Une petit jour de congé ne faisait jamais de mal. C'était ce qu'avait pensé Nelïya avant de rendre compte que le bureau lui manquait quand même un peu et qu'il était diablement facile de s'ennuyer. Ne supportant pas de rester enfermée, elle décida d'aller manger dehors et de flâner dans les rues. Un programme pour le moins basique mais qui avait l'avantage de lui proposer une autre activité que celle de tourner en rond. La sortie ne présentait, aux premiers abords rien d’exceptionnelle et pourtant au détour d'une rue une anomalie attira le regard de Nelïya : un enfant seul et en chaussette se trouvait là. Et pour ceux qui étaient trop absorbés par l’écran de leur Smart Phone pour l’apercevoir, ils ne pouvaient pas ignorer non plus les cris qu'il poussait à grand coup de "MARCEEEEL".
Dans l'esprit de la détective, il y a comme un moment de flottement et ses yeux cherchent une personne adulte à qui rattacher la bambin... Mais rien : autour de lui, la foule se divise, lui jetant des coup d'oeil intrigués mais peu intéressés car tous poursuivent leur route. Fronçant les sourcils, Nel décide finalement de laisser sa curiosité l'emporter. Retrouver ce que les gens ont perdu est une partie de son travail et l'enfant semble en effet avoir perdu quelqu'un. En tout cas il fort probable que quelqu'un ait perdu cet enfant. Elle s'approche en souriant, histoire de ne pas l'effrayer : il doit certainement connaître les règles de sécurité, à savoir ne pas parler aux inconnues. Elle doit donc lui inspirer un peu de confiance pour espérer qu'il transgresse cette loi fondamentale et aider à ce qu'elle puise l'aider.
-Et bien mon petit ! Qu'est-ce que tu fais là tout seul ? C'est ton papa que tu cherches ?
Ou son grand père peut-être avec un nom comme "Marcel" ? Possible aussi. Un nouveau sourire pour lui prouver qu'elle est dans le camps des gentilles. Elle s'applique tellement à faire bonne apparence qu'elle se laisse abuser par celle réaliste de l'androïde et ne voit qu'en fasse d'elle un enfant perdu...  

Commentaire hors rp: //

Kimi, seul, recherche Marcel, papa travail. Nel enregistrait les informations pour se faire un tableau de la situation : apparemment le "Marcel" n'était pas le père. Et comme le père était au travail, ce petit devait bien être gardé par quelqu'un ! Et qui était Marcel dans cette histoire ?
Regardant l'enfant chercher dans les buissons, Nel réalisa soudain : Marcel doit être un chien ! Pas franchement sexy d'avoir appelé son chien Marcel. Mais comme il y a de forte chance que ce soit le gamin qui ait choisi Nel se passera de ce commentaire.
-Kimi attends !
L'interpelle-telle.
-Je pense que je peux t'aider ! Rechercher les disparus c'est une partie de mon travail, je suis détective privée. Mon nom est Nelïya Fox.
Annonce-t-elle sur le ton de la confidence. Quelque chose en elle s'alarme de voir ce gamin seul dans les rues alors qu'il ne porte que des chaussettes !
-Mais dis moi, si ton papa travail où est ta maman ? Ou la personne qui te garde ? Ils savent que tu es là et que Marcel à disparu ?

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Si il y a bien un point sur ce petit qui peut arranger les affaire de Nelïya c'est qu'il ne semble pas farouche. Il ne semble pas avoir peur d'elle, ni même de cette rue et des inconnus qu'elle porte au grès de leur pas. Il ne semble pas difficile de le faire parler, Nelïya en est soulagée autant qu'elle en est alarmée  : aurait-il agit de la sorte avec le n'importe quel inconnu se proposant à l'aider ? En se forçant pour ne pas juger les parents, (car Nel a travaillé sur trop de cas pour savoir, qu'avec un enfant, une seconde d'inattention c'est déjà trop long), elle renforce sa conviction de rendre ce petit à ses parents. Elle écoute avec attention l'explication qu'il lui donne... Maman fatiguée, faut pas la réveiller. Elle détourne un instant le regard en entendant cette histoire. Les enfants sont plus perspicaces que ce qu'on pense. Nel le sait. Si il voit son regard, il pourrait comprendre, comprendre qu'elle aussi faisait toujours attention à ne pas réveiller sa mère épuisée. Ce gamin est un bon gamin... Si jeune et déjà il s'inquiète : pour sa mère et pour Marcel... Il s'inquiète même de savoir ce qu'elle fait ici.
-Je me baladais juste dans le coin.
Dit-elle avec un haussement d'épaule. Déjà, elle fait aller son regard dans la zone à la recherche d'une bouille touffue de Marcel, d'un aboiement... Mais ce que ses oreilles perçoivent n'ont rien de la chaleur d'un aboiement. "C'est un chat blanc et orange et un peu noir aussi, et il est un peu gros."
Chat. CHAT. C.H.A.T. Voilà ce qui est Marcel : un gros matou, griffu, poilu, puant avec des grand yeux perfides. Pas besoin d'un dessin, elle devine déjà sa grosse tronche diabolique de félidé qui se lèche l'entre jambe avec toute la désinvolture du monde, comme si une telle souplesse n'avait rien de suspect. Bordel de sac à nouille : Marcel est un putain de CHAT.
"Tu veux bien chercher avec moi ?"
Le sourire de la détective vacille. Non. Non elle veut pas chercher cette horreur. Elle veut qu'il se fasse écraser par un camion.
-Oui. Evidemment.
Elle aussi, elle est trop bonne. Bonne pomme. La voilà qui cherche le chat, alors qu'elle sait que ce qu'elle devrait faire, ce qu'elle devrait VRAIMENT faire : Prévenir ce môme que Marcel c'est LE DIABLE. Qu'il va lui apporter que des larmes. Que les chats valent rien et prennent tout... Mais voilà l'innocence du petit est trop belle, trop précieuse. Elle veut pas être celle qui brisera ça. Même si un jour... Un jour il apprendra que le père-noël n'existe pas et que les chats sont des connards.
Il a un collier, ou une puce Marcel ?   Demande-t-elle, espérant secrètement rassure Kimi sur le fait que, si c'est le cas, quelqu'un le lui rapportera et que Kimi n'aura même pas besoin de continuer à le chercher, qu'il peut même rentrer toute de suite.  
Il a vraiment filé rapidement ce Marcel, tu n'as même pas pris le temps de mettre des chaussures... Tu n'as pas froid ? Si ta maison n'est pas loin, tu peux aller en chercher une paire. Je chercherais Kimi en attendant. Je suis sûre de le retrouver rapidement.  
Elle sourit, hypocrite. Elle n'a aucune envie de trouver le chat si Kimi n'est pas là. Si elle trouve le félin pendant que le gamin est allé se chercher une paire de chaussure, elle sait ce qu'elle sera obligée de faire : elle sera obligée de TOUCHER le chat. Ne pas y penser. Ne pas y penser. Sourire comme si de rien n'était... Espérer que Kimi ne remarque pas.  

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Evidemment... Le petit kimi confond la puce électronique et les puces de chat. Fallait s'y attendre. Si elle avait eu des enfants elle aurait peut-être eu le réflexe de préciser, mais Nel n'a pas d'enfant et elle se sent stupide de ne pas avoir réussi à adapter son langage pour se faire comprendre. Incompétente même... Et quand il lui affirme ne pas avoir froid aux pieds, elle sait qu'elle devrait insister, elle sait qu'un enfant n'a rien à faire dans la rue en chaussettes, qu'il peut se couper sur un bout de verre égaré, ou pire encore. Elle sait que n'importe quelle mère au monde désapprouverait ça et lui ferait les gros yeux de pas savoir raisonner le petit. Si la mère de Kimi déboule, Nel le sent : elle va se prendre la saucée de sa vie. Et puis merde, la-dite mère avait qu'à ouvrir l’œil sur sa progéniture. Zut. Nel s'était promis de ne pas juger : trop tard. Une petite main se glisse dans la sienne et Nel manque presque de sursauter en sortant de ses pensées.  
"Regarde Nelïya Fox, le chien il aboie fort. Peut être qu'il aboie après Marcel ? Viens-vite !"
-Nelïya... Tu peux m'appeler Nelïya.  
Précise-t-elle mais le petit est trop concentré sur la possibilité que le chien ait vu Marcel et il l’entraîne déjà. A chaque pas qu'il fait, il doit s'éloigner de son chez lui... Nel ne sait même pas si il saura rentrer. Un problème potentiel de plus à ajouter à la liste et la détective se rend compte qu'elle ne maîtrise rien de la situation dans laquelle elle se trouve. Le molosse aboie encore et toujours, mais son maître fini par le tirer par la laisse et ils s'éloignent pendant que le drôle de duo formé par Kimi et Nel arrive sur place. Le petit a eu du flaire : le chien aboyait bien contre un félin. L'animal est perché sur une sorte de rebord de fenêtre.
-C'est... ça Marcel ?!   Demande Nelïya qui cette fois ne peut pas réprimer un soupçon de dégoût devant le matou tri-color obèse qui se cramponne à la pierre, visiblement encore sur ses gardes après la rencontre avec le chien.
   

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Lorsque le petit tente de faire descendre le chat de son perchoir, Nel ne se prive pas pour rester à l'écart. Mais le matou snob totalement le gamin dans une attitude si félin que Nel lui donnerait bien des baffes et ne peut s'empêcher de penser :
*Connard de chat, c'est ce gamin qui te donne tes croquettes !*
Et bientôt le petit lui demande ce qu'elle avait prédit autant que redouté :
"Nelïya. Il faut que tu m'aides à attraper Marcel"
Pendant un bref instant de lâcheté, elle se demande si elle ne peut pas porter le gamin pour que LUI attrape le chat... Mais à bien regarder le matou, il doit peser autant que le gamin... Quoi que, peut-être qu'elle exagère un peu : un chat peut pas peser autant qu'un enfant de ... de... Mais quel âge à Kimi en fait ? Il ne lui a pas dit et elle serait bien incapable de le deviner. Bref, c'est pas la question... Elle doit chopper ce chat.  
-Ok... Acquiesce-t-elle, blêmissant légèrement.
-Je l’attrape Dit-elle comme pour se convaincre alors qu'elle avance les mains vers le chat.
-Marcel... aller... on vient par là... Murmure-t-elle autant pour rassurer le félin qu'elle même. Elle se rend compte qu'elle a arrêté de respirer. Et pour cause : elle est sûre que le chat va péter son câble d'une seconde à l'autre et lui sauter au visage, en lui plantant ses maudites griffes partout où il le peut... Elle passe une main sous son triple ventre : il ne bouge pas. De l'autre elle lui caresse le dos, l'attrape à la nuque. Toujours pas de geste suspect. Elle respire de nouveau, il semble vouloir coopérer. Elle le soulève et le porte contre sa poitrine. Beurk, il pu le chat. Mais il bouge pas c'est déjà ça.
-Et voilà, un petit fugueur d’attraper ! Dit-elle fière d'elle.
Mais apparemment, le chat attendait son moment, car le voilà qui décide de tenter une fuite. Ses griffes accrochent les vêtements de la détective qui par réflexe ressent son étreinte autour du matou dont les ruades se font encore plus féroces.
-AÏE ! LA SALETÉ !
Les griffes viennent de se planter dans l'une de ses mains, pendant que les pattes arrières du félin lui labourent le ventre. Si elle le laisse filer, elle le sait c'est bon pour une deuxième course poursuite. C'est hors de question.
-Tu vas rester tranquille MATOU DE MERDE ! Promet-t-elle les mâchoires crispées tout en tentant de contenir le fugitif. Alors qu'il semble plus près que jamais de lui échapper, elle le rattrape par un bourrelet d'une main et de l'autre par la queue . Marcel pousse un miaulement entre la douleur et la fureur. Nel ne se laisse pas attendrir pour autant et bientôt elle fini à genou, plaquant au sol le chat grondant.
-PAS BOUGÉ !Beugle-t-elle en resserrant sa prise sur la nuque de Marcel qui pour le coup est tellement terrorisé qu'il ne bouge plus d'un pouce. L'une des mains de Nel est en sang. Elle sent déjà la douleur piquante mais refuse de se laisser distraire. Dans son affrontement, elle en a oublié Kimi qui vient pourtant d'assister à toute la scène, ainsi que les passants qui se sont arrêtés ...

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La petit voix de l'enfant le rappel à l'esprit de Nelïya qui réalise alors qu'elle a vomit son gras vocabulaire sans faire attention à sa présence. Il s'approche du chat et celui-ci se fait tout de suite plus docile. Il faut dire que Nel n'a jamais eu la fibre féline et n'a jamais fait aucun effort pour l'obtenir. Sans vraiment jalouser la relation qui a entre le gamin et le chat, elle rougit quand même de s'être montrée aussi brutale avec l'animal devant les yeux de son petit propriétaire. Heureusement, celui-ce ne semble pas lui en vouloir plus que ça et la remercie même avant de décider de rentrer chez lui. Clairement, il ne semble pas savoir où c'est... Nel le voit à ses hésitations. Elle s’apprête à lui re-proposer son aide mais quelqu'un l'interpelle :
-Vraiment vous n'avez pas honte ! Vous avez vu comment vous avez traité ce pauvre animal ?!
C'est une femme assez âgée qui lui partage ainsi son mépris. Nel reste sans rien dire en l'observant: de quoi elle se mêle celle-là ? De beaucoup de chose apparemment car la vieille n'a pas fini :
-C'est votre fils là bas ? Vous devriez avoir HONTE de le laisser sortir en chaussette de la sorte ! HONTE de dire autant de grossièreté devant lui ! HONTE de maltraiter un pauvre chat ! Qu'est-ce que vous pensez lui apprendre en agissant de la sorte ?
Cette fois, Nel affiche un air outré.
-Je peux savoir de quoi vous mêlez ?! S'insurge-t-elle.
-Cet enfant n'est pas le mien, je l'aidais à retrouver son chat, car personne ne le faisait ! Et sûrement pas les bien-pensants de mon c*l qui sont toujours là pour donner une leçon mais jamais pour en montrer l'exemple.
S'exclame-t-elle avec colère. Et la douleur qui irradie de la griffure n'aide en rien pour la calmer. Elle a autre chose à faire que de devoir se justifier à une vieille mégère. Après un duel de regard des plus noirs, Nel se remet en route, non sans infliger à la vieille peau un coup d'épaule pour forcer le passage. Tenant sa main blessée contre sa poitrine, Nelïya rattrape Kimi.
-Kimi, attend ! L'interpelle-t-elle. Marcel m'a griffé tout à l'heure... Elle montre sa blessure. .Ce n'est pas trrès profond, mais il faudrait que je désinfecte... Tu penses que ta maman a de quoi faire ? Tu sais, le produit qui pique sur les petits bobos ? Tu crois qu'elle accepterait que je j'en empreinte un peu, avec un ou deux pansements ?

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Pas les mêmes produits ? C'était quoi cette histoire ? Il y avait des gammes de désinfectants spéciaux pour les enfants ? Nel ne le savait même pas... Mais puisqu'il le disait c'est que ça devait exister. Après tout, de quoi d'autre aurait-il pu parler ? La détective fronça un peu les sourcils en essayant d'envisager d'autres options mais elle ne voyait vraiment pas.
-Tu es sûr que tu as le droit de toucher à ces produits là sans que ta maman le sache ?!
Demanda-t-elle suspicieuse : la pharmacie était sensé être hors de portée des enfants...
-Je crois qu'il vaut mieux que tu sois honnête avec ta maman. Que tu lui dises ce que tu as fait même si c'est des bêtises. Elle risque de crier, mais saches que les mamans savent toujours quand on leur dit pas tout, donc si tu es honnête avec elle, elle sera moins en colère : faute avouée, à moitié pardonnéé.
Dit Nelïya de plus en plus mal à l'aise avec l'idée de devenir une complice des projets de l'enfant.
-Je resterais à la porte. Mais il faudra que tu réveilles ta maman et que tu lui dises tout. D'accord ? Il faudra être honnête.
La détective essaye au mieux de prendre un air de grand personne un peu autoritaire pour se faire obeir de l'enfant. Pas sûre que ça marche vraiment...

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Nelïya doutait sincèrement que les produits ne lui fassent pas de mal. Elle trouvait d'ailleurs inquiétant que l'enfant semble si sûr à ce propos. Elle s'était jurée de ne pas juger les parents, mais là, entre le fait que l'enfant se retrouve dehors et qu'il ne craigne rien de la pharmacie, cela ne la rassurait en rien sur l'éducation que l'enfant avait reçu... Mais au moins l'honnêteté semblait être une valeur qu'on lui avait inculqué. Ce n'était trop mal.
Ils arrivent à la maison. Nel se tenait en retrait, hésitante, là où le gamin se jette littéralement à l’intérieur. Elle pénètre dans l'entrée à l'instant même où Kimi se prend les pieds dans le colis et s’étale de tout son long.

-Kimi !!
S'écrit-elle. Mais en même temps, quelque chose la dérange : Le boucan de la chute. Un bruit étrangement métallique... Cela vient-il du colis ? Non... ça ne vient pas de là. Et alors qu'elle s'approche de Kimi pour l'aider : les éléments s'imbriquent dans son esprit et la vérité lui saute au visage: C'est un androïde. Pas enfant. Pendant une fraction de seconde, alors que sa main allait toucher le petit elle est prise d'une hésitation : comme si face à cette nouvelle réalité, elle ignorait ce qu'elle devait faire. Un enfant se serait fait mal, mais pas un androïde. Essayant toujours de comprendre la situation dans laquelle elle se trouve, Nelîya perçoit un bruit qui l'alarme : quelqu'un arrive en leur direction. Toujours accroupie, la main à demi-tendu vers Kimi, Nel vois débarque la maman. Non la propriétaire. Ou les deux ?

-Heu... Bonjour.
Voilà la seule chose qui lui vient à l'esprit. Elle tente un sourire engageant, espérant que ça passe.

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Nelïya se tassa sous les reproches de la mère-propriétaire. Obéissant à l'ordre elle s'écarta de Kimi. L'Andro-enfant prit cependant son courage à deux mains -mais pouvait-il vraiment en faire preuve en tant qu'adroïde ?- pour faire face à sa mère-propriétaire et lui expliquer la situation. Nel le laissa s'exprimer, jugeant qu'il était le mieux placer pour la défendre. Une fois qu'il eut fini, elle s'autorisa à appuyer ses dires.
-Votre... - Elle hésita sur le mot à choisir - -fils dit la vérité. Ecoutez je l'ai trouvé dans la rue cherchant son chat, et je lui ai donné un coup de main. Ni plus ni moins... Mais votre chat, Marcel, m'a griffé.Elle montra sa main ensanglanté.pour appuyer ses dires. Je veux juste quelque chose pour désinfecter ça et mettre un pansement que ça ne s'infecte pas. Rien de plus.
Cela va-t-il être suffisant pour convaincre cette mère-propriétaire visiblement furieuse ? Nel en doute et décide de jouer sa dernière carte en en sortant une de sa poche qu'elle tend vers la dame.
Regardez, voilà, c'est ma carte de travail, je suis une détective privée. C'est pour ça que j'ai donné un coup de main pour le chat. Retrouver de choses, c'est mon métier, vous voyez. Les retrouver, pas les voler.
Précise-t-elle avec conviction.

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La mère se décide enfin à laisser Nelïya rentrée pour le demi-soulagement de celle-ci qui ne se sent pas pour autant bien accueillie. Attendant, elle aimerait ouvrir la conversation mais sur quoi ? Kimi ? Non trop de faux pas possible ! C'est un androïde qui prend la place d'un enfant... Parler de lui comme un simple enfant serait déplacé, mais parler de lui en simple androïde serait pire ! Quand à aborder le sujet de Marcel la seule chose que Nel trouverait à dire c'est qu'il serait de bon ton de lui faire faire un régime. Là aussi, ça risque d'être mal prit. Alors elle se tais. Et la mère aussi. C'est la grosse ambiance... Heureusement Kimi revient et Nel se sent un peu plus à l'aise. Au moins avec lui elle sait comment elle peut réagir.
-Merci Kimi - Dit-elle en tendant la main vers lui pour qu'il lui apporte les produits.

-Il sait se défendre ce Marcel ! Dit-elle sur un ton léger. Si la mère veux jouer les muettes, grand bien lui en fasse, mais Nel a besoin de parler pour faire baisser la tension.

-Faudra faire attention la prochaine fois que le facteur apporte un colis... Les Chats ça aiment bien trop fuguer. C'est pour ça que je préfère les chiens.
explique-t-elle en dé bouchonnant le flacon pour verser un peu de produit sur le coton et s'en badigeonner la blessure avec.

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Le plaidoyer de l'Ando-gamin scotcha Nel sur place. Elle n'avait pas imaginé déclencher une telle réaction de défense. Lui qui n'avait rien dit sur le coup, à part un merci, venait de souligner l'indélicatesse avec laquelle elle avait attrapé le chat avec un ton de "qui fait le malin tombe dans le ravin". On disait que la vérité sortait de la bouche des enfants, cela était-il vrai quand ils étaient fait de métal ? La détective eut une moue légèrement vexée, bien qu'elle était finalement incapable de vraiment en vouloir à Kimi. Cet androide avait peut-être été programmé pour préférer les chats... Elle avait presque plus pitié de lui : condamné à avoir des goûts douteux c'était pas quelque chose qu'elle pouvait envier. Préférer les chats... Quelle idée ! Et alors qu'il va se réfugier dans les jupes de sa maman-propriétaire, celle-ci décroche enfin les mâchoires. Cette fois le ton sonne clairement "mêlez-vous de vos affaires", et au moment ou la détective s'entend désigner comme "une inconnue" elle sent sa résolution de ne pas faire de vagues céder. Kimi en profite pour lui dire au revoir et aller chercher ses affaires et Nel utilise ses dernières ressources de gentillesses pour lui répondre :
-Au revoir Kimi. De rien pour Marcel, j'ai été très contente de te rencontrer.
Puis, elle se tourne vers la mère et son masque de patience se brise sur un expression plus austère :

-Pour votre information, ce n'est pas lui qui est venu parler à "une inconnue" mais moi qui l'est abordé. Oui, parce que voir un enfant-androide errer seul, ça n'a pas l'air d'affoler bien des gens. Tout le monde avait l'air de trouver ça bien normal. Tout le monde le laissez bien se débrouiller seul. C'est peut-être ce que vous auriez préféré que je fasse ? Dans ce cas je suis désolée de vous l'avoir rapporté si vite et en m'assurant qu'il ne lui arrive rien en route. La prochaine fois je penserais à être plus nombriliste. En attendant, je vais me permettre de souligner que des gosses et des androides perdus, j'en recherche des tonnes dans mon travail. C'est moi qui ramasse les parents et les propriétaires anxieux. Qui leur promet que je vais retrouver leur bien. Moi qui écume la ville pour retrouver ce qu'ils ont perdu. Alors un bon conseil, la prochaine fois assurez vous d'ouvrir au facteur vous même si vous voulez pas vous retrouver à pleurnichant dans mon bureau. Et si ça vous arrache trop la gueule de me dire merci pour ce que j'ai fait pour vous aujourd'hui, soyez reconnaissante que je ne vous facture rien. Pour le chat et pour Kimi. Je vous ferais pas le même cadeau deux fois.
Elle ferme la bouteille d’antiseptique et la lance vers la mère. Sans même s'assurer de sa réception elle tourne les talons et clôture d'un ton toujours aussi sec :

-Bon journée.
Puis quitte la maison à grandes enjambées théâtrales. Ca lui apprendra qu'à faire sa bonne pomme on se reçoit que la méfiance, les critiques et des griffures de chat.
Elle décide de rentrer chez elle pour avaler un truc et faire passer la pilule. Une grosse dose de chocolat devrait suffire à lui rendre sa bonne humeur.

Commentaire hors rp: //

Résumé par Kimi

Marcel s'est échappé quand le Monsieur il a déposé le colis pour papa. Alors je suis parti à sa recherche dans la rue, en chaussettes, même si j'avais pas trop le droit. J'ai rencontré Nélïya et elle m'a aidé à retrouver Marcel. Elle lui a fait des prises de catch alors Marcel il l'a griffé. Et Nelïya elle m'a raccompagné à la Maison, pour soigner sa griffure aussi, et elle a rencontré maman. Je crois que ça c'est pas bien passé.