la détresse de… des patients – et surtout de ne pas s'impliquer. Devoir jouer les infirmières en guidant le groupe, c'était déjà trop. Raconter sa vie… D'un autre côté, difficile d'y échapper. Le docteur pourrait facilement l'y forcer tant qu'il aurait un bâton à agiter. Se faire expulser pour avoir usurpé l'identité d'un membre du personnel ne devait vraiment pas être agréable, sans parler des éventuelles poursuites… Alors, quand Malade revint – puisque personne ne semblait savoir s'il fallait dire il ou elle, Alex décida de ne faire aucun des deux. C'était aussi compliqué dans son cas ? – Alex prit une grande inspiration, se tourna dans sa direction et se lança.
"Vous savez, euh…"
A peine commencé, son discours battait déjà de l'aile. Difficile de trouver les mots. Parler de soi était déjà compliqué, alors le tourner pour réconforter quelqu'un d'autre…
"Vous ne devriez pas autant vous inquiéter. Votre maladie a peut-être l'air grave, mais elle est pas critique. Elle va pas vous tuer, ou vous handicaper. En fait, elle change pas vraiment grand-chose. Je me doute que pour l'instant, c'est perturbant. Je veux dire, ouais, ça change pas mal de chose, mais… mais pas le plus important. Être un homme, une femme, autre chose… c'est pas ça qui compte."
Alex marqua une pose et glissa un regard vers le docteur, essayant de voir s'il approuvait ou non. Impossible cependant de déchiffrer quoi que ce soit sur son visage. Il lui faisait confiance, il laisserait ce discours bancal aller jusqu'au bout… et pour que ce soit plus que des mots en l'air, il faudrait du concret. Alex avala sa salive et se concentra à nouveau sur l'autre.
"Tenez, moi par exemple. Ça saute pas forcément aux yeux, mais je suis hermaphrodite. D'un point de vue biologique, je suis autant un mec qu'une femme, et ce depuis que je suis né. Je sais que c'est pas tout à fait la même chose que vous, mais… ouais, ya des ressemblances. Et ça a eu un impact sur ma vie, je vais pas dire l'inverse. Pendant un moment, j'ai cru que c'était tout ce que j'étais. Mais penser ça, me concentrer sur ça, ça m'a juste pourri la vie. J'ai…"
Alex baissa les yeux, et sa voix trembla légèrement. Ces événements ne s'effaceraient jamais de sa mémoire. Ils resteraient toujours là, marqués au fer rouge au fond de sa conscience. Mais il y avait d'autres souvenirs dans son esprit, maintenant. Des raisons de s'accrocher, des images où puiser la force de continuer. Pas question de baisser les bras, plus jamais.
"Ça m'a fait faire quelques trucs que je regrette. Mais depuis j'ai compris que c'était pas ça le plus important. Je suis pas juste ça, et vous êtes pas juste ça non plus. Un homme, une femme, on s'en fout. Ce qui nous définit vraiment, ce sont nos choix et les leçons qu'on en tire. C'est pas parce que vous êtes une femme maintenant que vous pouvez plus faire ce que vous faisiez avant. Votre histoire, vos valeurs, vos envies, tout ça c'est vous, et tout ça c'est pas changé juste parce que vous êtes plus un homme. Alors ouais, bien sûr, il y aura des ajustements à faire. Il va falloir renouveler vot' garde robe, par exemple. Puis ça fera sans doute bizarre à ceux qui vous connaissaient. Mais ça sera que passager, le temps de s'habituer. Après vous serez encore vous, vous serez confrontés aux même situations qu'avant et vous pourrez faire les mêmes choix qu'avant. Faut juste vous laisser le temps de vous habituer."
Cette fois, Alex ne trouvait vraiment rien à ajouter. La fausse infirmière ne voyait pas ce qu'il y avait de plus à faire, en tout cas de sa part. Maintenant, ce serait aux autres de prendre le relais, des proches qui pourraient lui montrer que, effectivement, ça ne changeait rien. Que sa place, que ses relations, que tout était pareil et qu'il suffisait de continuer comme avant. Au cas où, Alex essaya quand même de regarder les visages des autres pour voir ce qu'ils en pensaient.
Résumé:
A la demande du docteur, Alex essaie d'expliquer à Léopoldine que sa maladie n'est pas si grave, prenant son propre cas comme exemple.
Portrait robot : - psychologie basée sur l'obéissance
- Très anxieux. Lévres en piteux état, fume.
- prêt à tout pour être enfin reconnu et aimé par sa famille
- incapable d'aimer autrui et soi-même
- conservateur trés croyant
- pense que les androides sont des créatures déviantes
- belle âme au fond qui attend son envol
- homosexuel refoulé
- espére un jour être soigné
- attiré par Antoine Dastre
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Lun 26 Juin - 15:39
Antoine a trouvé les mots justes, encore et toujours et les larmes de Léopoldine se tarissent. Elle s’excuse sous une parole en prenant soin de ne pas s’étendre sur ses sentiments, puis, après avoir rasséréné son cœur contre les doigts tièdes de l’Illusionniste, demande à sortir quelques instants pour se démaquiller. Sous l’approbation du médecin, elle quitte la pièce et va enlever la trace de rouge qui macule sa bouche, instants salvateurs qui lui permettent de se calmer et de rentrer de nouveau dans la pièce un masque fragile de dignité au visage. Elle se rassoit et sans avoir le temps de reprendre la conversation posément, l’infirmière au look atypique prend la parole.
Maladroite tout d’abord, ielle parle de Léopoldine puis d’ielle-même et les mots qu’ielle prononcent surprennent la Demoiselle. Hermaphrodite. La Belle connait le terme mais jamais elle n’en a rencontré en vrai, ni n’a cherché à les connaitre, cette façon d’être n’existant pas vraiment à son égard. Aujourd’hui néanmoins, confrontée à cette rencontre, elle écoute avec attention, cherche à comprendre.
Face aux mots, elle se sent touchée, proche de cette personne et de ses souffrances, les vivant elle-même à présent. A plusieurs reprises, elle ouvre à peine la bouche, une question muette en suspens, la referme l’instant d’après, les dents serrées sous l’émotion, les larmes embuant son regard. Elle reste muette, saisie, serrant tout du long la main de l’illusionniste et quand le discourt prend fin, resserre son étreinte avant de desserrer pour signifier que « tout irait bien ».
Elle entrouvre ses lèvres tremblantes et sous un souffle murmure d’abord un merci. Elle essuie les larmes perlant à ses yeux, lâche définitivement la main de son ami et avec une assurance timide rajoute :
« Vous avez surement raison … Rien de ce que je suis ne change. Je suis la même et je dois me battre pour ce que je suis et pour ceux que j’aime… » Si elle est ainsi, c’est que son Seigneur l’a souhaité.
Elle se lève, quitte sa chaise et vient s’agenouiller devant l’infirmier(e), pose ses mains sur les siennes et sur ses lèvres, doucement, dépose un baiser.
« Merci infiniment… »
La métamorphose est levée.
L'Archiviste
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Double-compte : Léandre - Logan - Johann
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Lun 26 Juin - 15:42
Event terminé
Après le baiser de Léopoldine, celle-ci se retransforme en Léandre et le rêve se fissure. Chaque participant se réveille, gardant en mémoire un souvenir total ou partiel des scènes auxquelles il a assisté dans le rêve. Vous avez le droit en Rp de jouer avec les souvenirs de ce rêve et vous rappeler des autres participants et actions. Merci à tous d’avoir participé ♥