Portrait robot : • Parfois camé.
• Souvent paumé.
• Musique en tête, l'Esprit en miette.
Fredonne en #e00030
$ : 2721
Ven 1 Juin - 21:44
NOM : Loiseau PRENOM : Thomas SURNOM : Tom, Tommy. ÂGE : 26 ans METIER/OCCUPATION : Sans emploi ni domicile. NATIONALITE : Canadien
Neutral
Caractère & Physique
Il aime le monde, Thomas. En aime chaque secondes. Même si celui-ci ne le lui rend pas toujours. Il aime le monde et les gens. Indéfiniment. Malgré tout. Il garde ce cœur d'enfant, cette simplicité et ce regard bienveillant. Avant d'en avoir peur, il laisse à chacun la possibilité d'être quelqu'un. Et ce malgré le risque de se faire avoir, de se faire du mal. Parce qu'il est bon oui, mais loin d'être con. Sa naïveté l'a quitté depuis longtemps déjà, ne reste plus que cette bonté loin de sa crédulité d'avant. Lorsqu'il n'était encore qu'un enfant. Lorsqu’il voulait croire le monde grand et fort et beau et bon. Il le sait triste et sale et gris et froid. Mais ne peut se défaire de son optimisme, de ses espoirs et son empathie. Incapable de penser à mal avant d'y être confronté, incapable de vouloir du mal même après s'être fait baiser. Juste le besoin de disparaître alors, de fuir. Il aime les gens, veut les aider, partager leurs tourments s'il le faut. Mais il ne supporte pas les conflits. Les fuit, c'est viscérale. Ça l’empêche de dire ce qu'il pense, de faire ce qu'il pense être juste. Pour ne pas se retrouver au centre des hostilités, ne pas prendre la responsabilité. Une divergence, une dissonance. Il en a trop subi, il en a bien trop peur. Il ne veut plus avoir à se battre Thomas, avoir a en souffrir. Alors, lâche oui, il disparaît. Détourne les yeux, reste silencieux. Malgré qu'il ait souvent tout la meilleure volonté du monde, malgré qu'il ait son avis sur la question. Avis souvent pertinent, très peu influençable. Sous ses airs effacés, discrets, sous son sourire léger et sincère, il en a vécu, il en a bavé. Alors s'il ne supporte pas s'affirmer, prendre de la place, il n'est pas moins plein de rêves et de désirs, d’opinions et de pensées. Et que tout ça est bien ancré, en lui, en son esprit. En son cœur. S'il écoute, accepte le doute et de se remettre en question, il ne s'incline pas. Thomas a trop vu pour se laisser influer, trop cru pour retomber. Il sait, ne se détourne pas de lui. De ses croyances, de ses espérances. A défaut de savoir gueuler ses idéaux, il reste fidèle à lui-même. Et on ne peut le lui reprocher. Thomas, c'est le gars un peu grand, surtout bien trop maigre. Ça fait élever toute sa silhouette frêle et délicate vers le haut, ça fait saillir ses os souvent et rougir sa peau tout le temps. Il rougit, Tommy. Sous le plaisir, la gène, la honte, la tristesse. Ses pommettes se colorent, ses oreilles s’échauffent. Il baisse alors les yeux vers le sol. Et sourit timidement. Parce qu’il ne pleure plus vraiment. Qu'il ne sait plus trop quand ses yeux veulent pleuvoir sur ses joues. A défaut, il sourit. Même quand son cœur est triste en dedans. Il ne sait plus trop, ne veut surtout pas déranger. Ne veut surtout pas qu'on s’inquiète pour lui, ni se faire remarquer. Thomas c'est ce gars pas si grand en fait, qui se tient un peu en retrait, un peu discret, une main qui passe devant son torse pour se saisir de son autre bras. Posture un peu en recule, position pas très affirmée. Il ne veut pas se faire regarder, veut se cacher. Cacher ce corps qui lui fait honte, cacher cette vie qui l'a laissé-pour-compte. Il ne supporte pas ce corps trop faible, pas assez nourri, cette peau marquée. Ces stigmates, ces balafres. Ces traces. Il ne veut plus les voir, les évites du regard. Fait abstraction. Trop complexé, il ne comprend pas comment certains peuvent passer outre, peuvent voir différemment, peuvent faire avec. Lui ne voit que ça. Ça et sa maigreur. Ça et ses tremblements. Ceux qui prennent ses longs doigts fins lorsqu'il est trop en manque. Lorsqu'il n'a pas consommé depuis longtemps. Il voudrait arrêter, peut-être. Mais pourquoi, pour qui. Surtout pas pour lui. Il n'en a pas la force, ni les moyens, ni quoi que ce soit. Alors il continue, consomme, se consume. Quand les blessures se réveillent, quand la tristesse lui broie le cœur, quand il pense aux heures perdues qu'il ne reverra plus, quand il pense à tout ce futur ou plutôt son absence de but. D'espoirs à long terme. De quoi que ce soit. Optimiste de tout les jours, réaliste et fataliste pour demain. Il aurait voulu être croyant, il aurait voulu être con. Il aurait voulu s'en remettre au destin ou à un dieu, il aurait voulu ne pas avoir conscience de tout, de lui, de sa vie. Mais il en est là, se fume un joint, prend un rail. Parfois un buvard vient éclairer son esprit, changer la vision de sa vie. Mais il finit par reprendre pied, retour à la terre.
Informations en vrac
• Toute sa vie ou presque se trouve dans son sac à dos gris qu'il a toujours avec lui. On y trouve en vrac ses papiers, deux trois vêtements de rechange, tout autant de sous-vêtements et un semblant de trousse de toilette avec des pansements. Y est gardé précieusement aussi, un nombre intéressant de clés usb où y est stocké sa musique et quelques logiciels de son. Sans oublier ses paquets de clopes et la fin d'un sachet de poudre. A noter, le bouquin abîmé aux pages jaunies, Le Petit Prince bien trop feuilleté qu'il se trimbale depuis des années.
• Le petit reste de ses affaires se trouve chez son amie Joana. Il y a un vieil ordinateur, la carcasse d'un petit androïde animalier totalement hors service, une vieille peluche, l'album photos de la famille de sa mère avec une carte postale de sa part from Paris. Et sa guitare sans corde.
• Il ne boit que très peu d'alcool, vice dans lequel il n'est pas tombé de peur de suivre les traces de son grand-père. A peine un verre de temps en temps, si c'est proposé à une soirée.
• A un manque de contact et de chaleur humaine, mais malgré qu'il soit d'un naturel tactile, il y a sa réserve et sa pudeur, son dégoût de lui et sa peur de déranger. Tout ça l’empêche de faire un pas, de tendre la main, de demander un cœur. Il est ce geste esquissé, avorté, cette main qui retombe dans l'ombre, de peur qu'elle ne soit de trop.
• Il souhaiterait pouvoir se trouver un taff en botanique. C'est sa petite prière du soir quand tout semble aller pour le mieux. Même simplement vendre des fleurs pourrait lui faire plaisir, il n'est pas difficile. Mais l'occasion ne s'est pas présentée, malgré qu'il se soit fait violence pour envoyer quelques demandes et se présenter aux annonces.
• Il adore regarder les gens, essayer de comprendre qui ils sont, observer leurs interactions. Encore plus en soirées, lorsque tout devient débridé et qu'il se sent utile dans cette ambiance particulière. Les musiques qu'il passe sont très variées, suivant les demandes et surtout son ressenti de l'instant, des gens. Il remixe et retravaille un peu de tout, passe très rarement des compos entièrement perso, mais ça lui est déjà arrivé.
Avis sur les "faits" de société
Quel est votre regard vis à vis de la société et des humains? Il n'en a jamais fait vraiment parti de cette société justement. Alors il n'a pas d'avis sur les gens, sur les puissants. Ou les autres. Il trouve tout ce système mal construit, pas équilibré à la rigueur. Fortement déglingué et qui ne va pas en s'améliorant. Parce que lui, il n'est qu'un chiffre, une statistique dans le discours des politiques, une information négligeable pour les lobbyings. Il fait parti des problèmes qu'on dénonce, qu'on enfonce sans chercher de solution. Juste les soulever pour bien se faire voir. Il est quelque part un peu en marge, cherche juste à faire sa p'tite vie et tente de s'en sortir, un peu. Le reste peu se débrouiller sans lui, le monde peut bien tourner sans qu'il ne prenne part à tout ça. Et si un jour quelqu'un daigne se poser les bonnes questions et tente de faire bouger les choses, alors ce serait plutôt pas mal et un grand pas. Mais bon, il ne se fait pas d'illusion. Par contre, l'être humain à tout son intérêt et son affection. Pris en dehors de tout ces problèmes à la con, que ce soit le fric et le pouvoir, alors il y a quelque chose de beau en chacun, qui lui donne espoir chaque soir.
Que pensez-vous de la question des Androïdes ? Considérez-vous plutôt pour, contre ou neutre ? Croyez vous à la légende urbaine des androides doués de conscience? Si oui, pourquoi? N'a pas d'avis sur la question. Il s'y est confronté régulièrement, dans toutes sortes de situations. Une avancée technologique comme une autre, il n'a pas vraiment eu l'occasion de se poser vraiment la question sur ses limites ou autre. Il a déjà trop de merde à gérer de son côté. Ce qu'il a pu entendre sur le potentiel éveil de certains l’intéresse beaucoup plus, même si cela n'est pour l'instant qu'une paresseuse curiosité.
Histoire
Musique. Les sons trop forts. Mouvements des corps. Cœurs qui vibrent au rythme des basses. L'ambiance est lourde, sourde. La musique s'élève, révèle. Sorte de transe où plus personne ne pense. On danse. On se laisse porter, on se laisse guider. Les corps se frôlent, les esprits se libèrent. Plus de repère. Seul le bruit qui violemment nous envahit. Thomas se sent en vie. Vivant. Démesurément.
Il a l'impression d'être puissant lorsqu'il les voit, là, à danser comme des possédés sur le son. Sur ses musiques. Il n'est pas mieux, les yeux presque vitreux. Ses doigts s'agitent, dansent sur les touches, manettes, platines. Poussent le bouton, looper, change le son. Rieur. Il y a ce gars là-bas, au fond. Dans son regard, c'est différent. Il est sur un autre plan. Et Thomas ne peut le laisser ainsi, presque indifférent. Alors il le sent, le ressent et fait évoluer le son. Juste pour lui. Car le mec n'est pas un rock classique ni un électro trop techno, il n'a de la pop que le sourire mais son âme hurle d'autres désirs. Alors, seulement pour lui, il balance un autre titre. Délicatement, juste pour ses yeux clairs, il remixe cette chanson. Lui offre cet air. Et le processus se fait, lentement. Il le voit plonger dedans, doucement. D'infimes mouvements. Et le voilà immergé à son tour, surpris, pris de cours. Leurs regards se croisent. L'autre gars paraît presque étonné de s'être laissé aller, de s'être fait attraper. Sourire en coin pourtant, Thomas lui répond timidement. Il devrait avoir de la compagnie cette nuit.
- C'est marrant... - De ? - Comment tu t'ressemble pas. J'veux dire, entre cette nuit et aujourd'hui... Tu vois, j'aurais pas cru que le gars aussi assuré derrière l'ordi et ses platines soit aussi... réservé ? le lendemain.
Thomas s'allonge sur lui, rougissant, et lui pique sa clope. Tire une latte qu'il évacue vers le plafond, puis plonge son regard dans celui du mec. Nath.
- ...Et ? - Rien. C'est juste un constat. On lui reprend la cigarette, sourire moqueur aux lèvres. Même si j'trouve ça fou que le mec qui me faisait ça baisers sur sa gorge puis ça main qui descend de son dos à ses fesses et qui n'a pas hésité à continuer là doigts qui glissent, s’insèrent rougisse aussi adorablement au réveil.
Il ne peut pas nier, alors qu'ils perdent à nouveau pied, qu'il prennent de nouveau leur pied, qu'on lui a déjà dit ça. Thomas se sent banal, pas vraiment à sa place. Il n'est personne, seulement un gars un peu paumé, un peu effacé, qui ne veut pas déranger. On ne le remarque pas vraiment, est plutôt du genre discret. Absent. Timide, même si souriant. Mais en soirée, lorsqu'il prend possession du son, ou lorsqu’un joint vient s'inviter entre ses lèvres, alors il sent, il sait, qu'il est. Quelqu’un. Qu'il est lui, pleinement. Sans faux-semblant. Et surtout on le regarde, on le voit. Il dégage tellement autre chose mais aussi tellement rien de plus que lui. Magnétique. Il devient.
- Thomas ? - Hm ? - Tu fais quoi dans la vie ? - ... Rien.
Ils ne sont plus nus au lit. Ils le sont dans la cuisine, une tasse de thé pour lui, Nath prend un café. Attablés, à discuter. Ou plutôt, l'autre tient la conversation sans le mettre mal à l'aise, sans le faire se sentir de trop. Dans cette cuisine, dans cet appart'. Et c'est si peu souvent le cas les lendemains que Thomas se surprend à aimer l'instant.
- J'ai pas pu finir mes études et j'ai de l’expérience en rien... du coup j’anime des soirées comme hier quand on me le demande. Et toi ?
Ça ne lui coûte rien de parler. Et il s'intéresse sincèrement aux gens, à Nathanaël. Alors la question est posée, pour en apprendre plus sur celui qui l'a hébergé cette nuit et non par politesse. Le thé lui brûle le palais. Mais il aime ça. Face à lui le gars sourit, un peu attendri par l'étrange cas qu'il devine avoir ramené dans son lit. La discussion se poursuit. Thomas prend la salle de bain en premier. Sans y avoir été invité, mais loin de ne pas être le bienvenu, Nath s’incruste. La baignoire trop remplie d'eux déborde sur le carrelage clair. Tranquillité, moment calme. Ça repose, loin du bordel habituel de sa vie. Sur son visage, son cou, ses épaules puis son torse, des doigts étrangers parcourent ses trop nombreuses cicatrices.
- J'peux te demander d'où elles viennent ? - Tu peux. - ... Comment tu les as eues ? - Affaires de gangs débiles plus jeune, problèmes de quartier et de cartel.... Histoires de drogues... Celles là viennent de la rue. J'y dors parfois... C'est jamais très reposant.
Alors qu'ils se savonnent, il y a des images qui remontent. Lointaines. Les années dans cette école mal fréquentée dans un quartier beaucoup trop pauvre. Thomas était trop naïf, pas méchant. Rabaissé, lynché. Il s'en était pris des bonnes, en avait subi des connerie. Et aucun adulte vers qui se tourner. La solution qu'il avait trouvé avait été d'intégrer une de ces bandes. Pas toujours nette, loin d'être fréquentable. Ça avait avorté ses rêves de gamins, ça lui avait mis une claque dans la gueule puis décidé de son chemin. Mais au moins, on lui avait lâché la grappe, il n'était plus une simple victime. Il apprenait à devenir fort, ou du moins un peu plus. A peine en fait. Il avait plongé jusqu'au cou et pire dans ces histoires. Guetter, passer les drogues. Consommer aussi. Beaucoup trop jeune. Il piquait dans les trop nombreuses bouteilles de son grand-père alcoolique pour les donner aux autres types. Pour se faire intégrer. A défaut d'être respecté. Puis il y avait eu les descentes dans les quartiers voisins, les conneries sur fond de territoire, les problèmes de dettes et d'argent. Avec ça, il a dû apprendre à serrer les poings, à serrer les dents. Et ça fait mal putain. Il n'avait plus trop le temps de suivre les cours du coup. Dommage, il aimait bien apprendre, comprendre, savoir. Il aime toujours ça d'ailleurs. Et quand bien plus tard, bien après les premières bagarres, lorsqu'il avait pu laisser cette merde de côté, décrocher enfin de ces histoires et de la coke, alors qu'il aurait pu s'en sortir, il avait fallu que son grand-père clamse. Et qu'il hérite des monstrueuses dettes accumulées par l'alcool, la vieillesse et l’Alzheimer. Alors Thomas avait tout vendu, tout perdu. Un sac sur le dos, il s'était retrouvé à la rue. Et la rue, cette garce amoureuse, avait fini de lui marquer le corps de ses histoires. L'eau est presque froide lorsqu'ils en sortent. Nath lui fournit des fringues, précise qu'il peut les garder, et tous deux se rhabillent.
- T'es vraiment maigre chaton.
Thomas a un sourire d'excuse. Il flotte dans le pull, le jean tombe sur ses hanches. Il va pour demander pardon, puis se sent con. Pardon de quoi, il ne voit pas. Mais il a se réflexe, désolé d'être, tout simplement. Alors il hausse les épaules, perd ses yeux au sol et sent encore ses joues s’empourprer gentiment. Ce n'est pas vraiment de sa faute, il n'a jamais été bien épais et ces dernières années n'ont rien arrangées. A squatter chez des amis à droite à gauche, à louper quelques repas régulièrement... Il compte le peu de monnaie qu'il possède chaque jour et prie presque pour qu'un proche soit dispo et d'humeur généreuse. Et parfois, quand rien ne se propose, lorsqu'il n'ose pas réclamer, demander à ses amis, et que la faim se fait trop forte, alors il va s’asseoir dehors. Sur le sol, la tête basse. Les gens passent, rarement le regarde. Plus rarement encore l'un d'eux s’arrête et dépose quelques pièces dans le creux de sa paume.
- Fais pas cette tête mec, ça te rend encore plus mignon. - Genre. T'es con.
Rire clair qui s'élève dans les airs. Thomas le bouscule gentiment en passant, faussement boudeur, absolument joueur.
- Du coup tu restes bouffer ce midi. Par contre j'vais devoir te mettre à la porte pas trop tard, j'ai mon chum qui rentre ce soir. Il a dans les yeux une lueur désolée et sur sa gueule un mine attristée. Ça ira quand même ? La phrase est soufflée, presque murmurée. - Oui, t'inquiètes pas. C'est déjà super tout c'que tu as fait pour moi. Merci. - C'est moi qui doit te remercier pour la nuit passée.
Sourire en coin, ton appuyé. Au tour d'Thomas de rire. Ce mec est bon, rafraîchissant. Dommage qu'il ait déjà quelqu'un. Et que lui n'ait rien. A lui proposer, à lui faire aimer. Il n'a pas de quoi lui plaire, de quoi lui proposer un futur. Alors il se contente de rire, de profiter de ces quelques heures volées. De ce repas partagé et de son sourire qui ne veut pas le quitter.
- T'as vraiment personne pour te filer un coup de main ? Amis, famille ? - Non. Ma mère m'a eu trop jeune, genre seize ans. J'ai pas connu mon père, ça devait être un accident. Elle m'a laissé à son père et est partie... Refaire sa vie en France, je pense. Et mon grand-père est décédé y a quelques années. Je fréquente plus les gens de l'époque et j'ai déjà trop profité des quelques amis que j'ai en ville.
Et surtout, il se déteste. Ne veut pas s'imposer, n'ose pas demander. Ni de l'aide, ni rien du tout. Il a honte de sa condition, honte de lui-même. Alors il tente de suivre sa route dans son coin, de faire son chemin. Sans embêter personne. Sans tomber plus bas qu'il ne l'est déjà. On l'a déjà engueulé pour ça, en lui disant qu'il ne faisait pas d'effort, qu'il vivait aux crochets des gens. Qu'il ne servait à rien à la société, que s'il avait vraiment voulu s'en sortir il aurait réussi. Qu'il serait déjà ailleurs avec une vie bien meilleure. A ce discours, il n'a pas grand-chose à rétorquer. Et il a déjà trop pleuré. Alors il se contente d'écouter, de dire qu'il est désolé et de baisser les yeux. Qu'est-ce qu'il peut leur répondre, hm. Qu'il a grandi dans des quartiers où il y a plus de pauvreté, de misères et de conneries que dans leurs belles cages dorées ? Qu'il a fait des choix pour survivre et qu'il ne les regrette pas ? Qu'il est trop souvent camé pour réussir à se fixer ? Que ses dépendances sont bien trop ancrées en lui pour qu'il puisse gérer un potentiel budget ? Que oui, il pourrait taffer dans la musique à la rigueur, passer des sons en boites, mais qu'à chaque fois son contrat se termine lorsqu'ils décident de passer à l'androïde, moins chiant, moins cher, moins contraignant ? Il ne sait pas, a juste baissé les bras. Et tente de ne pas couler, de ne pas sombrer. Il a encore des gens sur qui compter, parfois, et pour eux il ne peut pas plonger plus bas. Alors il se laisse porter, tente de saisir les opportunités lorsqu'elles se présentent. Mais ce n'est tellement pas lui tout ça. Il n'est tellement pas à sa place, ce n'est tellement pas dans sa nature. Il n'est pas assez affirmé, pas assez grande-gueule, pas assez sans-gène. Incapable de provoquer le destin, de réclamer quoi que ce soit. Trop empathique, trop mesuré. Pas fait pour cette vie. Comme si quelqu'un était fait pour ça tu m'diras. Alors il reste à cette place pour laquelle il n'est pas armé. Et évite de se plaindre. Parce que ça pourrait être pire. Il a encore régulièrement un toit, trouve souvent un moyen de garder une hygiène de vie pas trop déplorable. Ça pourrait être pire.
- Ça ira t'es sûr ? - Oui, merci. - Alors à la prochaine mec.
Il le laisse l'embrasser sur le coin des lèvres, sourit gentiment et tourne les talons. Adieu serait sûrement plus juste tellement ils ont peu de chances de se recroiser. Nath l'oubliera, il ne lui en veut pas. C'est comme ça. Cette soirée, c'était celle d'un ami de l'ami d'une connaissance. Ils cherchaient quelqu'un, un bon, pour animer le son. Pas un androïde à la con, ni un con tout court. Son nom était arrivé dans la conversation. Et Thomas n'allait pas cracher sur ce genre de plan. C'est souvent comme ça que ça s'organise. Le plus difficile, c'est de le trouver, de le contacter. Généralement avec les réseaux, ça prend simplement un peu de temps. Mais quelqu'un finit toujours par avoir l'info de chez qui il squatte, dans quel coin il s'est perdu. Et ainsi, la vie continue.
Puis il a Joana. Il doit la recontacter d'ailleurs. Lui dire que tout va bien, ou plutôt que rien n'est pire. Joana, ça fait longtemps maintenant, elle doit s'inquiéter. Peut-être. Il n'espère pas. Ou peut-être que si, il espère. Ça le toucherait, mais il ne veut pas se montrer égoïste. Jo. Une fille avec un cœur énorme et des valeurs. Un peu hors norme. Étudiante en art à l'époque. Le genre de femme forte, indépendante, confiante. Et décalée. Assez pour le remarquer à une soirée, assez pour sympathiser, assez pour qu'elle veuille l'aider. Ce n'était pas rare qu'il se pointe chez elle lorsqu'il n'avait plus aucun autre recours. Il le fait moins maintenant. Elle a un mec, qui ne l'apprécie pas. Du tout. Et avec leur vie de famille qui se dessine, stabilité, projets... Thomas l’adore mais ne veut pas s'imposer. Il a laissé quelques affaires importantes et encombrantes chez elle, dans un carton au fond d'un placard. Mais évite maintenant de trop demander, de trop se faire remarquer. Pour ne pas qu'elle insiste, pour ne pas qu'elle se prenne trop la tête avec lui. Elle l'a déjà trop fait par le passé Jo'. Elle a trop veillé sur son sommeil quand les cauchemars blessaient son esprit et réveillaient de lointaines cicatrices endormies. Elle a trop pansé ses blessures lorsqu'il se ramenait avec la gueule en sang. Il lui a raconté, petit à petit. Elle ne l'a pas jugé. Malgré les crises de manque et les bad trip, les passages chez les flics. Ni quand dans le creux de la nuit il lui murmurait faiblement tous les sévices et les blessures subies plus jeune. Et pas que. Parce que le monde est con et qu'il n'est sûrement pas mieux. Les coups de poings, les nombreux joints, la parano et le rail de trop, les lames en sang et le sens des larmes. Il avait tellement de choses enfouies en lui, et personne dans sa vie, qu'avec le temps il lui a tout dit. Ses envies, ses peurs, ses rires et ses douleurs. Surtout. Et elle a essuyé ses pleurs, avec patience. Avec bienveillance. Comme lorsqu'on adopte un petit animal bancal, trop blessé, trop usé. Et qu'on le remet sur patte en espérant le voir aller mieux et s'en aller heureux. Alors oui, il va passer la voir. Pour lui dire bonjour, surtout qu'il ne fait pas trop peur à voir. Pour le moment. Il lui dira que tout va bien, lui dira que sa nuit a été bonne. Lui parlera de Nath et de son rire. Lui parlera de ses projets, si elle lui demande. Ou plutôt, il brodera quelques rêves et elle fera semblant de ne pas voir. Ni les cernes, ni les doigts. Ni son sourire triste et sa maigreur et ses tremblements parfois. Surtout pas. Il lui dira à Joana, lorsqu'il la verra. Même s'il sait qu'il ne la mérite pas. En attendant, son pas est lent lorsqu'il foule le trottoir. Il n'est pas pressé, n'a pas d'horaires. Privilège des gens qui n'ont rien à faire. Luxe de ceux qui n'ont plus.
• Naissance un 9 Février. Sa mère est dépassée et peu attachée, erreur de jeunesse. Elle a 16 ans et après s'en être occupée pendant quelques mois, elle disparaît de sa vie. • Est éduqué par son grand-père, alcoolique et dont le petit emploi rapporte peu. Est plus laissé seul et à peu près nourri qu’autre chose. • L'école est difficile. Il est loin d'être mauvais et idiot, mais il est bien trop introverti, effacé et timide pour bien s'intégrer dans ces quartiers difficiles. Se fait lyncher, souffre physiquement de certaines 'blagues' de ses camarades, mais est surtout très atteint mentalement par les brimades. • Entre dans une bande qui se sert de lui, mais cela lui permet d'être un minimum protégé du reste. Est très triste de ne pouvoir avoir de vrais liens avec son grand-père, mais celui-ci sombre beaucoup et n'est plus vraiment présent. • Prend son premier rail beaucoup trop jeune, sorte de bizutage d'intégration qui aurait pu très mal finir. Prend sa première cuite bien avant quinze ans dans des conditions similaires. • Les premières bagarres le laissent dans des états déplorables, premières cicatrices. On lui demande de frapper un mec qui leur doit du fric jusqu'à ce que l'autre perde connaissance. Il en a vomi toute la nuit. • Ses nombreuses blessures se soignent mais il n'a pas les moyens financiers de faire atténuer les marques. Début des cicatrices. L'explosion d'une bouteille de bière sur son visage lui éclate les lèvres. Il est heureux de ne pas avoir perdu ses yeux. • Première overdose. Il a cru y passer, mais ne peut se passer de sa came. Certaines soirées sont plus tranquilles, il fréquente une fille et se laisse emporter par l'ivresse de la jeunesse, un peu plus légère que ce qu'il connaît jusqu'à maintenant. • Fréquente une bande d'arty plutôt sympa qui ne le juge pas. Alterne entre le gang, les sessions musiques et leçons de guitares, apprécie cette vie différente. Il comprend assez rapidement sa sexualité une fois qu'il y est confronté et l'assume sans problème, sans non plus l'afficher à outrance. Trop de pudeur dans son cœur. • Décroche gentiment du gang, à la faveur d'une descente de police qui met à mal les quelques réseaux du coin. Il prend le large, reprend une formation. Plonge dans sa passion pour la musique et entreprend d'étudier la botanique. Un peu. Jusqu'à ce que son grand-père décède. Sans nouvelle de sa mère et majeur, il hérite des problèmes. • Se débarrasse de tout et prend juste ses quelques affaires dans un sac. Il devait rejoindre son copain de l'époque dans l’appartement de celui-ci. Cela dure une semaine avant que l'autre ne se lasse et ne le foute dehors, malgré les projets et les efforts d'Thomas entre ses études et des p'tits boulots pour ramener un peu de fric. • Claque ses économies dans les clopes et quelques amies blanches et poudreuses. Squatte un peu partout, anime ce qu'il peut, décroche de ses études, perd son taff. Rencontre Joana qui lui fait garder espoir. • Au final, se retrouve là. Entre un squatt chez un ami, un coin dans la rue, une clope au bec et l'esprit un peu perdu.
Derrière l'écran
PSEUDO : Comme tu veux. ÂGE : 22 ans. OÙ AS-TU CONNU EXANTROP ? En me baladant chez un de vos partenaires il me semble. AVATAR : Fanart de Remus Lumpin - Harry Potter UN PETIT MOT ? J'ai craqué, voilà voilà. Je vous souhaite plein de bonheur, vous êtes canons et tout, keurkeur J'AUTORISE UNE INTERVENTION SAUVAGE DU PLAISANTIN ? Bien sûr !
Portrait robot : - psychologie basée sur l'obéissance
- Très anxieux. Lévres en piteux état, fume.
- prêt à tout pour être enfin reconnu et aimé par sa famille
- incapable d'aimer autrui et soi-même
- conservateur trés croyant
- pense que les androides sont des créatures déviantes
- belle âme au fond qui attend son envol
- homosexuel refoulé
- espére un jour être soigné
- attiré par Antoine Dastre
- Juge en DarkSlateBlue
$ : 963
Sam 2 Juin - 0:25
BIENVENUE NOUVEAU PETIT MEMBRE AVEC BEAUCOUP DE POINTS COMMUNS -ouais j'ai pas honte de capslocker-
J'ai tout lu d'une traite l'histoire de Thomas et j'aime. <3 c'est "classique" dans l'histoire mais j'aime ce genre de perso. Ça sonne vrai, la narration et ta plume sont belles. Simples et poétiques. J'adore, j'achète. <3 j'ai grave gagaté sur la relation entre Nath et Tom. (Je suis une putain de guimauve, faut pas m'en vouloir. <3)
Je pense que tu pourrais trouver des âmes sœurs de RP en Brazil Argento, Aramis asha Atkins, ou même en mes bébés Logan Duval et Johann Keegan. <3 (mais j'ai pas le temps en ce moment hihihi)
J'aime énormément comment tu écris Thomas ! :) Ça m'a beaucoup touché et je veux t'adopter maintenant. xD Bienvenue ! Hésite pas à passer sur le Discord !
Invité
Sam 2 Juin - 12:10
Bienvenue !!
J'aime beaucoup le fait que tu sépares la bonté de Thomas d'une forme de naïveté ! Ça le rend très fort, comme personnage et subtile aussi !
"Juste le besoin de disparaître alors, de fuir. " J'adore la construction de cette phrase, avec le alors décalé je
Qu'il est beau Thomas, et sous l'air tout calme et charmant qu'il montre, on imagine difficilement la dure vie qu'il a eut et en même temps, dans son attitude on peut la percevoir ! Ohlalala, comme me l'a dit Léandre, Brazil et Thomas sont faits pour s'entendre ! Je viendrais te piquer un lien en t'envoyant un Brazil sauvage à la tête !
Thomas Loiseau
Mails : 113
Double-compte : Céleste Francoeur
Surnom : Tom, Tommy
Age du Montréalais : 29
Emploi/loisirs : SDF - Sans emploi
Portrait robot : • Parfois camé.
• Souvent paumé.
• Musique en tête, l'Esprit en miette.
Fredonne en #e00030
$ : 2721
Sam 2 Juin - 18:06
BOUM les gens, vous êtes déjà trop plein d'amour krkr
Léandre : Oooowh merci c'est juste tellement Merci beaucoup, je prend note des noms héhé Et oui, j'assume pas, mais j'aime la guimauve aussi shuuut Bref, thanks pour l'accueil ! Elijah : Moooh t'es trop chou ! On peut s’adopter mutuellement si tu veux, y a pas de soucis Je note pour Discord, vous allez réussir à m'y faire inscrire. Brazil : Merci trop beaucoup pour l'accueil et les mots doux Quand tu veux pour un lien, balance Brazil dans ma gueule je récupère tkt !
Je viens de voir que vous avez ça, je peux pas passer à côté, je le met juste pour le plaisir hein >> Ah oui, et avant d'être perturbée par vous et Loki, je venais prévenir que j’avais potentiellement terminé cette fiche. En fait. Bref.
L'Archiviste
Mails : 651
Double-compte : Léandre - Logan - Johann
$ : 1674
Sam 2 Juin - 20:21
Validation
Je... ;_; *prend Tom dans ses bras pour lui faire un câlin* Pti bébé ;___; Il est touchant et beau Thomas, je l'aime beaucoup Il faut qu'il rencontre Brazil oui, ils pourraient réparer le coeur l'un de l'autre -et puis si Tom se rapproche d'Esperancia, je suis sur que Léandre pourrait lui trouver un petit boulot )
Sinon tu cites le petit prince alors cette fiche est parfaite voila <3 Tu es validé avec un bonus une musique de grand corps malade qui va super bien à Thomas je trouve/
Va rp (je sais que C.L.A.R.A chercher un rp), flooder, discuter Je te lâche !
Voilà ! Maintenant tu es validé(e) ! Ton avatar et ton métier ont été ajouté automatiquement aux listes de référencement.
▬ Dans les plus bref délais ton dossier personnel sera créé ICI et tu pourras en faire ce que tu veux (explications). ▬ Si tu n'es pas SDF tu peux aller faire ta demande de logement. ▬ Et comme un androïde a normalement un propriétaire tu peux aller faire un tour sur ce sujet pour te trouver un propriétaire ou un androïde si tu es humain. ▬ Tu peux bien évidemment faire des demandes de RP, vérifie juste les demandes précédentes au cas où il y aurait compatibilité des demandes ! ▬ Pour encourager les membres à s'impliquer dans le développement du forum, la partie secréte où sont gérés les events et les intrigues à venir t'est ouverte -selon ta volonté-. Tu peux ainsi donner ton avis, enrichir les idées ou juste regarder. Il suffit d'en faire la demande par MP à Léandre. ▬ Vous pouvez aussi participer aux différents petits jeux et événement hors IRL dans la partie Animation et gagner des dollars pour avoir des lots!
Aramis Asha Atkins
Mails : 84
Surnom : lil wolf
Portrait robot : ♙ 23 ans (19/12). Originaire de Russie. Papa Américain. Maman Russe. Orphelin. Témoin de l'assassinat de ses parents mais trop jeune pour s'en souvenir réellement, hanté par quelques échos de la scène.
♙ Artiste de toile, de papier ou de rue. Mémoire photographique. Prudent, n'accorde que peu sa confiance. Paradoxalement peu confiance en lui sur beaucoup de domaines.
♙ Yeux gris, cheveux très pâles. 1m79. 72 kg. Solide et endurant, rapide. Bonne résistance aux coups durant un combat, tendance à en pâtir après.
♙ Parle en #3AA6AC (+ italique pour l'anglais).
$ : 2570
Lun 11 Juin - 17:37
En retard, en retard, en retard !
Qu'il est touchant Thomas avec ses plaies au cœur autant qu'au corps. Il sonne vrai et c'est beau, c'est plaisant, et j'ai hâte de le voir vivre ici ! Un grand bienvenue à toi et je viendrai sûrement te prendre un rp dès que possible.
(Et Lupin Il me rappelle l'un de mes propres persos et c'est émouvant haha !)
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