We cut the Night [Asha]
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Thomas Loiseau
Mails : 113
Double-compte : Céleste Francoeur
Surnom : Tom, Tommy
Age du Montréalais : 28
Emploi/loisirs : SDF - Sans emploi
Portrait robot : • Parfois camé.
• Souvent paumé.
• Musique en tête, l'Esprit en miette.

Fredonne en #e00030
$ : 2721
Thomas Loiseau
Jeu 28 Juin - 23:54
Is it hard to go on - Make them believe you are strong
Don't close your eyes - All my nights felt like days
So much light in every way
Musique.
C'est doux et puissant et sourd. Et vibrant.
Musique. Qui résonne dans sa tête, éclate dans ses veines, fait battre son cœur. Qui met en transe, fait tourner les gens, réveille les sens. Il y a un mouvement collectif, une mélodie des corps qui s’harmonise, chacun sur un rythme, avant de trouver le bon. Avant de se laisser porter par le son. Devenir un.
Sous ses doigts glissent les platines, ils volent à la table de mixage, l'ordi dans son champ de vision et le casque aux oreilles. La soirée est tranquille, pas énorme non plus, mais l’ambiance est là. Les gens sont présents. Vivants. Et lui, il est. Simplement là, il existe, se sent être. Renaître. Comme à chaque fois que la musique passe sous ses doigts, passe à travers lui. Alors il sourit, en coin, doucement. Se laisse porter par le courant, par le moment. Apprécie de se sentir utile, dans son univers, de montrer qu'il sait faire quelque chose. Quelque chose de ses dix doigts, quelque chose de sa vie. Parfois.
Le rythme ralenti. Basses sourdes. Ça prend dans l'estomac, ça remonte des pieds à la tête, parcours les échines. Puis l'instant plane, battement vide. Un temps. Avant de basculer, reprendre pied, reprendre de plus belle. On reprend haleine et on rechute. Ondule. Les bassins se frôlent, les âmes s'embrasent. Apothéose des sens, Thomas est terriblement présent. Au point d'en avoir mal à l'esprit, mais il est trop shooté à la vie pour souffrir d'être. Il bat la mesure avec sa tête, ferme parfois les yeux pour sentir simplement le son vibrer en lui, puis les ré-ouvre sur le monde qui lui fait face. Et là, simplement comme cela, il est heureux. Ne demande rien d'autre, ne souhaite rien de mieux. Oublie le reste. Oublie les marques, les traces du passé qui restent présentes, les futurs incertains qui se dessinent au loin.

Puis il finit. Termine le verre qu'on lui a passé d'une traite, laisse l'alcool lui brûler la gorge et laisse sa place au mec qui terminera la soirée. Dommage. Il aurait aimé s’oublier toute la nuit et laisser ses doigts danser sur les disques. Mais la maîtresse de maison a prévu un de ses amis pour finir en beauté. Et dès les premières notes, Thomas comprend que ce n'est pas un débutant et accepte de le voir reprendre les manettes. A lui de se fondre dans le décor, d'attraper peut-être un verre d'alcool fort et de se laisser attraper par le mouvement commun des gens. Parce que vu l'heure avancée, il ne reste plus grand monde de clair et posé dans l'immense appartement qu'ils squattent. Quelques pièces plus à l'écart abritent de petits groupes de gens qui discutent simplement, cocktail à la main et les yeux brillants de fatigue et de plaisir. Le son est moins fort ici, ça permet de s'entendre. Un peu. Alors quand Kacie l'interpelle, il se retourne et la laisse s'approcher. Il pense que c'est un surnom, elle n'a pas une tête à s'appeler Kacie, mais il ne dit rien et la laisse lui fourrer son verre de, il sent discrètement, rhum à moitié vide dans les mains.

- Tommy ! Merci pour ce soir, c'était parfait ! T'as géré, j'aurais pas pu rêver mieux avant que mon pote arrive. Heureusement que t'étais dispo d'ailleurs, il m'aurait bien fait chier sinon à n'arriver qu'à c't'heure là. Tu restes encore du coup ? D'ailleurs y a toujours la p'tite chambre de dispo au fond, si personne ne la squatte... Bref, comme on a prévu, je t'ai payé et tu peux squatter quelques jours s'tu veux. Au fait, faut que j'te présente ma sœur, elle est du milieu elle aussi... Elle est passée où celle-là....

Kacie est une tornade, lèvre rouge et œil de biche, robe noire et talons aiguilles. Elle virevolte entre les gens, reprend son verre en passant et monopolise autant la conversation que l'attention. Thomas la suit deux secondes, juste le temps de comprendre qu'elle est déjà passée à autre chose avec un de ses invités. Il l'aime bien, elle le fait rire. Et il aime écouter les gens, alors ça ne l'a pas dérangé de la laisser parler. Mais maintenant il se retrouve seul au milieu du couloir, entre la pièce principale remplie de danseurs et les portes plus ou moins ouvertes qui desservent les autres pièces. Un air frai le pousse à se diriger vers la cuisine dont la porte-fenêtre est ouverte sur la nuit claire. Sur le balcon, deux nanas et un mec, clope au bec. Ils lui en tendent une qu'une des demoiselles allume d'un geste lent et assuré, ce genre d'élégance qu'ont les femmes qui n'ont rien a prouver. Il la remercie, profite à son tour de l'extérieur et les écoute discuter. Entre la musique assourdie, les paroles chuchotées vers les étoiles et les bruits de la ville endormie, Thomas se sent bien. Alors il reste quelques longues minutes ainsi accoudé, le temps de se laisser aller à ne rien penser. Et ne se redresse que lorsqu'on lui propose calmement un rail de Neige, puisqu'ils vont s'en faire donc si ça lui dit. Et ça lui dit.

Il les quitte pas longtemps après, la poudre blanche fait déjà son effet. Juste ce qu'il faut pour trouver sa place à un endroit où il ne s'y sent pas. Juste assez pour s'ouvrir aux autres, alors qu'il ne les connaît pas. Il ne connaît personne ici en fait. A part Kacie. Et encore. Pas certain que 'connaître' soit le mot pour désigner quelqu'un de rencontré que deux fois. Mais Thomas s'en fout et veut profiter un peu. Profiter de la soirée, profiter des effets de la coke dans son corps, profiter des gens avant de retourner à sa place, quelque part en bas. Profiter. De toi. De lui. De nous et d'ici.
Il taxe une cigarette dans le paquet d'un mec qui passe, s'avance un peu dans le couloir qui mène à la piste de danse, cherche dans ses poches un potentiel briquet, n'en trouve pas, trouve par contre la bonne excuse pour aborder le gars non loin.

- Excuse, tu aurais du feu s'il te plaît ?

La voix est juste assez forte pour couvrir les basses, mais à peine. Il a préféré s'approcher vraiment plutôt que de trop hausser le ton. Sourire en coin pour accompagner sa demande, celui qui éclaire ses yeux et qui s'excuse presque d'être là. Il ne se refait pas, jamais vraiment. Même dans ces instants, Thomas ne s'impose pas. Peur de déranger, toujours. Mais intéressé. Un peu. Par cet inconnu immaculé, que les lumières du soir habillent d'espoir.
Aramis Asha Atkins
Mails : 84
Surnom : lil wolf
Portrait robot : ♙ 23 ans (19/12). Originaire de Russie. Papa Américain. Maman Russe. Orphelin. Témoin de l'assassinat de ses parents mais trop jeune pour s'en souvenir réellement, hanté par quelques échos de la scène.

♙ Artiste de toile, de papier ou de rue. Mémoire photographique. Prudent, n'accorde que peu sa confiance. Paradoxalement peu confiance en lui sur beaucoup de domaines.

♙ Yeux gris, cheveux très pâles. 1m79. 72 kg. Solide et endurant, rapide. Bonne résistance aux coups durant un combat, tendance à en pâtir après.

♙ Parle en #3AA6AC (+ italique pour l'anglais).
$ : 2570
Aramis Asha Atkins
Dim 1 Juil - 9:32
Dans sa main il y a un verre de vodka. Et son pied qui tapote le sol en rythme avec les mouvements fous de la foule. Sa boisson n'est pas bonne. Simulacre de celles que l'on trouve dans sa Russie, une copie absolument imparfaite. Vendue pourtant aux hommes, aux femmes, à ceux qui n'ont jamais mis les pieds dans les pays de l'Est. Le plus amusant ce qu'ils pensent tous que la meilleure qualité dans leur supermarché équivaut à celle que l'on trouve chez lui. Foutaises. Ça le ferait presque rire s'il ne trouvait pas ça ridicule. Pathétique. Chaque gorgée le ferait grimacer s'il n'avait pas le visage fermé sur l'Impassible ; et souvent quand c'est comme ça il regrette son pays. La chaleur de la Meute. Et après il s'engueule avec lui-même parce qu'il sait qu'il ne devrait pas penser à ça. Au passé. À toutes les choses vécues. Au visage d'un Alpha, d'un ami, d'un frère. D'un homme qu'il aime, mort, étendu par terre. En punition sans doute il s'inflige une nouvelle gorgée de pseudo-vodka. Ça brûle le fond de sa gorge puis tout le long de son torse, la sensation néanmoins n'est pas déplaisante contrairement au goût du liquide. Pendant une seconde il se demande ce qu'il fait là. Heureusement la musique n'est pas déplaisante, mixée par un garçon qui lui attire aussitôt l'œil avec ses cicatrices et le bonheur qui ruisselle sur tout son visage ; il est beau. Et en secret pendant de longues minutes il se contente de l'observer celui qui fait frémir les foules et danser danser danser, danser jusqu'à ce que les pieds agonisent et les têtes tournent, pas une seule fois cependant il se mêle, s'emmêle. Rejoint les autres.

Quel intérêt après tout, il préfère regarder, apprendre. S'accrocher sur des détails. La couleur de la jupe d'une jeune femme. Le sourire d'un homme. La longueur des doigts du garçon sur les platines.

Puis ça change, le gars disparaît et le Blanc vide son verre. Le pose. Le clac est un peu sonore et fait sursauter mais il s'en fiche, s'évapore. Agacé sans doute par ce changement. Il se perd dans un couloir, cale son dos quelques secondes contre un mur. Faudrait qu'il s'en aille sans doute, qu'il reprenne la route, mais il a pas envie ce soir de se briser sur les cauchemars et de revivre encore les horreurs vécues. Le sang partout, Rouge sur le sol Blanc. Le BAM BAM BAM des coups de feu. Sa main doucement sur le visage de l'Alpha, qui ferme les yeux noirs. Morts, tous les Morts qui trouvent la nuit le chemin. Hantent. Crient. Et brutalisent si fort qu'il en a parfois l'estomac qui se vide. C'est moche pour ça d'avoir perdu ses parents tout jeune. Faut croire que ça a laissé ces trucs en lui, des souvenirs ou des trucs comme ça qu'il retrouve jamais totalement. Y a juste le bruit et le sang et l'odeur dans sa gorge mais à y penser c'est bien suffisant, ça fait virer ses yeux gris à l'orage et il les ferme une minute peut-être le temps de refouler les émotions. Elles font toujours mal dans ses côtes, dans son cœur. Il préfère penser à autre chose, à tous les gens qui valsent sur le sol et à la musique non loin. A la voix qui lui parle aussi. Il rouvre les yeux et ils se posent directement sur l'homme face à lui. Sans sourire. Pas besoin. Il glisse sa main dans la poche arrière de son jean.

"C'était toi à la musique hm ?"

Asha est intelligent. Il demande mais il sait. Se fait passer pour un peu plus bête qu'il ne l'est. Ça aide à se faire des amis, paraît-il, de pas se montrer trop intelligent. Ça aide, oui, mais il est pas sûr. Pas sûr d'avoir besoin d'amis. Car il est loup solitaire et il préfère observer les autres meutes d'un peu loin au lieu de s'y mêler. Pas prêt, pas prêt à ça de nouveau. Rien que d'y penser il s'en noue le dos.

En attendant il sort un briquet. C'est pas le sien. Il l'utilise jamais. Asha n'a pas de clopes sur lui et ne fume que rarement. Quand il va vraiment pas bien parfois. Ou quand on lui propose autrement. Après tout ça l'engage à rien. Il a plus de volonté que beaucoup. Ce n'est pas le type qui tombe comme ça aux mains des addictions. Sauf celle du dessin peut-être, mais ça c'est une autre histoire. Il passe son regard sur le gars devant lui. Y a une sorte de douceur dedans, quelque chose qui juge pas. Parce que quand il dévisage c'est avec son œil d'artiste, celui qui voit déjà les traits s'esquisser sur du papier. Parce que le gars est beau, singulier. Il voudrait pouvoir tendre le doigt pour effleurer les marques sur le visage et le corps, découvrir. Il ne se l'autorise pas. Détourne ses pensées sur la conversation.

"'t was very nice."

Il cause vite, il a l'habitude. L'anglais est la langue de l'école, le Russe celle de son cœur. Le français est plus chirurgical, celle apprise un peu plus tard quand en grandissant il s'est ouvert à une autre langue, celle de son père. Plus compliquée aussi avec ses lettres qui accrochent, il ne s'y sent pas toujours à l'aise. Alors il alterne, s'autorise l'anglais quand on le comprend, fait pourtant des efforts sur le français. Il faut bien après tout.

Il vient piquer la clope au bec. La ramène à ses propres lèvres. La flamme du briquet vacille, et sur un caprice enfantin s'éteint. Asha recommence. D'où il vient ce briquet ? Il sait même plus. Sûrement piqué à un autre gars dans une soirée similaire. Il en fait pas beaucoup pourtant mais c'est suffisant. Ici c'est un type qui l'a invité, l'un de ceux qui veut voir ce qu'il a dans le bide avant de l'autoriser à combattre pour lui. C'est pas un méchant, il a peut-être beaucoup plus de respect que les autres dans le milieu et c'est même un garçon plutôt simple. Pur autant il l'aime pas forcément, il se méfie. Il se méfie de beaucoup de monde faut dire, il est comme ça. Moins pourtant de celui qu'il a en face de lui, à qui il rend la clope allumée après avoir tiré juste un coup dessus. Sans broncher. Ses Anthracites cherchent son regard.

"Tu veux prendre l'air ?"

Pourquoi il propose ? Loup solitaire mais enfant dans le cœur. En quête de compagnie.
Thomas Loiseau
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Thomas Loiseau
Mar 3 Juil - 13:21
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So much light in every way

Il le fixe, calmement, et le voit rouvrir les yeux pour se reconnecter au monde. Les planter sur lui. Et ne rien détourner. Franchise. Déconcertante. Il n'y a pas de réponse à son sourire, mais Thomas ne percute pas, pas vraiment, presque trop happé par cet inconnu. Par son regard bien trop pointu. Gris. Acier. Mais mouvant, aussi. Alors ça lui fait penser à du mercure, et il y plonge un peu trop, un peu trop rapidement. S'accroche à sa voix, comme pour ne pas se noyer, se demande dans un éclair de lucidité s'il ne ressent pas déjà trop les effets de la poudre. Au final, il s'en fout. Exquise simplement un sourire encore plus grand, heureux comme un enfant. Alors il approuve, doucement. Hochement de tête qu'il accompagne d'un « Oui » léger qui se perd dans les airs, pas assez prononcé sûrement, mais ce n'est pas de sa faute. L'autre le dévisage à nouveau, et ça lui fait perdre ses moyens, un peu. Il a l'impression de se perdre, d'être quelqu'un, d'exister terriblement à nouveau. C'est perturbant. C'est plutôt rare qu'on s'attarde vraiment sur lui.

- 't was very nice.

Deux secondes à peine de flottement, le temps de basculer en anglais, puis de percuter du compliment. Il n'en faut pas plus pour s’empourprer, sentir ses pommettes le brûler, un peu, alors il baisse les yeux. Articule un «  Thank you. » alors qu'il fixe les mains et le briquet. Surtout ses mains. Dont l'une s'élève jusqu'à lui pour lui tirer la cigarette. Thomas suit le geste, absent. Le regarde porter sa clope à ses lèvres, l'allumer, et tirer dessus. Force tranquille, une nature calme qui tranche avec le son, les basses, les lumières et l'énergie de la soirée. Ce mec est la bouffée d'air frais qu'il s'est pris tout à l'heure, il en a le coté implacable et la douceur, et ça fait chaud au cœur sans trop savoir pourquoi. Thomas est de toute manière de bien trop joyeuse humeur pour empêcher son âme de partir voler dans la chaleur des gens, de se cogner contre leur vie. Et lui, avec tout son blanc, lui donne les mots d'un poète un soir de fête, que son esprit camé veut caresser. Il trouve le courage de lever ses yeux dorés vers le visage de son inconnu qui lui redonne sa clope. Et tout pourrait finir là, alors que ce sont maintenant ses lèvres qui emprisonnent la cigarette. Elle a le goût sucré des nouvelles rencontres qu'on ne veut louper. Thomas ne veut pas le laisser.

- Tu veux prendre l'air ?

Lorsque la voix reprend, il entend. Devine les sons, l'accent, léger, différent. Ça le rend curieux, curieux de l'autre, de sa vie et de lui, tout simplement. Alors il accepte la proposition de son sourire timide et espère que le balcon est vide. Vide de monde pour le remplir d'eux. Pour le ressentir lui.
Simplement, avec ce naturel qu'il ne doit qu'à sa poudre blanche, Thomas tend ses doigts vers l'homme et lui saisit la main. A peine effleurée, à peine tenue. L'autre pourrait s'en défaire tellement facilement s'il le souhaite. Et ça ne lui ferait pas trop de peine à Thomas, il n'en prendrait pas ombrage. Profite simplement de la caresse aérienne du bout de ses doigts contre cette peau qui n'est pas la sienne. Et se dirige vers la cuisine où la porte-fenêtre s'ouvre sur la nuit noire et sur la fraîcheur des astres et de la ville à cette heure tardive. Au final, il y a un autre fumeur un peu imbibé qui profite de l’extérieur. Et c'est tout.
Thomas s'appuie contre la rambarde, son dos contre le métal froid de la rampe, le regard et l'esprit entièrement tournés vers celui qu'il a amené. Il est défoncé. A la vie, aux gens, un peu à sa coke et surtout à lui à cet instant. Nouvelle bouffée, il souffle la fumée loin au dessus d'eux. Frisonne à peine sous le vent qui s'engouffre dans son débardeur clair bien trop lâche et pas assez chaud pour cette heure. Mais il ne sent pas grand chose, ressent plutôt. Alors il le quitte de yeux pour se perdre. Un peu. Entre le bruit assourdi, ses pensées éparpillées et la présence à ses côtés. Il y a des flashs, souvenirs en vrac de la soirée, des gens, d'en bas qu'il devine quelques mètres en dessous. Tellement loin et si proche à la fois, il sent le vide et le sol, sent le ciel et le son. S'accroche à rien, à tout. Surtout.

- J'aime bien ton accent, comment il chante.

C'est tout ce qu'il a trouvé à dire. Il n'a même pas cherché. Ouvre les yeux qu'il avait fermés à un moment, il y a des heures ou une seconde. Oublie le monde. Les mots sont étranges, vides et puissants. Il ne les maîtrise sûrement pas assez. N'a pas reçu l'éducation qu'il fallait. Mais ce n'est pas grave. Il a la musique, c'est suffisant. Et la musique dans la voix de l'autre gars lui parle.

- Tu veux ?

De ses longs doigts abimés, Thomas lui tend la cigarette qui se consume doucement. Aime l'idée de partager le même air, d'avoir ses lèvres si près des siennes et si loin en même temps. Il est shooté, permet à son esprit de s'égarer. Et il sourit, encore. Toujours.
Aramis Asha Atkins
Mails : 84
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Portrait robot : ♙ 23 ans (19/12). Originaire de Russie. Papa Américain. Maman Russe. Orphelin. Témoin de l'assassinat de ses parents mais trop jeune pour s'en souvenir réellement, hanté par quelques échos de la scène.

♙ Artiste de toile, de papier ou de rue. Mémoire photographique. Prudent, n'accorde que peu sa confiance. Paradoxalement peu confiance en lui sur beaucoup de domaines.

♙ Yeux gris, cheveux très pâles. 1m79. 72 kg. Solide et endurant, rapide. Bonne résistance aux coups durant un combat, tendance à en pâtir après.

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Aramis Asha Atkins
Mer 4 Juil - 9:10


Les doigts autour des siens. Pâles et tout brûlants. Les doigts autour des siens. Avec la simplicité d'un geste d'enfant. Tirent et entraînent leurs corps, et corps qui laissent une trace, ou juste un sillon. Effluves de cigarette que l'on consume. Que l'on fume. Passée d'une bouche à l'autre sans effort, sans inconfort, sans peur non plus. Et de ses yeux gris il continue d'observer, prend le temps de s'attarder. Détaille la nuque et descend sur l'épaule. Voudrait y poser les mains pour savoir comment est sa peau. Douce peut-être. Sûrement. Odeur de tabac. Tabac froid. Désagréable et plaisant en même temps. Comme une addiction. En réponse à ce besoin, à cette envie, il serre un peu plus les doigts au creux de ses paumes, loin de se défaire de ce contact. Chaud. Agréable. Qui pose sur ses lèvres l'esquisse d'un sourire ; tranquille. Force calme. Asha est bien, posé. Étrangement il a confiance en cet homme qui l'entraîne vers le balcon. Ne le craint pas du moins. Préfère penser qu'il est pur aussi, non pourri par la violence, la cruauté du monde. Mais ce sont sans doutes des illusions, trop d'optimisme. Il y a quelques personnes dans cette vie qu'il s'imagine Blanches. Ce gars en fait partie. Et y a pas besoin de raison pour ça, ou juste peut-être la musique, son sourire. La façon dont il le regarde. Personne ne le regarde jamais comme ça. Même si Asha n'est pas dupe. Il a vu les pupilles. Dilatées. Pour autant il ne dit rien. Il suit. Jusqu'au dehors où l'air est frais, où l'air est doux. S'accoude sur la rambarde de fer.

Et en dessous il y a le vide.

Il le regarde longtemps sûrement puis lève son regard vers les étoiles. La nuit est claire et elles sont belles. Brillantes. Gardiennes de leur sommeil à tous. S'il tend les bras il pourrait presque s'en saisir. N'est-ce pas ? Elles sont si proches. Si belles. Est-ce qu'elles seraient froides entre ses paumes ? Ou soyeuses ? Aramis voudrait fort pouvoir s'en saisir. Les serrer contre sa poitrine rien qu'un instant comme une mère berce son enfant. Partager leur éclat avec le garçon à côté de lui. Et observer leur reflet dans ses yeux dorés. Puis prendre à nouveau sa main. Pour les lui partager. Ce serait bien non ? Vraiment. Mais pour l'instant il doit s'en détourner. Rougir un peu aussi quand il entend cet aveu, et perdre son joli regard dans celui de son compagnon. D'un soir. Qui dit des choses comme on lui a jamais dit. Sincères. Estomac qui se tord et cœur qui s'emballe. Ce gars là il lui fait presque un coup dedans, dans son cœur. Intrigue le Loup Blanc.

"Merci..." Pour quoi ? Pour les mots ? Ou pour la cigarette qu'il prend entre ses doigts ? Il la coince entre ses lèvres et ça fait du bien. La fumée caresse le creux de sa gorge. Crachée ensuite dans un souffle doux, envoyé directement vers le ciel noir. Avant de lover encore ses Anthracites. Droit dans les prunelles du rouquin. Parce qu'il tire sur le roux, dehors ça se voit bien. Pas de lumière étrange. Qui éblouit et colore. Pas de flashs brûlants sur les rétines. Juste l'éclat. De la lune et des étoiles. Sans artifices. "C'était quoi ? Ce que tu as pris." Et Thomas a raison, dans sa voix y a son accent qui chantonne, fredonne. Notes de son pays tant aimé. Mais surtout ça révèle rien une toute petite part de ce qu'il est. Observateur. Trop. Attiré toujours par le detail qu'il ne faut pas voir. Celui qui en dit peut-être un peu trop. Et quand il rend la clope c'est pour grimper sur la balustrade. Elle tremble un peu sous son poids mais il maintient l'équilibre. Accroupi. Pieds bien posés car quand il se relève il ne bascule pas. Après tout il n'a pris qu'un verre. Vodka. Ça ne lui fait pas tourner la tête. Comme beaucoup d'alcools fort. Étonnant. Jamais rien comme les autres. Il étend les bras. Maintient sa position. Et marche. On dirait un oiseau. Un oiseau Russe, un oiseau blanc. Un oiseau moqueur. Qui marche. Face au vide et sans peur.
Thomas Loiseau
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Thomas Loiseau
Mer 4 Juil - 18:22
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- Merci.

Encore sa voix, encore le chant particulier de son accent. Qu'il remarque à chaque petit mot maintenant. Maintenant qu'il l'a dans l'oreille, maintenant qu'il rythme son esprit. Ses doigts sont délestés de leur fumée qui part habiller les lèvres de l'autre homme. Il le regarde toujours, sans détour, incapable de se détacher de lui. Il ne sait pas pourquoi, pourquoi cet effet là. Pourquoi aussi, et surtout, il a encore la chaleur de sa main au creux de sa paume. Ça ne devrait pas rester graver autant, aussi longtemps. Ce n'était qu'un instant, des doigts autour des siens, mais ils ne s'étaient pas  soustraits et étaient restés présents. Il les ressent encore, imprimés dans son corps.
Puis son regard qui à nouveau croise le sien. Plonge en lui. Thomas sombre à nouveau, mais ça ne lui fait pas peur. Il n'est même pas gêné de s'être fait surprendre, encore, à le contempler. Comme l'autre contemplait le ciel, quelques secondes avant. Ça lui étire simplement les lèvres, sourire innocent de celui qui est déjà tombé, dans des étoiles différentes que celles qui parsèment le ciel nocturne. Il baisse les yeux, ne soutient plus le regard de l'autre alors que sa main devenue libre vient se saisir  de son coude. Posture de gamin incertain qu'il ne tient qu'un instant, le temps de rougir à nouveau puis de se reprendre. Un peu. A peine.

- C'était quoi ? Ce que tu as pris.

La question le perturbe. Pas qu'il en ait honte. Ou si, peut-être. Ou alors, c'est plutôt qu'on ne lui a jamais vraiment demandé. Sauf des gens intéressés par en prendre aussi. Ce qui ne semble pas être le cas de l'autre gars. Ou si peut-être. Qu'est-ce qu'il en sait au final, il ne le connait pas. Malgré l'évidence et l'attrait et tout, il ne le connait pas. C'est triste et heureux à la fois, il reste tout à découvrir. Mais Thomas ne pensait pas que ça se serait vu. Ne pensait pas grand chose en fait. Pense simplement à cette voix, encore, et à ses yeux, qui l'ont vu. Qui le voient. Mieux que beaucoup. Et ça ce n'est pas rien, c'est même tout. Il articule vaguement un « coke » qu'il balance plus à la nuit autour d'eux plutôt qu'à quelqu'un de précis. Se demande vaguement s'il peut en trouver à nouveau. Et ça lui tord un instant l'estomac, loin de la chaleur qui ronronnait avant. Maintenant si, il en a honte. Honte de penser à la chute prochaine, où il cherchera à nouveau à replonger dans cet état. Honte de chercher cet état pour trouver un peu de légereté dans son monde. Alors il reprend la cigarette qu'on lui tend, tire dessus, ferme les yeux et oublie. Sourit.

Il y a la balustrade qui tremble, ça le fait se reconnecter. A ses côtés, l'être immaculé se déploie dans la nuit, debout. Grand. Immense. Équilibre précaire, mais assuré, et Thomas n'est pas inquiet. Admiratif devant le corps qui s'élance sans effort, brave le vide et surement aussi la mort. Putain. Il devrait paniquer. S’inquiéter au moins. Pas le regarder avec son air serein. Comme si tout était normal, comme si l'autre prenait simplement son envol pour un jour meilleur. Et, les deux pieds ancrés sur le sol, il a le regard admiratif et innocent de l'enfant qui regarde les oiseaux voler au loin, les feuilles danser dans le vent. Tom voudrait danser aussi. Il voudrait le rejoindre surtout. S'en sait incapable, lucide malgré sa poudre, lucide malgré tout. Son terrain c'est en bas, la rue, le sol. Ce ne sont pas les envols. Alors c'est son rire qui l'accompagne, léger. Il se redresse, le suit à côté, tête relevé vers le visage clair au dessus de lui. Nouvelle étoile dans le ciel qui illumine sa nuit. Il voudrait s'en saisir, le toucher, le garder contre lui ou le regarder s'envoler.

- Tu viens d'où ?

La question lui échappe, il veut savoir l'origine de cette musique particulière dans sa voix. L'origine de cet homme particulier. Qui se détache du noir du ciel, bien trop clair pour pouvoir tomber. Thomas s'est arrêté, le regarde s'avancer. Puis s'appuie de nouveau sur la rambarde, basculé vers l'arrière, le regard perdu dans les airs. Courbé ainsi, entièrement voué à sa contemplation. La cigarette entre ses doigts s'éteint doucement, dernières cendres qui tombent et se dispersent dans le vent. Un nouveau rire s'élève. Il y a quelque chose de naïf dans la situation, et une forme d'évidence, qui le font chavirer, basculer, plus surement que sa compagne poudreuse.

- Dis, tu peux sourire encore ? Ça te va bien de sourire.

Ce n'était en rien ce qu'il voulait demander au début, mais les mots étaient sortis. Avoués avec facilité, les yeux brillants de cet aveux et les pommettes rougies par le froid et pas que. Il laisse échapper un soupir après son rire, le temps de reprendre le fil de ses pensées.

- En fait, je ne sais même pas comment t'appeler. Dans ma tête tu résonnes comme un éclat de lumière qui n'a de froid que la couleur.

Je veux ta chaleur. C'est ce qu'il n'a pas dit, mais cela a traversé son esprit. Ça et la volonté d'avoir un nom à prononcer, à faire rouler contre sa langue, à savourer contre son palais. Au loin, la musique assourdie continue de marquer le rythme
Aramis Asha Atkins
Mails : 84
Surnom : lil wolf
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♙ Artiste de toile, de papier ou de rue. Mémoire photographique. Prudent, n'accorde que peu sa confiance. Paradoxalement peu confiance en lui sur beaucoup de domaines.

♙ Yeux gris, cheveux très pâles. 1m79. 72 kg. Solide et endurant, rapide. Bonne résistance aux coups durant un combat, tendance à en pâtir après.

♙ Parle en #3AA6AC (+ italique pour l'anglais).
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Aramis Asha Atkins
Jeu 5 Juil - 13:34
C'est qu'un mot. Un seul mot. Qui dit tout et rien en même temps. Qui fait froid et chaud dans le dos. Dans le ventre. Peur et envie. De cette chose qu'il ne s'est jamais permise. De tout ce qu'il a laissé de côté. Coke ; drogues. Diverses, variées, que l'Alpha se foutait parfois dans le bras. Sous la langue. Ou dans le nez. Perdu dans des limbes. Au loin. Trop. Insaisissable. Avec des murmures pendus à ses lèvres quand il voyait son Louveteau poser les yeux sur la seringue. La poudre. Ou le cachet. Toi t'as pas le droit, белый. Toi tu peux pas, t'es un bon petit gars. Un bon petit frère, qu'il disait. Et ça blessait Asha si fort, si fort dans le cœur. Qu'en se laissant serrer dans les bras il laissait s'écouler quelques larmes sur son épaule. Que le Grand Loup ne voyait jamais. Trop loin toujours. Parti derrière ses paupières closes. Dans ses rêves, ses délires. Dont il ne sortait que pour ça, touche pas Petit Loup, touche pas à tout ça, c'est pas bon pour toi. Avec sa voix grave, sa voix basse. Sa voix disparue, emportée par la Mort. Qui chantait des chansons parfois, durant la nuit. Quand il l'emmenait dans son lit après que les cris aient brisé les cauchemars. C'était à eux tous ces moments, ceux quand les longs doigts caressaient sa joue. Quand ils s'observaient sans rien dire. Dans le noir paisible. Le noir tranquille. Au rythme de leurs respirations. Mêlées. Têtes bêches comme des jumeaux. Brun et blanc. Yin et Yang. Et c'était simple et beau. Plein d'amour. Quand il plongeait dans ses yeux. Dans sa fragilité.

C'était peut-être bien le seul à le voir ainsi.

Mais c'était bien oui. Comme maintenant. Comme quand il marche au dessus du vide. Sous des yeux d'or. Voudrait tendre la main vers lui, l'attirer. Montrer son monde et comme on danse. Danse avec la Mort. Rien qu'une seconde. Si seulement le garçon ne planait pas si haut. Malgré le fait qu'il semble encore l'avoir, toute sa tête. Pas assez pourtant pour le guider, l'aider. A rester debout. A ne pas tomber. Puis ça fait peur aussi. De rester ainsi sur le fil. Alors il ne demande pas, n'invite pas. Esquisse quelques pas sur la rambarde qui tremble, revient vers son rouquin. De nouveau s'accroupit. Il le trouve beau, encore plus beau quand il rit. Et il hésite à caresser sa joue, se redresse finalement pour reprendre son chemin. Un pas après l'autre avec souplesse, avec douceur. Porté par ce son si léger. Et sa voix avec évidence. "Russie." Oui, Russe malgré ses racines d'ailleurs. Russe malgré ce grand père, ici au Québec, qui l'a fait s'envoler de son pays. Russe dans son cœur mais aussi dans ses os, dans sa façon d'être, dans ses chansons et ses dessins. Russe quand sur les murs et les toiles il peint. La Meute. Ou bien le kremlin. Les toits qu'il a parcouru avec aisance aussi. Russe du plus profond de lui.

"St-Petersbourg. Mais quand j'étais petit j'ai aussi vu Moscou."

Il y a l'Opéra là-bas. À St-Petersbourg. À Moscou. Et le Palais d'Hiver. Avec ses couleurs. Vert, blanc. Hiver. Asha s'en souvient. Comme il se souvient de Moscou. Avec une précision effrayante pour un si petit bout. Il n'avait même pas 4 ans. Et ça lui manque tout ça, ce que les gens dans la rue appellent Russie Triste et qui est pour lui Paradis. Pourtant il sourit. Il sourit parce qu'il y retournera un jour. Il sourit parce que le rouquin demande. Joues rouges du compliment. C'est pas souvent que quelqu'un lui dis tout ça. Son accent. Ses sourires. D'habitude il le fait pas autant, avec lui il a envie. Puis on est bien là sous les étoiles. Avec le gars un peu plus loin qui cuve ou plane. Qui fait pas de bruit. Les laisse dans leur monde. Un prénom.

Aramis.

"Asha." Ça sort mais il sait pas pourquoi. Ça aurait pas dû être ça, ça c'est pour les amis. Ceux qu'il a dans le cœur. Et peut-être que ça veut dire qu'il a dans le cœur aussi le garçon face à lui. Mais comment en si peu de temps ? "Et toi ?" Comment c'est son prénom à lui, lui et ses jolis mots. Poète dans la nuit. Dont il s'approche à nouveau. Tend une main vers sa joue. Avec un contact d'enfant à son tour. Tout frêle, tout doux. Sourire plus étincelant sur sa bouche.

"You're sweet. And beautiful." Il murmure juste pour eux deux. "Я люблю твой смех." Soufflé comme une énigme. Dans la langue qui lui vient du cœur. Toujours. Encore. Tandis que sa main se mêle aux cheveux, caresse d'une seconde. Il descend ensuite de la balustrade. Parce que ça pourrait attirer l'attention. Briser leur moment. Ce serait bête. Beaucoup trop bête. Hors de question. Tout est un peu trop beau, un peu trop simple pour être vrai. Et s'il tend l'oreille il entend de l'intérieur le rythme tranquille d'une chanson de l'amour, laquelle ? Il s'en fiche. Elle est belle. Et il tend la main vers son bel inconnu.

"Est-ce que tu veux danser ?"

Pas au milieu des autres. Ici. Ici juste eux. Car l'autre gars déjà vacille vers l'intérieur et s'y glisse, les laisse seuls. Ils sont bien dans l'air frais. Bien tous les deux. Asha sourit encore plus. Attend une réponse, un indice. Un oui pour illuminer tout son monde. C'est si rare après tout ce qu'il propose là. Danseur de fil, de toits, mais pas ailleurs.

Traduction:

Thomas Loiseau
Mails : 113
Double-compte : Céleste Francoeur
Surnom : Tom, Tommy
Age du Montréalais : 28
Emploi/loisirs : SDF - Sans emploi
Portrait robot : • Parfois camé.
• Souvent paumé.
• Musique en tête, l'Esprit en miette.

Fredonne en #e00030
$ : 2721
Thomas Loiseau
Ven 6 Juil - 12:48
Is it hard to go on - Make them believe you are strong
Don't close your eyes - All my nights felt like days
So much light in every way

Il y a sa nouvelle étoile dans son champ de vision, le regard du garçon qui s'invite près de lui, accroupi. Thomas admire la légèreté, l’assurance de son pied. L'admire tout court alors qu'il s'invite dans le ciel noir qui le surplombait jusqu'alors. Mais, trop rapidement, l'autre s'éloigne à nouveau, emportant sa clarté quelques pas plus loin. Équilibriste des hauteurs, qui a l'air de se saisir de son cœur. Ça ne lui fait pas peur à Thomas, ça ne le chagrine pas. Au contraire. Il bascule sur le côté, légèrement, pour pouvoir toujours le regarder. Et l'écouter alors que sa voix s'élève à nouveau, en réponse à sa curiosité. Russie. Saint-Pétersbourg. Moscou. Il y a la neige qui s'invite dans ses pensées, l'image d'un enfant courant dans l’Hiver. Un enfant trop blanc dans un décor enneigé. Il ne connaît pas la Russie Tommy, n'en sait que les grandes lignes. Mais il devine, ressent, un instant, tout ce que ça peut être, tout ce que ça peut contenir. Il saisit tout ça, au son de sa voix, à l’intonation particulière d'un cœur qui flanche sous le poids des souvenirs, à son sourire. Pendant quelques secondes, il a vu et aimé et s'est perdu avec l'autre homme, quelque part dans la mémoire d'un enfant. Ça lui tire un sourire encore plus grand, qui atteint ses yeux et dévoile ses dents. Parce que l'autre a souri aussi, a rougi surtout. Et il y a ce quelque chose d'adorable et d'unique, cadeau offert au creux de la nuit.

Asha.

Thomas à les yeux brillants. De vie, d'espoir, de joie, d'envie. De beaucoup de choses. Le prénom est comme murmuré, chuchoté. Et il en aime la sonorité, le glissement sur la langue. Unique encore, à son image. Il se le répète quelques secondes, s'en imprègne. Ferme les yeux pour savourer ce nouveau son. Puis répond à la question. « Thomas. » C'est simple, sans prétention. Bien trop banal. C'est ce qu'il aurait dit en temps normal. Mais en cet instant, il se sent spécial. Alors ce n'est pas grave. Ce n'est pas important. Pas quand il y a cette main sur sa joue. Pas quand ses paupières s'ouvrent à nouveau sur le sourire éclatant de l'autre homme. C'est doux et chaud, contact léger, tellement présent, presque ancré. Il ne peut déjà plus s'en passer. Il y a des mots qui se bousculent, basculent, s'oublient et ne sortent pas. Il s'en fout, profite de cette caresse aérienne, fragile. S'émerveille du sourire offert. Se perd à nouveau dans le regard trop gris face à lui.

- You're sweet. And beautiful... Я люблю твой смех.

C'est un frémissement. Celui qui parcourt son corps, remonte son estomac, enserre son cœur. C'est le frémissement des sons, celui de la voix qui lui dit ça tout bas. Il en oublie de rougir, en oublie de respirer. Se perd dans ces autres sonorités. Et si les premières notes l'ont cueilli, ces derniers mots incompris l'ont achevé. Parce que certaines choses ont simplement besoin d'être ressenties, et que cela en fait parti. Le russe pourrait lui réciter le monde, qu'il en savourerait chaque secondes. Il aime trop les sons pour ne pas apprécier ceux qui viennent de lui être murmurés. La caresse s'évapore, de sa joue, de son corps. Il en veut encore. Des doigts dans ses cheveux, puis l'oiseau clair descend de sa nuit. Il voudrait le garder pour lui.  

- Est-ce que tu veux danser ?

Il n'y a pas besoin de réfléchir, de se demander si on sait danser, si quoi que ce soit. Il y a simplement cette main tendue et le sourire encore plus lumineux qui l'accompagne. Alors Thomas se saisit de ces doigts offerts pour se redresser, s'avancer vers cet être qui lui emplit la tête. Et ce n'est qu'une fois face à lui, debout au milieu de nul-part, qu'il entend la musique. Bien trop romantique. Ça le fait rire à nouveau, l'instant est trop parfait, magnifique. Magique. Il acquiesce légèrement, hésite un instant. Laisse la joie lui éclairer le visage alors que lentement la musique le prend, et se laisse aller. Contre ce corps, chaleur d'un être, chaleur d'un cœur. Il passe sa main libre dans le cou de son cavalier, le mot le fait sourire à nouveau, et caresse le tissu de sa chemise, avant de se glisser, de s'accrocher à sa nuque. Apprécie le contact de la peau contre la pulpe de ses doigts, bascule entièrement vers lui, contre lui, et se laisse porter par le rythme lent. C'est doux. Délicat. Tendre. Il lui laisse mener leur danse puisque c'est l'autre qui l'a invité. En profite simplement pour poser sa tête dans le creux de son épaule. Et son souffle qui doit lui caresser la gorge.

- Asha.

Et putain, qu'est ce qu'il est bien là. Il n'a pas besoin de plus. Simplement cette étreinte et eux. Ça lui met des papillons dans le ventre, lui serre le cœur. Paix et bonheur. Ça lui rappelle des heures plus claires, des instant hors du temps, que sa mémoire garde précieusement. Mais il ne se perd pas dans ses pensées, entièrement tourné vers l'homme qui le fait tanguer, chavirer. Il y a leurs bassins qui se frôlent, sa peau qui brûle et son esprit qui s’enhardit. Un peu. A peine. Juste pour oser poser ses lèvres sur la peau claire, offerte, de cette gorge pale. S'il a encore un sourire d'enfant, peut-être que ce n'est plus aussi innocent. Il ne sait pas, ne sait plus. S'en moque, profite simplement, sans chercher plus que cette légère tension dans son cœur, dans son bas-ventre. Étincelle de désir qui embrase ses sens. Doucement.

- Tu es si beau toi aussi.

Murmure, à peine fredonné. Qui sera saisit ou non, il avait seulement besoin de le prononcer. De le dire à voix haute, de l'offrir ailleurs que dans sa tête. Et si au loin ce n'est plus la même musique qui passe, celle qui suit reste dans la même ambiance. Parfaite pour continuer de se balancer l'un contre l'autre, de faire danser deux âmes et deux corps trop proches, sans pour autant basculer. Il ne sait pas si c'est son monde qui tangue ou si ce sont les étoiles qui dansent. Mais son cœur chante en harmonie avec la nuit, en harmonie avec Lui.
Aramis Asha Atkins
Mails : 84
Surnom : lil wolf
Portrait robot : ♙ 23 ans (19/12). Originaire de Russie. Papa Américain. Maman Russe. Orphelin. Témoin de l'assassinat de ses parents mais trop jeune pour s'en souvenir réellement, hanté par quelques échos de la scène.

♙ Artiste de toile, de papier ou de rue. Mémoire photographique. Prudent, n'accorde que peu sa confiance. Paradoxalement peu confiance en lui sur beaucoup de domaines.

♙ Yeux gris, cheveux très pâles. 1m79. 72 kg. Solide et endurant, rapide. Bonne résistance aux coups durant un combat, tendance à en pâtir après.

♙ Parle en #3AA6AC (+ italique pour l'anglais).
$ : 2570
Aramis Asha Atkins
Dim 8 Juil - 21:01

Il accueille cette main dans la sienne et déjà il a un sourire sur les lèvres. Qui tire et s'étire et éclaire tout son être alors que le corps du rouquin s'échoue contre le sien. Et ça le fait frémir. C'est qu'il a pas l'habitude, Asha. Pas l'habitude de ça. D'avoir quelqu'un entre ses bras. De la musique romantique qui résonne tout autour. De cette confiance. Qu'il donne si vite. De cette étreinte. Pleine de douceur jusque dans son ventre. Des mouvements lents. Avec la main accrochée près de sa gorge. Qui provoque quelques frissons de plus, un soupir étranglé par la décence. A la dernière minute. Et son cœur, son cœur qui pulse bam bam bam bam de toutes ses forces. En écho à celui de Thomas, Thomas et son nom qui roule et tangue sur la langue. Simple. Agréable. Comme l'instant. Thomas. Tommy. Naturellement. De même que la façon dont bougent leurs deux corps, lovés, nichés l'un contre l'autre, en symbiose. En confiance. Lentement. D'un pied à l'autre. Comme un bateau. Un bateau sur une mer aux clapotis doux. Paisibles. Avec quelques vagues qui frémissent quand une caresse est déposée, ou même un baiser. A chaque fois que son inconnu fait bondir son cœur. Sous les étoiles. Tous les deux comme un rêve. Un petit morceau d'infini. Qu'ils serrent entre leurs paumes. Qui fait du bien. Dont ils se gorgent. Des sourires en plus. Alors qu'il presse son bassin contre le sien, innocemment, sans se rendre compte. De ce que ça peut faire au rouquin. Il le veut juste plus proche de lui. Plus proche encore. Comme un besoin de sa chaleur, un besoin de Tommy.

Au milieu duquel se perdent les murmures.

"Merci beaucoup Tommy."

Tommy qui fait rougir ses joues. Une fois de plus. Accélérer son cœur. Encore. Et qui couvre aussi sa peau de frissons juste en prononçant son prénom. Asha. Tellement simplement. Qu'on dirait une évidence.

"Tell my name again..."

Une supplique. Pour exister un peu. Ne plus être un fantôme qui erre dans cette maison pleine de bruit, pleine de lumière. Une supplique. Pour entendre encore la voix. Ou peut-être son rire. Dans lequel sonnent un million de grelots. Un million d'étoiles. Une supplique pour faire chanter son accent aussi. Lui donner ça, en cadeau, parce qu'il a envie en l'instant de lui faire plaisir. Aussi parce qu'il est gêné. Ému. De tous ces compliments accumulés en à peine quelques minutes. De toutes ces jolies choses qu'il lui dit sans filtre. Sans retenue. Plaisir. D'être considéré à la même hauteur. Pas comme un moins que rien, le gars qu'on regarde avec dédain. Envie. D'un peu moins, d'un peu plus. De laisser courir ses lèvres sur lui. Comme il le fait là, juste contre sa tempe. Alors qu'il inspire son odeur. S'égare. Glisse contre son cou, sous son oreille. A la pointe de son nez. Dessin tracé. Comme on se perd, avec lenteur, sans assurance. Au rythme des notes et des mouvements. Tommy, esquissé avec ses sens, ouïe et les bruits, respiration de sa poitrine. Vue, de sa peau et ses cheveux, et même le toucher, de son corps qu'il sent contre le sien, et puis contre ses paumes posées sur ses reins. Odorat qui inspire sa senteur, parfum de Lui et d'Ailleurs.

"I wanna feel you... A lil bit more..."

Murmures de plus. Juste dans l'oreille. Avant que les lèvres effleurent, qu'il tremble un peu. De cette peau chaude contre sa bouche. De sa bouche qui découvre, goûte rien qu'un peu. S'empare de quelques parcelles, lancées dans leur conquête. Vole aux autres ce qu'ils auraient pu vouloir, celui derrière la porte par exemple qui un instant les regarde en pensant qu'ils ne voient pas. Mais il voit Asha. Et s'écarterait sans doute si ça n'était pas si étrange, si unique. Baigné au parfum du Particulier avec ce garçon aux cheveux roux, aux yeux enjôleurs. Au rire si beau qui roule dans son cœur. Et qu'il fait danser comme il n'a jamais fait danser personne parce qu'Asha ne se laisse pas aller comme ça.

A part avec l'Alpha. Le seul avec qui il était bien, bien jusque dans ses bras. Le seul qui arrivait à le faire trembler de l'avoir effleuré. Le seul à qui il quémandait. Plus, juste un peu plus. Mais pas avec la bouche non, avec les yeux par son regard. Ses deux anthracites désespérées. Parce que le loup ne le touchait jamais. Pas plus qu'un petit frère qu'il aimait certes, mais pas pareil. Pas avec toute la passion, tout le désir qui pouvait l'habiter. Plus que de raison. Avec lui il se posait moins de questions. Avec Tommy aussi. Moins de peurs. Moins de tracas. Moins de tout.

"Si tu savais comme tu sens bon..."

Et sans masques aussi.
Thomas Loiseau
Mails : 113
Double-compte : Céleste Francoeur
Surnom : Tom, Tommy
Age du Montréalais : 28
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• Souvent paumé.
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Thomas Loiseau
Jeu 12 Juil - 1:55
Is it hard to go on - Make them believe you are strong
Don't close your eyes - All my nights felt like days
So much light in every way

- Asha.

AshaAshaAshaasha. Son univers tient là dedans, tout entier dans ces deux syllabes. Qui, à force d'être répétées, ne veulent plus rien dire, mais qui contiennent tout. Tout cet instant, tout ce trop grand. Tout ce moment qui se résume à Lui. Alors il le lui fredonne, encore, inlassablement, comme il le lui a demandé. Supplié. Avec ce pincement au cœur et dans l'estomac qui lui fond voler tellement de papillons ou d'étoiles, il ne sait plus très bien. Qui lui font voler toutes ses pensées et envoler toutes ses peurs, ses pleurs. Pour ne laisser que ce nom et ce gars auquel il appartient.

- Asha.

Encore, le nom qui roule sur la langue, danse dans son souffle et siffle du bout des lèvres. Il en aime le son, le répète à nouveau. A voix haute ou dans sa tête, il ne sait plus très bien. Perdu. Éperdu. Paumé quelque part entre ce corps chaud contre lui et les brumes claires de son esprit. Paumé entre ce touché léger qui caresse sa peau, trace un chemin désordonné qui lui tire des frissons, et quelques part dans les étoiles. Ou alors c'est l'homme face à lui qui les allume une à une, de son accent particulier, de son souffle immaculé. Qui l'allume tout court, chaleur d'un bassin pressé contre le sien, brûlure des mains au creux de ses reins.

- Asha...

Cette fois c'est un gémissement déposé contre son épaule, soufflé contre cette gorge claire qu'il n'a pas quitté. En réponse à ce "I wanna feel you... A lil bit more..." murmuré à son oreille. En réponse à cette bouche qui le touche, le frôle, l'enrôle. Des lèvres, aériennes, qui marquent sa peau plus sûrement que toutes ses cicatrices. Qui guérissent. Par des baisers, les blessures du corps, les blessures du cœur. Celles qui s'imprègnent, qui disent chaque jour à quel point il n'est rien, qui rappelle chaque soir pourquoi il est seul et pourquoi il a peur du noir. Les blessures d'enfant, mais aussi celles qu'on a plus grand. Celles qui lui font baisser les yeux, détourner le regard, celles qui le laissent hagard au détour d'un trottoir. Tout ça s'envole, poussières, au contact du frémissement de ces lèvres contre sa peau. Il en ferme les yeux, heureux, oublieux. Il en ferme les yeux pour le ressentir mieux. 
Asha. 
Thomas ne suit plus vraiment la danse, n'entend plus non plus la musique. Accaparé, comblé par la présence contre lui. Partout. Qui emplit tous ses sens. Il n'entend plus que lui, la chanson de sa voix et la mélodie de leurs cœurs. Ne sent plus que lui alors que son parfum empli ses poumons et que leurs corps se mêlent, petit à petit. Il voudrait le goûter à son tour, encore, avoir rien que pour lui cet homme particulier jusqu'au creux du jour prochain, jusqu'au matin. Alors il danse doucement, à peine, absent du rythme de la musique, calé sur le leur. Il a l'impression de pouvoir refaire le monde, de pouvoir refaire son monde, en reprendre chaque seconde. Se reprendre en main, avoir confiance en ses lendemains. Il se sent capable d'accrocher les étoiles, de toucher le ciel. De courir à son tour la nuit, suspendu au dessus de la ville. Il pourrait lui offrir la lune qui brille au dessus d'eux et les tintements de son rire et tous ses vœux. Ses pensées se bousculent, ses envies aussi. Toutes entières tournées vers l'homme qui le tient, qui le retient de basculer trop en dedans, de se perdre en son esprit. Thomas s'accroche à lui comme un désespéré, désespéré heureux et trop vivant. Il voudrait tellement. Tellement de choses et tellement fort. Il reste simplement là contre son corps, lové dans sa chaleur, lové contre son torse, simplement là. A danser sur un son différent, une musique bien à eux. Dans sa tête, ça à la grandeur envoûtante d'une électro lente, mais avec l'évidence et la simplicité d'une ballade au piano. Et le mariage est unique, magique et surtout étrange. Rythmé par son cœur qu'il sent cogner trop fort en lui. Qui résonne dans tout son corps et dans sa tête, qu'il devine en écho à celui contre lequel il s'est épanché. Penché. Il est camé.

- Si tu savais comme tu sens bon...

Ça lui tire une nouveau rire, toujours clair, encore léger. Un rire satisfait, étonnamment ravi. Comme surpris d'exister encore, comme étonné de s'envoler à nouveau dans la nuit. Il l'étouffe dans cette épaule  qui l'accueille, embrasse à nouveau cette peau tentante et se redresse un peu. S'écarte. Juste assez pour redresser son visage vers celui de d'Asha. Encore bien trop proche mais pas assez. Cet entre deux où les souffles se mêlent. Thomas a son rire encore d'inscrit sur son visage, un éclat bien trop radieux au fond des yeux alors qu'il cherche ce regard gris si particulier. Il n'a jamais autant aimé le gris que ce soir là, jamais autant apprécié l'argent que dans cette nuance si spéciale qui brille si proche de lui. Ses mains remontent doucement, parcourent le peu de peau, de corps, d'espace qui les séparent du visage de cet homme trop magnétique. Et ses doigts se posent sur ses joues, délicatement, alors qu'il ferme les yeux, bascule son front contre celui du russe. Et il laisse leurs respirations ne faire qu'une, laisse leur danse continuer doucement. Tanguer lentement. Il est bien là, posé, serein. Déposé contre cet être qui l’envoûte, déposé contre Lui dans cette nuit étrange. Il ne voit rien ni personne, ne sent rien. Rien d'autre que Lui et Eux et tout son univers dans un souffle mêlé, dans un rien, un tout, un creux. Une aspérité de sa vie qu'il n'aurait espérée.
Du bout des doigts, les yeux fermés, il retrace les contours, apprend les formes et les textures, apprend la chaleur et la douceur qui le compose. Paisiblement, il dispose de ce visage, ose le découvrir, différemment. Sans le dévorer des yeux comme avant. Mais avec la même délicate ardeur, la même passion. Révérencieuse. Cérémonieuse. Et ils ont tout le temps devant eux, toute la nuit pour se découvrir. Même si la chaleur dans son bas-ventre est devenue un doux brasier, même si ses désirs se sont pleinement réveillés. Il prend le temps, n'est pas pressé. Ses doigts s'égarent, redessinent. Passent sur ses lèvres qui l'inspirent, s'attardent. Puis reprennent leur danse, finissent par s’emmêler dans les mèches tellement claires et s'y échouent. Et il en est là, frôlement de deux bouches bien trop proches, caresse éthérée de ses lèvres contre les siennes. A peine effleurées.  
Aramis Asha Atkins
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♙ Artiste de toile, de papier ou de rue. Mémoire photographique. Prudent, n'accorde que peu sa confiance. Paradoxalement peu confiance en lui sur beaucoup de domaines.

♙ Yeux gris, cheveux très pâles. 1m79. 72 kg. Solide et endurant, rapide. Bonne résistance aux coups durant un combat, tendance à en pâtir après.

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Aramis Asha Atkins
Ven 13 Juil - 18:09


Dans le noir il danse. Et sous les étoiles il danse. Frissonne à la lueur de la lune souriante, qui éclaire avec tendresse leurs peaux. Leurs pas. Leur étreinte. Embrasse leurs chairs pâles sur lesquelles ils ont posé les mains, baigne leurs deux corps serrés pour ne faire plus qu'un. Accompagne leurs mouvements. Sans un son. En une chanson muette qu'ils sont seuls à entendre et qui les guide. Donne le rythme. Le La. La cadence d'un moment. Le battement de vie qui tambourine tout contre leurs cœurs et pulse. Invisible. En secret, caché à tous ceux qui ne sont pas eux, repartis dans la folie d'une musique puissante, au son des platines. Les platines de Tommy, où il aurait dû rester pensait-il avant de le rencontrer. Avant de lui découvrir une place au creux de ses bras. Pour une danse ou beaucoup plus. Pour un instant ou plus de temps. Tout une éternité si le rouquin le veut bien. Pour ne plus jamais sentir son cœur se calmer. Ne plus laisser l'enfant dans sa poitrine si seul, si vide d'amis et d'amour. Avec ses larmes brûlantes et l'espoir douloureux de celui qui attend depuis trop longtemps. Avec ses peurs, ses terreurs, ses cauchemars. Brisé, brisé trop fort en lui depuis tout ce temps là, depuis toutes ces années. Depuis cette journée de Mort dont il ne se souvient pas. Ou pas de l'essentiel surtout. Juste de l'odeur des roses, entêtante. Du torse du flic contre lequel il avait fini par se blottir, rassurant. De son doudou échoué dehors. Sur la balancelle. Qu'il aurait voulu serrer entre ses tout petits bras. Comme il serre Thomas maintenant.


Avec force. Son visage lové contre son cou sur lequel traîne sa bouche. Lentement. Découvre. S'abreuve. Le cœur palpitant de cette proximité. De cette chaleur qui lui brûle le ventre et descend descend descend, toujours plus bas sans qu'il comprenne comment. Pourquoi.


Et il se mange les joues. L'intérieur. Juste une seconde. Le temps de récupérer son souffle. Parti s'échouer en tremblant sur la gorge chaude. Le temps d'accuser ça, les lèvres contre sa peau. Frissonnant. Tout proche du garçon aux cheveux roux, du garçon aux mains trop douces qui s'éloigne après avoir laissé voguer tout près de ses oreilles son rire d'étoiles. Qui le regarde, ses yeux dans les yeux d'Asha, le gris dans l'or et l'or dans le gris. Pose son front contre le sien. Magnifique. Tandis que les mains trouvent leur place. Que les paupières tombent comme on s'endort, avec confiance, avec tendresse. Caresse des souffles. En brises douces, mêlées l'une à l'autre. Et confiance. Encore. Envers l'autre homme. Comme connu depuis toujours. Alors que ses doigts passent, caressent, enlacent ses joues. Laissent sur lui leur chaleur. Galop de son cœur. De son âme aussi. Et nouvelles rougeurs qui s'étirent. Quand ses lèvres boivent aux siennes. En l'esquisse d'un baiser. Son premier. Car celui qu'il a laissé à l'Alpha n'était qu'un regret sur les lèvres d'un Mort. Rien de comparable à ça. Au bien que ça lui fait. À cette douceur dans son estomac, qui rampe, s'insinue. Coule au creux de ses veines comme un poison lent. Au goût de passion. D'amour. De quelque chose qui y ressemble. Qui fait trembler ses jambes sur lesquelles il danse toujours. Son premier. Qu'il n'a même pas pu goûter.

"Thomas..."

Ça s'échappe d'un seul souffle. Tout bas. Et le Loup Blanc serre un peu plus sa prise sur le corps du roux. Sans cesser d'être doux. Le kidnappe. Tant qu'il ne l'empêchera pas. Frissonne encore. Puis fond sur lui, s'empare de sa bouche. Doux. Léger. Un battement d'ailes soyeuses de papillon. Maladroit aussi. Comme un enfant. Sensations. Découvertes. Et frissons. Qui le perdrent derrière ses paupières abaissées. Qui embrasent. Le bas de son ventre. Font de ses jambes deux aiguilles de coton. Car il l'embrasse. C'est pas comme une mère à son gosse, c'est pas non plus comme deux frères. C'est d'un homme à un homme, avec l'inexpérience des première fois, la prudence de celui qui ne sait pas, ignore comment on fait ça. Embrasser quelqu'un. Est-ce qu'il y a un instinct pour ça ? Asha n'a pas de réponse. Mais il n'a pas dans la tête une petite voix qui dit comment faire. Qui souffle les instructions. Alors il écoute. Se focalise sur Thomas. Thomas entre ses bras. Thomas a la peau chaude qu'il caresse du bout des doigts, glissés juste là sur son dos. À la frontière de son haut. Il relâche ses lèvres. Rouvre ses yeux, et frissonne de plus belle. Sur sa bouche le souffle est court. Sur ses joues le rouge reste, s'accroche. Preuve évidente de son incompétence. De sa non expérience. Pauvre orphelin. Qui n'a jamais rien fait.

"Tommy... What am I supposed to do...?"

Il murmure en supplique. Son regard cherchant le sien. À la recherche d'un confort. Réconfort.
Thomas Loiseau
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Thomas Loiseau
Sam 21 Juil - 17:41
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So much light in every way

- Thomas...

C'est un souffle qui se perd près de lui, un murmure qui le saisit. Il sourit, heureux de l'entendre, de le sentir se tendre. Contre lui, vers lui. Heureux de ne pas avoir été repoussé, de ne pas avoir été congédié. Heureux et radieux, avide de plus. Encore. Une prise qui se resserre et des lèvres qui reviennent se poser contre les siennes. C'est toujours aussi léger, toujours aussi doux. Et ça ressemble bien à eux, à la nuit, à tout ce qui les a amené jusqu'ici. Thomas le laisse faire, se laisse prendre. Apprendre. Pour qu'Asha découvre à son tour et à son rythme, un peu de lui. Avant que les lèvres ne s'éloignent, qu'il rouvre ses yeux dorés sur le visage trop proche de lui, sur les joues rougies. La caresse des doigts dans son dos accompagne ses envies, fait brûler son désir. Alors il détaille, amusé et attendri, le souffle saccadé et les lumières qui dansent dans les prunelles de l'autre. Il admire les frissons qu'il sent contre son corps, aime en être la cause. Aime l'idée d'être coupable de tout ce qu'il se passe en cet instant dans ce cœur et dans cette âme près de lui. Aime simplement être là, ici et maintenant. Dans cet élan de vie bien loin de tout, surtout de ses soucis. Il n'y a plus qu'eux, que Lui. Et c'est parfait.

- Tommy... What am I supposed to do...?

Il plonge dans ce regard qui le cherche, un sourire bienveillant aux lèvres et l'air serein. Parce qu'il l'est. Serein et comblé, camé un peu, amoureux de l'instant et de son inconnu un peu perdu. Asha. Ses doigts sont toujours dans les mèches trop claires de son cavalier, caressant sa peau et sa nuque dans un mouvement doux, apaisant. Inconscient. Il les laisse s’emmêler encore, comme lui s’emmêle dans ses sentiments, et il prend le temps. Parce que ça fait du bien, bouffée d’oxygène dans son quotidien. Et que lui non plus ne connaît bien pas la marche à suivre, mais c'est cela qui lui plaît. Ça et l'être face à lui.

- Rien.

Il n'y a rien à faire, rien d'autre qu'être et profiter. Rien qui ne puisse vraiment se dire, tout qui ne peut que se ressentir. Thomas n'a pas les mots, mais les gestes un peu plus. Peut-être. En fait il n'en sait rien, se contente de suivre son instinct, mais surtout ses envies. Et il meurt d'envie, se consume de l’intérieur. Sent son cœur pulser et son sang tout autant, battre dans ses veines violemment. Vivant. Alors il veut, souhaite, désir, reprendre et repartir. Reprendre ces lèvres, repartir à la conquête de cet homme, danser encore. Bien que la musique ne soit plus qu'une lointaine mélodie, au rythme bien différent de celui qui les avait fait danser il y a quelques instants. Il ne l'entend plus de toute manière, totalement perdu dans ce trop plein d'eux.
Alors il ramène ses doigts, reprend ce visage clair entre ses mains, et sourit encore. Incapable de s'en départir. Il ferme les yeux. Embrasse les joues, doucement, puis s’arrête un instant. Soupire, troublé de désir. Cette fois il n'y a rien de léger. Ce n'est pas une caresse, c'est beaucoup plus appuyé. Beaucoup plus osé. Il l'embrasse sans retenue, sans pudeur, avec ardeur. Fait danser ses lèvres contre les siennes, plus sûrement qu'auparavant. Il n'y a pas d'urgence dans ce baiser, mais il y a une passion dévorante qu'il ne peut cacher. Un désir qui enflamme ses sens. Il est avide, un peu, sensuel surtout. Ça n'a plus rien d'innocent, ça n'a plus rien de doux. Reflet de la chaleur qui habite son cœur, des flammes qui dansent dans ses veines, de l'embrasement de son désir. Qui ne doit en rien être discret, son bassin pressé contre le sien. Trop proche, bien trop proche. A s'enflammer à chaque frôlement, chaque mouvement.

- Asha.

Un murmure déposé sur les lèvres qu'il a relâché, un instant, le temps de reprendre son souffle. Bien trop tremblant, bien trop haché. Il voudrait se détacher. Ou au contraire se fondre en lui. Il ne sait toujours pas ce qu'il veut vraiment, sait simplement qu'il est bien là, dans ces bras. Alors il reprend son chemin, laisse ses mains courir sur la gorge offerte, les laisse danser contre son torse, se perdre dans les battements d'un cœur, suivre une voie plus bas, toujours plus bas, puis s'égarer sur ses hanches, pour s'y accrocher un peu. Pour les tirer à lui, les maintenir contre lui, alors qu'il le dévore des yeux, lui laisse le droit de lui échapper, de s’enfuir, l'implore de rester, de se consumer avec lui. Ou juste de continuer à danser, cela lui irait parfaitement. Qu'importe son envie, juste danser serait parfait. Ne pas être seul, partager un peu de chaleur, continuer à juste écouter leurs cœurs battre trop fort, sans chercher à aller plus loin. S'il l'autre le désir. Ou alors sombrer, bien plus, à deux toujours, mais se perdre, bien plus loin.

- S'il te plaît.

Il ne sait pas précisément ce qu'il demande. Veut juste le garder encore, longtemps s'il le peut, toute la nuit si l'homme le veut. Il préfère replonger son visage dans son cou plutôt que d'attendre un semblant de réponse négative, alors que sur sa figure s'affichent toutes ses peurs et ses incertitudes. Il préfère embrasser sa gorge qu'il caressait juste avant, goûter de ses lèvres et de sa langue la peau blanche qui l'attire bien trop. Il préfère s'oublier en lui, contre lui, le laisser mener la suite, s'il le désir, plutôt que de faire un faux-pas, celui de trop, qui ferait arrêter la danse maintenant. Qui le laisserait seul au milieu de la piste, seul au milieu de la nuit. Parce qu'il est trop plein de vie, de sentiment, d'envies et de tourments. Et qu'il a peur. Un peu. Beaucoup. Passionnément.
Aramis Asha Atkins
Mails : 84
Surnom : lil wolf
Portrait robot : ♙ 23 ans (19/12). Originaire de Russie. Papa Américain. Maman Russe. Orphelin. Témoin de l'assassinat de ses parents mais trop jeune pour s'en souvenir réellement, hanté par quelques échos de la scène.

♙ Artiste de toile, de papier ou de rue. Mémoire photographique. Prudent, n'accorde que peu sa confiance. Paradoxalement peu confiance en lui sur beaucoup de domaines.

♙ Yeux gris, cheveux très pâles. 1m79. 72 kg. Solide et endurant, rapide. Bonne résistance aux coups durant un combat, tendance à en pâtir après.

♙ Parle en #3AA6AC (+ italique pour l'anglais).
$ : 2570
Aramis Asha Atkins
Lun 23 Juil - 21:45
Sur le mot Asha s'envole. Survole. Le doux et le tendre, la liberté qu'il lui accorde. Par ses paroles. Ce petit "rien" soufflé. Contre sa bouche. Ses lèvres roses. Ouvertes sur des inspirations. Expirations. Respirations. En rythme avec les siennes. Celles de Tommy. Et les battements de leurs deux cœurs, la musique dans leurs têtes. Encore et encore. Si belle à l'infini. En morceaux d'un paradis qu'ils parcourent. Effleurent. S'offrent sans réfléchir. Accrochés l'un à l'autre, si fort que le Loup a peur une fois de plus de le voir le lâcher. Le laisser. S'en aller. Loin de lui et de leur éternité, en arguant à une plaisanterie, trop camé pour que tout soit vrai. Pour que tout soit sincère. Ses peurs balayées quand un baiser de plus se presse contre lui. Plus profond. Plus sensuel. Étourdissant. Auquel il répond en ouvrant ses lèvres, en lui offrant l'accès. Au goût de plus. De tout ce qu'il n'a jamais autorisé. A personne. Avant ce soir. Avant Thomas qui trouve grâce à ses yeux. Thomas et son rire aux grelots, qui le fixe comme on le fait jamais. L'illumine et le tire. Dans ce monde de plaisir. Qui posent sur sa peau un million de frissons, qu'il maîtrise mal, étouffe contre son compagnon qui danse toujours au creux de ses bras. A deux, buveurs de lune. Sous les étoiles amies, les amies étoiles. Penchées sur eux bien trop curieuses. Voyeuses. Voleuses. De tout ce moment qui n'appartient qu'à eux. Magique. Unique. Que rien pas même les regards indiscrets ne brisent. Pas encore. A travers la vitre. Légers rires.

"Tommy..."

Ça sort de sa bouche le murmure, juste là dans l'oreille de Thomas. Alors qu'il penche la tête, dégage le cou. Frissonne encore. Et s'abandonne. Sur un soupir étranglé. Le souffle emmêlé. Chaotique. Échoué sur le flanc d'un désir inconnu. Inexploré. Qui fait fermer ses yeux. S'accrocher ses mains aux cheveux du rouquin. Tandis qu'il perd pied, lentement. Assurément. Dans la tendresse de l'instant, la sécurité du moment. Oublie presque ce qu'il voulait lui dire avant ça. Avant de sentir ses lèvres se poser sur lui. Sur sa peau. Sa gorge sensible. Avant d'avoir un gémissement qui étreint sa bouche. De le lâcher dans l'air chaud de cette nuit. Ou peut-être est-ce eux qui sont brûlants. Qui se consument. L'un contre l'autre. Tout en tremblant. De se sentir si précieux sous les mains de Tommy. Si important pour ses yeux. A lui simplement. Même si c'est juste pour un soir. Pour ce soir et pas plus. Peut-être. Si Thomas est comme les autres. Et abandonne ses souvenirs derrière, ne revient pas dessus. L'oublie lui aussi, Asha, avec son cœur affolé d'être un peu aimé et ses joues rouges. De se laisser toucher. Pas camé lui pour autant. Affolé peu à peu de voir ces gens les observer.

"On nous regarde..." qu'il lâche faiblement.

Et s'enfouit contre l'épaule de Tommy, parce qu'il y a plongé le nez. Entre deux soupirs. Entre deux plaisirs. Entre deux gorgées d'air prises à la va-vite, après qu'il ait oublié un simple instant que respirer est une nécessité. Autant peut-être que de se soustraire aux regards. A leur curiosité. A tous ces visages agglutinés derrière la vitre, alors qu'ils auraient dû danser eux aussi. Sur un autre rythme. Différent. Endiablé et puissant. Au lieu de les observer. De voler leur temps. Sans s'inquiéter de ce qu'ils sentent. Ressentent. De leur intimité. Et qui posent la glace sur ses sens brûlants. Font trembler ses jambes autrement. D'une peur violente. Alors que le plaisir se mêle à elle, l'angoisse qui le prend. Au fin fond de ses tripes. Maîtrisées à coups de volonté, plus grande grâce à cet homme qu'il ses refusé à lâcher.

"Est-ce qu'on peut aller ailleurs ?"

Il se presse contre son corps. Son bassin contre le sien, presque autant réveillé. Peut-être un peu moins. Ses mains passées sous son haut, qui caressent son dos. Et entraînent, d'un pas sur le côté. Vers un mur. A l'abri un tout petit peu des regards indiscrets. Le temps d'une solution de repli, de faire comprendre que non, il l'abandonne pas. Au contraire. Reste avec lui. Revient s'emparer de ses lèvres en promesse silencieuse. Un je suis là, dont la nuit bienveillante est témoin. Avec douceur. Avec tendresse. Avec un besoin débordant de le sentir contre lui. Au milieu d'une peur qui se tapit, jusqu'à la prochaine.
Thomas Loiseau
Mails : 113
Double-compte : Céleste Francoeur
Surnom : Tom, Tommy
Age du Montréalais : 28
Emploi/loisirs : SDF - Sans emploi
Portrait robot : • Parfois camé.
• Souvent paumé.
• Musique en tête, l'Esprit en miette.

Fredonne en #e00030
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Thomas Loiseau
Lun 30 Juil - 23:46
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- On nous regarde...

Ça le fait se redresser, se dégager de l'épaule qui l'accueille, de son parfum et de sa chaleur qui le cueillent. Le ton est trop bas, murmure inquiet, il en oublie presque le sentiment d’insécurité qui l'habitait à l'instant, en oublie sa supplique étrange et l'absence de réponse. Se concentre sur Asha. Puis sur ce qui les entoure. Sur ce qu'il y a autour. La nuit et le ciel et la vie et le bruit. Le monde qui tourne toujours, les gens qui regardent sans détour. Thomas ne s'en rend pas compte, ne comprend pas sur l'instant ce qui gêne, ce qui le bloque. Trop perché dans son monde empli de Lui, de saveurs et de couleurs, de son bruit et des battements de leurs cœurs. Perdu dans les sens, les émotions, à occulter ce qu'il se passe ailleurs qu'en eux. Alors il reste ainsi, à le fixer, à le sentir plonger contre lui, se cacher. Enfoui. Ça fait remonter un frisson le long de son dos, il est accro. A la sensation. D'un corps contre le sien, d'un cœur aussi, d'une âme penchée vers lui.
Il contemple, un peu absent, rapidement, les deux trois personnes qu'il devine non loin. Ne sait pas vraiment si elles les regardent ou non. S'en moque complètement en fait. Préfère se focaliser sur l’essentiel, sur la peur qu'il sent contre lui, sur l'explosion de leur bulle et la faiblesse de l'homme qu'il devine. Tressaillement qui ne lui appartient pas. Mais qui résonne bien trop en lui pour qu'il ne saisisse pas. Pour qu'il ne comprenne pas. Le malaise, l'impression de ne pas être où il faut, le jugement... trop de mots peuvent se bousculer là, tous bien trop connus, bien trop reconnus. Vécus. Alors il comprend. Pense comprendre plutôt. Et laisse les regards s'effacer de son esprit pour revenir à l'être qu'il veut serrer dans ses bras, pour lui faire comprendre que ce n'est pas important, que rien de tout ce qu'eux pensent n'a d'importance.

- Est-ce qu'on peut aller ailleurs ?

Oui. Bien sûr. Tant qu'il y a ce 'on', alors 'on' peut tout faire. Thomas acquiesce mais n'a rien à dire, tout disparaît encore, alors que des mains se retrouvent contre sa peau, qu'il suit le mouvement pour se décaler, pour les laisser respirer un peu plus loin. Un pas de côté, mais ce n'est pas assez. Malgré ces lèvres qui reprennent la place qu'elles n'auraient jamais dû quitter, malgré l'assurance de ne pas être laissé de côté. Alors il le repousse, un peu, doucement. Le fait reculer contre le mur près duquel ils se sont approché, angle mort de la vitre, loin des corps devenus invisibles des autres gens. Bien qu'on puisse les entendre, les deviner. Ce n'est qu'un aparté, un instant hors du temps qu'il compte étirer. Mais pas n'importe comment. Juste le temps de le rassurer, de lui faire oublier la sensation d'être observé. De s'oublier encore. Oublier le dehors.
L'homme est bloqué contre ce mur, bloqué contre lui. Et il le prend dans ses bras, l'enlace avec bienveillance, fait taire son désir pour juste le tenir, le retenir. Le serrer, un peu fort peut-être, mais sans plus d'autre envie que de le faire se sentir mieux. Loin de la faiblesse de la voix qu'il a entendu. Il n'aime pas ça, préfère l'entendre chanter de son accent légèrement prononcé. Alors il le prend dans ses bras avec la tendresse qu'il aime recevoir, le tient contre son torse et baisse sa tête près de son visage. Murmures dans l'obscurité.

-  Ca va ?

Il voudrait dire tellement de choses et s'enfuir loin d'eux. Promettre à Asha qu'il n'y aura qu'eux deux et que le reste du monde peut bien disparaître, peut bien aller se faire voir, tout ça n'en vaut pas la peine. Il cherche sa peau de ses lèvres, parcourt la joue lentement de son souffle.

- Ils ne peuvent rien faire. Ils ne sont rien, n'ont rien contre toi. Contre nous. Tu sais ça, hein.

L'impression que les mots qui sortent ne veulent rien dire mais contiennent tout. L'impression de ne pas savoir les contenir, de ne pas contrôler ce qu'il raconte à voix basse, rien qu'à Lui.

- Asha.

Il ne sait s'il tente de réconforter l'autre homme ou si ce sont des mots qui s'adressent à son lui au plus bas, qui servent à rassurer ce Tommy qui souvent prend place alors que sa poudre se fait loin. Il berce autant son esprit abîmé que l'étranger qu'il aime ce soir. Il tente d'apaiser le gamin perdu en lui, autant que celui qu'il tient contre lui. Et ses mains dansent lentement dans son dos, sans le relâcher. Sans le lâcher de peur de le voir tomber, de se voir tomber aussi.

- Ne les laisse pas. Ne les laisse pas prendre le dessus, t’empêcher d'être. Faut ignorer tout ça, juste se contenter d'être soi. Puis le reste on s'en tape.

Il paraît presque fort en disant ça, presque sûr de lui. Parce qu'il l'est en cet instant. Parce qu'il sert Asha contre lui, que sa coke file encore dans son organisme, qu'il est shooté par les baisers, qu'il est trop plein de vie et d'assurance. Qu'il pourrait tellement y croire à tous ces mots. Il y croit en fait. A cet instant, il y croit tellement, c'est même facile. Ça le sera sûrement moins demain. Mais demain c'est dans longtemps. Alors en attendant, il glisse ses mains sous la chemise d'Asha. Pour continuer à le tenir, à le serrer, mais à même la peau. Brûlante de vie. Brûlante de ses désirs. Pour le sentir pleinement, lui donner sa présence, marquer ses doigts dans sa chaire et marquer son corps de sa vie. Il voudrait reprendre ses lèvres.

- ...Tu veux rentrer ? Ou sortir ailleurs ?

A l’intérieur. Passer devant les autres pour trouver un endroit à eux. Elle -Kacie?- avait dit qu'elle avait peut-être un coin pour lui. Si ça n'était pas pris. Ça les ferait se couper de la nuit, mais surtout de leurs peurs. Ou ailleurs, loin dans la ville. Quelque part. Mais pas ici. Sauf qu'il n'a rien à proposer, n'a pas de chez lui, n'a pas de morceau de vie à offrir et ça le laisse plus démuni encore. Ils peuvent tout aussi bien rester ici au pire. Dans ce coin posé et ne rien faire d'autre que de laisser leur désir monter, continuer de danser en ignorant les gens qui vont se lasser. N'est-ce pas. Ils se lassent toujours les gens. Ils finissent par trouver une autre occupation, à détourner leur attention. Il espère.

- La femme qui fait la soirée.. elle m'a dit que je pouvais squatter une des chambres... Si tu veux te reposer un peu, doit y avoir une pièce de dispo du coup.

Même sans moi si tu veux pas. Juste reprendre pied, t'enfermer loin de ces gens.
Thomas ne l'a pas lâché encore, incapable de desserrer sa prise de son corps. Il continue de murmurer, comme pour combler un silence, pour tenter de colmater la brèche de leur bulle qui s'est formée. Il est prêt à tout laisser, mais ne veut pas voir pas cette âme lui échapper. Même si le laisserait s'envoler s'il le faut, avant de repartir sombrer dans une dose de neige plus importante.
Aramis Asha Atkins
Mails : 84
Surnom : lil wolf
Portrait robot : ♙ 23 ans (19/12). Originaire de Russie. Papa Américain. Maman Russe. Orphelin. Témoin de l'assassinat de ses parents mais trop jeune pour s'en souvenir réellement, hanté par quelques échos de la scène.

♙ Artiste de toile, de papier ou de rue. Mémoire photographique. Prudent, n'accorde que peu sa confiance. Paradoxalement peu confiance en lui sur beaucoup de domaines.

♙ Yeux gris, cheveux très pâles. 1m79. 72 kg. Solide et endurant, rapide. Bonne résistance aux coups durant un combat, tendance à en pâtir après.

♙ Parle en #3AA6AC (+ italique pour l'anglais).
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Aramis Asha Atkins
Mer 1 Aoû - 21:07

Le cœur va trop fort. S'affole. S'envole. Comme un petit oiseau coincé dans une cage d'os. Qui bat et bat des ailes pour s'envoler. Puis papillonne. À droite et à gauche. Sans trop savoir où aller. En se laissant porter. En se laissant clouer. Par des mains trop douces qui découvrent. Recouvrent. Sa peau avec tendresse. Sa peau avec amour. Recherchent. Le plaisir. Le bien-être. Le désir enfoui entre eux. À l'abri des Indiscrets, pressés contre un mur. Silencieux. Malgré les murmures glissés. Au coin de son oreille. Comme quelques secrets partagés. Ça va ? Qu'il demande Thomas. S'inquiète. Prend soin de lui. Et laisse de nouveau sur le visage du Loup deux jolies marques rouges. Entrecoupe son souffle. De sentiments trop doux. D'amour. Qui s'échappe par ses yeux gris en lueurs dansantes. Émotions brûlantes. Entêtantes. Et disparaissent le temps qu'il acquiesce. Hoche la tête. Lentement. Est-ce que ça va ? Oui, oui ça va, parce qu'il y a Thomas et ses doigts, et son souffle contre sa joue. Cette force qu'il donne en mots. Pour lesquels il ferme les yeux Asha, écoute. Sourit aussi, blotti contre lui. Perdu près de sa peau. Le nez enfoui. Dans son odeur. Dans les senteurs. De son être et de son Lui. Qui réconforte, qu'il apprécie. Dont il se gorge comme il le fait en entendant ce "nous". Les paroles qui rassurent, donnent l'espoir. Que tout ne s'arrête pas comme ça.

"Je sais."

Il a la voix basse toujours. Mais elle chante un peu plus. Douce. Paumée contre les os contre lesquels il vient se presser. En écoutant encore. Son prénom murmuré. Et puis le reste, tout ce qui fait du bien. En quoi il veut bien croire ce soir tant que c'est avec lui. Parce que c'est plus facile ainsi. À ses côtés. D'être plus fort et d'ignorer. Les regards qui font si peur. À l'enfant en lui. Et remontent toutes les craintes qu'il garde profondément enfouies. Il en a tellement faut dire des craintes. Des failles dans sa tête. Qui se résorbent parfois, juste un peu pendant des nuits comme ça. Quand il a quelqu'un qu'il aime entre les bras. Comme son Alpha. Ou bien comme Thomas. Dont les doigts glissent sous sa chemise et le font frissonner. S'empourprer. Davantage. Tandis qu'il murmure à son tour, niché fort entre ses bras, juste une simple phrase. "Toi tu peux m'apprendre." Lui apprendre à s'en taper comme il dit. À ignorer les autres. Sans aucune honte. De ce qu'il est. Sauf que le poids des regards il a toujours eu du mal à le supporter. Désireux de s'y soustraire, toujours. De disparaître. D'être un inconnu parmi tant d'autres et de vivre, de vivre là où ses parents n'ont pas réussi. Là où son Alpha a échoué.

Alors non il ne peut pas ignorer. Pas autant. Pas au point d'embrasser Thomas encore, devant tout le monde. Pas au point de se serrer contre lui, avec son désir, aux yeux de tous, son désir si difficile à contrôler. Pas pour une première fois. De lèvres contre les siennes. D'un corps contre le sien. D'homme à homme et plus comme deux frères.

"Je veux rentrer Thomas. I wanna go inside. Just with you. Please."

Il caresse sa joue. Du bout des doigts. Les glisse contre sa nuque. Et l'attire contre lui. Son cœur contre son cœur, son front contre son front. Leurs souffles qui s'emmêlent avant qu'il ne les rapproche encore, et presse sa bouche contre la sienne. Doucement. En murmures.

"I'm scared Tommy... I don't want them to look at us..." Il tremble. Un peu. Les doigts glissés au creux de ses reins, au creux de lui. "Because you're my first one, my firt kiss... And I don't want to share you..."

Son premier plein de choses. Qu'il étreint tout contre sa poitrine. Avant de le relâcher. Tout en prenant sa main. En l'attirant, là, au milieu de la foule. Au milieu de la jungle. Là où le bruit explose jusque dans les tympans, fait sauter les cervelles, un peu, après tout ce calme. Cette danse muette sous les étoiles. En tête à tête paisible. Brisé désormais et toujours là pourtant, dans sa tête, alors qu'il passe parmi les hommes, parmi les femmes. Crée le passage. Juste pour eux. Avant de se tourner vers lui, son Tommy, pour lui demander. Avec les yeux d'abord puis la bouche. En criant un peu.

"Où est-ce qu'on va ?"

Ignorant le reste du monde. Avec ses anthracites noyées. Dans les yeux de miel de cet homme déjà aimé.
Thomas Loiseau
Mails : 113
Double-compte : Céleste Francoeur
Surnom : Tom, Tommy
Age du Montréalais : 28
Emploi/loisirs : SDF - Sans emploi
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• Souvent paumé.
• Musique en tête, l'Esprit en miette.

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Thomas Loiseau
Lun 6 Aoû - 23:24
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Contre lui, le corps se détend. Un peu. Toujours loin de l'euphorie d'avant. Mais ça à l'air d'aller mieux. Sous sa voix, dans ses bras, il sent l'autre homme s'abandonner, se relâcher. Il ne sait déjà plus les conneries qu'il a pu raconter, sûrement trop vraies mais déjà passées, il n'est de toute façon pas doué. Avec les mots, il a l'impression que ça sonne faux parfois, même s'il y croit. Alors quand Asha lui demande de lui apprendre, il acquiesce. Mais ne sait pas  s'il pourra un jour tenir sa promesse. Parce qu'il n'est pas vraiment plus doué que lui à ce jeu là. A part dans ce genre de soir, où plus rien n'a d'importance que les présences. Que les gens, que sa neige, que l'ambiance et la chaleur. Souvent dans ces moments, il n'a plus peur, devient quelqu'un. Un être qui peut se passer des regards des autres. Qui ne craint plus le jugement. Là oui, peut-être qu'il pourrait montrer l'exemple. Sûrement... Pas vraiment.


- Je veux rentrer Thomas. I wanna go inside. Just with you. Please.

Il ne sait ce qui est le plus doux. Sa voix, ses doigts, son souffle. Sa bouche. Thomas sait simplement qu'il aime ces lèvres posées contre les siennes, qu'elles devraient rester là une éternité et plus encore. Et il cueille les mots qui suivent directement à la source, s'en abreuve dans un souffle. Les garde précieusement contre lui, aveux presque tremblants qui lui font retenir plus encore l'être qui les lui dit. « I'm scared Tommy... » Il le sait. « I don't want them to look at us... » Le serre un peu plus. « Because you're my first one, my firt kiss... » Et ça enflamme quelque chose dans sa poitrine.

- And I don't want to share you...

- Moi non plus.

C'est murmuré dans cette étreinte. Qui trop vite se brise, pour les pousser vers le monde qu'il avait oublié jusqu'alors. Qu'il avait effacé encore. Sa main est prise et il suit Asha. Concentré sur le corps qui ouvre la marche, qui prend les devants. Concentré sur les doigts dans les siens, qui font éclipser tous ces gens. Puis la musique le reprend, trop forte, trop brusque. Il ne retrouve rien de l'instant précédant et la dissonance le fait grimacer. Il voudrait reprendre possession des platines, il ressent le besoin urgent, presque vital, de faire quelque chose pour Eux. Pour faire taire tout ce bruit qui ne leur ressemble pas, qui ne convient pas. Ça n'a rien à voir avec Lui. C'est en disharmonie avec ses sentiments, une cacophonie en totale désaccord avec ce qu'il ressent. Thomas presse les doigts dans les siens un peu trop fort. Mais ça lui fait mal, il n'aime pas ça. Grimace et fusille du regard tout ce qui se trouve vers la source du bruit. Et pourrait avoir les larmes aux yeux tant il a l'impression de louper un instant, de louper un de ces moments qui aurait pu être mieux. Pu être parfait. Tout cela à cause d'un son. D'une musique. De la seule chose qu'il sait faire dans ce putain de monde. Et ça l'agace. Un peu. Pas assez pour mettre de côté le plus important, à savoir l'homme Blanc qui le retient dans ce Ciel différent, loin de cet endroit trop plein de gens.

- Où est-ce qu'on va ?

Partout, mais pas ici, n'importe, là-bas, tant que c'est avec toi.
Ou quelque chose comme ça. Mais il ne dit rien, parce qu'il ne veut pas crier pour se faire entendre. Il se contente juste de passer devant lui, et d'ouvrir à son tour la voie. Elle avait dit quoi déjà... Au fond. Alors Thomas prend la direction opposée du son, relâche un peu sa poigne et ouvre l'une des dernières portes desservies par le couloir. Qui s'ouvre sur une petite pièce, ce genre d'endroit qui sert de bureau, chambre d'appoint et débarras. Sûrement. Il y a peine de quoi y faire tenir le canapé lit pas encore déplié, un bureau recouvert de papiers dans un coin ainsi qu'un semblant de bibliothèque. Et la vitre qui détache un carré de nuit claire sur le mur du fond.
Thomas referme doucement derrière eux, avant d'aller ouvrir en grand la fenêtre. Pour se vider la tête de tout se trop. Trop de bruits, trop de gens. Trop différents en cet instant. Dans un éclair de lucidité il se demande où il a pu foutre son sac. Puis hausse les épaules mentalement, pour regarder la vue, le sol plus bas encore. Et ça le ramène au début, il y a pas longtemps. Et déjà tellement. Le contre coup se fait ressentir. Il ne sait pas encore lequel c'est. Si c'est le contre-coup de ce bain de foule, la rechute de sa poudre, ou sa chute tout court face aux élans de son cœur et de son corps pour l'homme qui l'accompagne.
Alors il détourne les yeux du dehors. Pour contempler Asha. Pour le caresser du regard, lentement, prendre le temps de le déshabiller des yeux, d'admirer ce qu'il a pu goûter juste avant. Il se demande comment il peut être le premier à avoir savouré ses lèvres. Se demande ce que l'autre fait là, à cette soirée. Se rend compte qu'il ne connaît vraiment rien de lui. A part le goût de son cou, le goût de ses lèvres, la carnation de sa peau, le parfum de son corps et la couleur singulière de son regard. Et puis son sourire et la manière dont il illumine son visage clair. Trois fois rien, mais déjà beaucoup. Rien d'important au fond, mais l'essentiel. Il veut savoir le reste. Tout. Tout ce qui fait qu'il s'est retrouvé là ce soir, dans ses bras à réchauffer son âme. Mais il y n'osera rien demander. Se contente simplement de s'approcher, lever une main à son visage et faire danser le bout de ses doigts sur la joue chaude.

- Ca ira ?

Ici, maintenant, loin des gens. Ici, en cet instant, avec lui.
Et si ses ardeurs se sont calmées, ses envies de contacts, ses désirs de chaleur, beaucoup moins. Il pourrait passer des heures à juste parcourir, découvrir le corps sous ses doigts. Caresser la peau brûlante qu'il devine près de lui. Se demande juste ce qu'il fait là. Pourquoi lui. Pourquoi eux. Il relève les yeux pour trouver le regard argent et y plonge sans faux-semblant. Un sourire encore plus discret aux lèvres. Presque triste. C'est sa descente. Mais il ne sait toujours pas laquelle.

- Je ne comprends même pas ce que tu fais là... Avec moi. Alors qu'il y a tellement de gens intéressants à côté... Que quelqu'un comme toi ne peux pas craindre, tu peux être tellement lumineux.

Les mots encore, tout bas, qui s'avancent sans réfléchir. Parce qu'il a besoin de les lui dire. Alors qu'il se mord la lèvre, hésite, doute. Ne sait pas comment il a pu à ce point se perdre en route. Voudrait retrouver la chaleur, les étoiles, l’insouciance de tout à l'heure. Lorsqu'il n'entendait que leurs cœurs.
Aramis Asha Atkins
Mails : 84
Surnom : lil wolf
Portrait robot : ♙ 23 ans (19/12). Originaire de Russie. Papa Américain. Maman Russe. Orphelin. Témoin de l'assassinat de ses parents mais trop jeune pour s'en souvenir réellement, hanté par quelques échos de la scène.

♙ Artiste de toile, de papier ou de rue. Mémoire photographique. Prudent, n'accorde que peu sa confiance. Paradoxalement peu confiance en lui sur beaucoup de domaines.

♙ Yeux gris, cheveux très pâles. 1m79. 72 kg. Solide et endurant, rapide. Bonne résistance aux coups durant un combat, tendance à en pâtir après.

♙ Parle en #3AA6AC (+ italique pour l'anglais).
$ : 2570
Aramis Asha Atkins
Jeu 9 Aoû - 9:43

Il défait un bouton de sa chemise trop blanche. A le souffle coupé, un peu usé. Quand Thomas ferme la porte de ce placard à balais. Sans comprendre comment elle a pu appeler ça une chambre, la fille qui fait la soirée. Sans comprendre pourquoi on lui fait ça, à Thomas, alors qu'il doit y avoir bien mieux dans la pièce d'à côté. Pourquoi il se laisse effacer. Alors que ses doigts sont magiques. Fantastiques. Quand ils courent sur les platines et donnent le rythme. Le La qui accorde les cœurs, les corps, embrasse l'harmonie. Comme si c'était sa vraie peau à Tommy. La passion qui emporte au creux des folies. Sans rencontrer de résistance car elle est là sa place. Entre les bras du Son et de ses Notes. Contre leur douceur et leur violence, et cette force qui transcende. Contre ces pulsations où la vie bat. À flots bouillonnants qui emportent, ouvrent les esprits. À ce monde où les mots sont de trop. Peu nécessaires. Quand la musique est bonne, quand elle devient suffisante. Quand elle dit les choses si facilement qu'on comprend tout en écoutant. Les peurs. Les peines. Les joies aussi. Le bonheur ou la rancœur. Et le reste, la gamme des sentiments sur lesquels il a su l'emporter. Ce soir par sa musique, et ses doigts sur lui. Qui pianotaient leur mélodie. Qu'Asha voudrait sentir encore, vibrer contre lui. Jouer juste pour lui. Et l'emporter avec brutalité dans ses secrets. Livrer toutes ces choses qu'il ne peut deviner. Quand il regarde Tommy. Quand il l'observe avec intensité.

Avec peur aussi. D'en comprendre trop et de ne pas se laisser le temps de l'apprendre. Si toutefois il y a une suite à leur histoire, à ce soir particulier passé à danser. Sous un ciel plein d'étoiles. De rêves et de magie. Comme un conte moderne duquel il fait partie, sans qu'il n'y ait ni Prince ni Princesse. Seulement deux hommes dont les deux corps s'affolent. Dont les pensées s'accordent. Avec le même besoin d'air. Et de silence. Quand la cacophonie jouée par l'autre homme résonne encore dans leurs esprits. Si mauvaise, qu'il voudrait murmurer. Le rassurer. Avec son visage entre ses mains et ses pouces qui caressent. Les joues fraîches de jeunesse. Et dire, dire que c'était pas aussi bien que c'était pas comme lui. Pas aussi maîtrisé. Pourtant pour le moment il se tait. Garde pour lui ses pensées et inspire. L'odeur du garçon près de lui. Clope encore tiède, qui vire un peu au froid. Comme son Alpha. Qui n'avait rien à voir pourtant avec Thomas, pas la même carrure, bien plus baraqué. Pas les même cheveux, beaucoup plus foncés. Pas les mêmes yeux, comme deux gouffres noirs. Et tellement en commun pourtant. Par fragments disséminés.

"Ça ira."

Magnétiques. Comme des aimants. Acharnés. Envers la vie. Magnifiques. Du corps et du cœur aussi, en tout cas il le pense même s'il ne connaît pas assez Tommy. Et simples. Sans prises de tête, sans arrogance. Le genre de personne que l'on accepte de suivre par envie et non par crainte. Avec qui on voudrait aller loin. Alors pourquoi il a toutes ces craintes en lui son rouquin ? Pourquoi il commence à parler de tout ça, à dire des absurdités ? Qu'Asha vient clore d'un léger baiser. La poitrine serrée juste un instant, brisée. Par les mots utilisés. Lumineux lui. Non, il doit se tromper. Car Asha est un fantôme qui ne se révèle qu'à ceux qui lui plaisent. Et il aurait pu partir s'il n'avait pas été intrigué par Tommy. Par tout ce qu'il a senti en lui. Il aurait pu partir après avoir allumé la clope. Sans mots sans rien. Le laisser là sans leur donner une chance. Et pourtant il est près de lui. Contre lui. Et vient poser ses mains sur son corps, sur sa peau, caresse le bas de son dos.

"C'est avec toi que je suis Tommy. Pas les autres." Plein de bruits. Inintéressants. Qui ne comprennent rien. "When I saw you... You were like a star. A lil lost star..." Les mots sont murmurés. Déposés. Comme des fleurs aux pétales tendres. Offertes à quelqu'un qu'on vient à apprécier. "Can you please... accept that ?" Il retient son souffle. Ne bouge pas. Plusieurs secondes avant de plonger contre son cou. Pour inspirer. S'y nicher. En un étrange retour à la maison. Avec une seule certitude : celle de s'y trouver bien. A sa place. Sans rien avoir besoin de plus ou de moins, juste de ça. D'une étreinte comme celle là. Avec un peu de douceur, un peu de piment. Beaucoup de désir qui fait naître ses peurs à chaque fois qu'il y pense. Et qui dirige sa bouche vers sa gorge pourtant. Lui font effleurer la peau, lentement, et même la découvrir sur quelques centimètres du bout de ses dents blanches.

"Can you stay with me tonight please ?"

Juste cette nuit. Et peut-être d'autres. À lui de voir s'il ne veut que ça. Ou un peu plus. Asha lui a déjà fait son choix. Même si ça lui fait peur. Comme chaque nouvelle chose qu'il vit, qu'il ne connaît pas, et ne maîtrise pas.
Thomas Loiseau
Mails : 113
Double-compte : Céleste Francoeur
Surnom : Tom, Tommy
Age du Montréalais : 28
Emploi/loisirs : SDF - Sans emploi
Portrait robot : • Parfois camé.
• Souvent paumé.
• Musique en tête, l'Esprit en miette.

Fredonne en #e00030
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Thomas Loiseau
Dim 19 Aoû - 21:01
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Ce sont des lèvres sur les siennes qui le font taire vraiment. Des mains dans le bas de son dos. Des mots posés comme des compresses sur ses peurs brûlantes. Thomas se trouve tellement idiot, toujours paumé, tellement incapable de se faire vraiment apprécier qu'il a toujours l'impression de tout gâcher. Idiot. Il devrait continuer de se taire, juste apprécier. Les moments passés, les mots déposés, les gestes offerts. « Ok. » Oui, il peut. Il peut admettre, comprendre. Accepter. Ou faire comme si, croire. Comme d'habitude, croire. Et il est fort à ça. Surtout pris dans une étreinte comme celle-ci, surtout lorsque une bouche vient danser contre sa gorge, traînée tiède et douce contre sa peau sensible. Il croit facilement. Complètement. Éperdument. Tête en arrière, il ferme les yeux. Sourire aux lèvres, gémit aux cieux.

- Can you stay with me tonight please ?

- Oui. 

Bien sûr. Oui il peut rester, dans ces bras, dans ce lit, dans cette vie. Parce que c'est bon, parce que c'est facile. Parce que c'est permis. Alors il reprend vie, un peu, reprend pied aussi, et laisse ses mains reprendre place dans le dos de l'homme. Pour le tenir contre lui, le sentir sous ses doigts. Saisir cette chemise en trop entre eux. Ramener ses mains entre leurs deux torses. Et entreprendre de finir ce qu'avait commencé Asha, de défaire lentement, mais sûrement, chaque bouton. Pour sentir le vêtement s'ouvrir suite à son passage, le voir dévoiler à ses yeux le corps clair de l'être éthéré. Caresse aérienne de ses mains sur la peau nue, puis plus appuyée. Dans une danse calquée sur la respiration qui soulève ses doigts, au même rythme que son regard, il découvre la peau offerte. Parcours calmement, pour le plaisir de la sentir sous la pulpe de ses doigts. Pour le plaisir de sentir la chaleur d'un être brûler son cœur, son âme. Enflammer doucement ses sens. Mais il reste juste là, léger, calme, faussement serein. Faussement certain. Juste à effleurer, à appuyer, manger des yeux ce qu'il touche. Ça lui fait retrouver un léger sourire, lui fait oublier ses craintes. Il ne sait pas s'il doit aller plus loin, cherche le regard d'argent pour trouver un semblant de réponse, un semblant de réaction. Se rend compte que sa respiration n'est plus régulière depuis longtemps, et que ce n'est pas la musique assourdie qui vrille ses tempes, mais les battements sourds de son cœur qui reprennent leurs droits. Preuve de son désir, juste laissé de côté le temps d'une pause, mais loin de s'être éteint.
Ça lui fait fermer les yeux, poser son front contre celui d'Asha. Et alors que sa main gauche remonte jusqu'à sa gorge, puis sa nuque pour s'y accrocher, la seconde descend, un peu. Trop. Descend bas. Reste descente. S'échoue lentement sur la hanche, sage. S’agrippe à la peau, pour ne pas finir sa course là où il aurait voulu la terminer. Parce qu'il ne sait pas, les premières fois, comment on veut qu'elles se passent. Si s'en est une pour l'autre. S'il a le droit. Si ça se fait comme ça, avec un inconnu croisé en soirée, un type perdu et trop paumé. Thomas ne sait pas. Ne veut se souvenir de la sienne, ne peut s'en souvenir. A oublié une partie de ce moment là. Et, en connaissance de cause, il ne voudrait prendre ce qui n'est pas offert. Parce que ce n'est jamais bon. Alors il s’arrête. Il arrête son geste à la hanche. Il arrête ses pensées aux portes de souvenirs lointains qu'il ne veut revivre, dont il ne veut se rappeler. Et ce n'est pas difficile pour lui de mettre tout ça de côté,  le léger malaise qui aurait pu l'habiter, alors qu'il a toujours dans ses mains le corps d'Asha.

- ...Dis moi juste pour quel genre de nuit tu veux que je reste... S'il te plaît.

Tout lui ira, il doit juste savoir. Veut juste connaître. Jusqu'où ils peuvent aller ce soir, dans cet endroit qui n'est chez personne. Il y a mieux, nan ? Il y a mieux sûrement. Mais ce n'est pas à lui de le dire, de choisir. Il se recule un peu, admire son travail et Asha sous ses yeux. Ça le fait sourire en coin, un peu rougir aussi. Plaisir.  Il se mord l’intérieur de la joue, détourne le regard. Se dit qu'il faudrait déplier le lit. Au moins pour y dormir. Alors il s'éloigne vraiment, pour installer le pieu qui les accueillera cette nuit.

- Tu m'aides ?

Puis quand c'est fait, il s'y étale en travers et regarde le plafond. Pour basculer vers Asha et écarter les bras. Demande muette pour l'avoir contre lui, invitation à un contact. A nouveau. Il a trop chaud. Mais c'est de la chaleur agréable, de celle qui loge dans le bas ventre, ronronne doucement et fait danser encore les étoiles du ciel dans tout son corps. Qu'importe comment se passe la fin de leur nuit, tant qu'il n'est pas seul. Et malgré tout, malgré lui, malgré ses mots, Asha reste, veut rester, veut de lui. C'est tout ce qui compte ce soir.
Aramis Asha Atkins
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Aramis Asha Atkins
Sam 25 Aoû - 21:55
Thomas accepte. Asha se stresse. Focalise sur lui ses pensées, ses sens et ses désirs. Qui brûlent le long de son échine. Pour ne pas trop penser. À ce qui va arriver. Pour ne pas paniquer. Quand les doigts le dénudent. Pour ne pas s'échapper, non plus. Aux mains chaudes contre sa peau. Qui font du bien pourtant. Le font frissonner. Tirent même à sa bouche un sourire. Un peu trop léger. Alors qu'il se noie, observe le visage. Les pupilles encore dilatées. Camées. Chacun de ses traits, déjà ancrés dans sa mémoire. Glisse jusqu'à ses lèvres qu'il voudrait embrasser. Sur la mâchoire. Déshabille du regard. Cet homme qu'il voudrait faire sien. Avec lenteur. Avec passion. Avec tant d'amour que ça lui fait peur, pour cette première rencontre. Et presque sans hésitation il vient poser la main. Sur la joue qu'il caresse du bout de son pouce, tendrement. Aérien. La respiration trop rapide et le souffle agité. De le sentir explorer. S’immiscer. Plus bas à chaque fois. Alors que Thomas repose tout contre lui. S'abandonne. Les yeux fermés. Si proche. Qu'il pourrait en profiter. Sceller leurs lèvres. Faire déraper leurs esprits un peu plus loin, un peu plus vite. S'il n'aimait pas tant cette lenteur. Cette découverte d'eux, peu à peu. Qui se stoppe sur quelques mots. Pour lesquels il n'a pas de réponse. Lance même un coup d'œil inquiet, vers son vis-à-vis. En murmurant tout contre sa bouche un "I don't know..." qui tremble au creux de lui. De sa gorge nouée. Parce qu'il n'a aucune idée. De ce qu'il veut vivre. De ce qu'il peut vivre.

De ce que Thomas est prêt à lui montrer. Et de ce que son corps est prêt à accepter. Alors il ne bouge pas quand il recule et pense avoir dit une bêtise. Fait quelque chose de mal. Pourtant quand il voit les deux yeux d'or sombre courir sur lui il se dit que non. Doit avoir raison. Même si ça le terrifie, l'idée du faux pas et de le voir s'enfuir loin de lui, alors qu'il s'est laissé mettre à nu. Observer. Comme si ça n'était pas difficile, comme s'il l'avait toujours fait. Bien loin de la vérité. Lui qui ne s'est jamais aimé. Lui dont on s'est souvent moqué. À l'orphelinat puis plus tard. Louveteau faible de la portée.

"Just a night with you. In your arms."

C'est assez vague pour palier à ses craintes. Pas assez pour qu'il décide de s'en aller. Et bien sûr après ça il l'aide à déplier le lit. Le regarde s'installer sans se sentir le droit de le rejoindre. Ne le fait qu'en voyant ses bras s'ouvrir. Juste pour lui. Pour l'accueillir. Vient avec douceur s'y glisser. Le serrer. D'un bras enroulé à ses flancs. D'une jambe qui passe entre les siennes. Avec toujours la même tendresse. La même prudence. Sans trop s'imposer. Même s'il le voudrait. Lui dire qu'il sera là pour lui désormais. Parce que son cœur l'a décidé. De le suivre comme il a suivi l'Alpha. De le soutenir.

Dans un frisson il se rapproche encore. Son estomac se tord à chaque fois que leurs souffles s'effleurent et il finit par fondre sur sa bouche. Reprend leurs baisers comme s'ils ne s'étaient jamais arrêtés. La langue taquine, cherchant la sienne. Les dents malicieuses quand elles mordillent sa lèvre. En une invitation muette, avec ses yeux ancrés dans les siens. Avec ses doigts qui viennent. S'insèrent. Sous le haut de Thomas. Le lui remontent. Un peu. Tout doucement.

"Tommy..."

Le surnom est doux sur sa langue, fait battre son cœur avec force. Rougir doucement ses joues. Ou peut-être que c'est à cause de ses caresses qu'il rougit, de ses doigts qui s'égarent. Aux creux des reins. Montent sur le torse. Et qu'il découvre. La sensation d'un corps sous les paumes. Effleure. L'un des deux boutons de chair avec toute sa douceur. Se mord les lèvres. Ferme les yeux. Se perd. Entre le présent et le passé. Les différentes sensations. Désir et terreur. Souvenirs. Sous ses paupières closes. Qui s'ouvrent brutalement, dans un souffle coupant. Souvenirs. D'un homme. De son poids. Penché sur lui. Aux grandes mains. Posées sur lui. Qui se glissent. Se pressent. Glaciales. Sous son haut. Et sur sa peau. Le touchent. Alors qu'il se débat. Ne veut pas. Tremble. Murmure un non, tout étranglé. Par la peur, l'angoisse brutale. D'être assailli par cet être noir. Qui a les lèvres entrouvertes, souriantes, indécentes. De se moquer de ses refus, de l'ignorer. Souvenirs. Du moment où son genou s'est levé. Pour le cogner. S'échapper. En courant vers un endroit plus sûr. Là où il ne pourrait pas le trouver. Souvenirs. De ses pas derrière les siens. De son ombre dans la sienne. Où qu'il aille. Prête. À le coincer. À l'attraper. Souvenirs. De la peur constante. De ses refuges en hauteur. Pour qu'il ne l'y suive pas. Souvenirs. Qui révoltent son cœur. Et son estomac. Font monter des larmes qu'il cache. En se blottissant fort. Contre la gorge chaude de Thomas. Contre cet homme qui n'a pas essayé non, pas un seul instant. De lui faire du mal. Ou de l'obliger. Souvenirs. Qui s'estompent lorsqu'il cesse d'y penser. Lorsqu'il se concentre sur l'odeur de la peau. Sur sa douceur. De nouveau. Mais qui laissent pourtant cette trace béante sur lui. Sur son corps. En tremblements secs. Violents.
Thomas Loiseau
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Thomas Loiseau
Jeu 18 Oct - 0:24
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Un temps. Un silence. Une absence, qui se comble. En quelques secondes. Corps chaud contre sa peau. Et le froid disparaît lorsqu’il sent à nouveau battre ce cœur. Et on s'en fout si rien ne se passe, si tout se fait, si on ne sait pas. Il s'en fout tellement Thomas. Pourrait juste rester là, où une place est prévue pour lui, où il est quelque part loin de sa solitude, cette chère amie. Il pourrait juste être. Là. Simplement être, en vie. Être lui. Pas trop perdu, comme à chaque fois que des bras se resserrent sur lui, comme à chaque fois que ses pensées ne sont pas le seul bruit qui accompagne ses nuits. Pas trop perdu quand il n'est pas sa seule compagnie. Il y aura Asha cette nuit. Pour lui.
Asha qui doucement s'accroche, animal sauvage et craintif. Qui doucement se rapproche. Chaleurs vibrantes, qui se confondent. Il sent ses lèvres, sourit et ferme à moitié les yeux. Le laisse expérimenter, se laisse taquiner. Répond au baiser, sans chercher à le contrôler. Totalement passif, pleinement à l'écoute de ses sens. De ses ressentis. Morsures joueuses, mains baladeuses. C'est doux, c'est lent. Un frisson le parcourt. Il en oublie son corps, comme toujours. Dans ces moments là, tout 'ça' n'existe pas, n’existe plus. Si on ne le lui rappelle pas. Il oublie les marques, la faiblesse, les traces indélébiles et sa maigreur trop prononcée. Profite juste de ces doigts qui le touchent. Le découvrent. Timidement ? Bien loin de l'assurance qu'ont certains, de la violence qu'il pourrait parfois y avoir. C'est hésitant. Ou plutôt, c'est tendrement. Et ça continue de guérir ses peurs, un peu plus à chaque fois.

Il entend, ou perçoit, son nom qui s'envole dans la nuit. C'est une jolie mélodie, trop courte sûrement, mais il en oublie cette réflexion alors qu'une main remonte plus haut encore. Caresse plus si aérienne, qui pourrait déraper. Le faire basculer. Perdre pied. Il lâche un souffle un peu tremblant, un souffle qu'il ne savait pas avoir retenu. Un souffle offert qui vient du plus profond de ses chaires. Et il aurait voulu que ça continue. Son corps tendu aurait souhaité poursuivre. Doucement, tranquillement, encore longtemps. Mais ce n'est plus tendre, ce n'est plus un doux moment à deux. Quelque chose a changé, il ne sait pas comment, ne comprend pas pourquoi. Mais quelque chose s'est invité, indésiré. En un instant rien n'est plus pareil, alors que rien n'a bougé. L'âme contre lui n'est plus présente, n'est plus vraiment ici. Thomas ne sait pas, fronce les sourcils, inquiet. Tend les doigts vers ce visage tout près, mais dont les yeux regardent quelque part bien loin. Il y a une histoire là dessous. Ou autre chose. Il ne sait pas, il ne comprend pas. Ou un peu, parce qu'il y a je-ne-sais-quoi qui ressemble trop à ses propres fantômes pour qu'il l'ignore. Il n'en sait rien, se tait. Récupère du mieux qu'il peut le corps qui s'échoue contre le sien. Se mord la lèvre lorsqu'il sent son cou s'humidifier. Il n'a rien à dire, les mots ne lui viennent plus. Il les a perdus quelque part dans le couloir, avec son crash sûrement. Pour lui dire quoi aussi ? Lui dire que ça ira ? Qu'il reste là ? Qu'il n'a pas à s'en faire ? Non, rien de tout ça n'est faux, mais rien n'est vrai non plus. Il manque trop de choses, ce sont juste des paroles en l'air. Il n'arriverait même plus à se convaincre lui-même. Il est paumé. Laissé seul avec ses pensées, avec Asha et son passé. Dont il ne sait rien. Il fait juste ce qu'il aimerait recevoir de quelqu'un quand ça lui arrive, bien trop souvent. Prend les devants, passe doucement au dessus. Et il le sert plus encore dans ses bras trop fins, sert contre lui ce corps tremblant. Pour le protéger de tout, pour être ce rempart entre eux et le reste du monde. En silence, Thomas lui donne ce qu'il peut, pas grand chose, mais c'est déjà ça. Il le berce, dans un rythme trop lent pour accompagner la musique assourdie au loin. Dans un rythme un peu absent, alors qu'il empêche ses pensées de partir, de voguer sur leurs propres chemins trop sombres. Il n'aurait pas dû prendre sa dose tout à l'heure. Il sait ses chutes de plus en plus rapides, de plus en plus obscures. Et il ne sait pas, là, s'il peut gérer les démons d'un autre que lui, alors que dans son sang se dissout une partie de sa faiblesse. Alors il le berce. Passe ses longs doigts entre les mèches claires d'Asha dans un geste qui se veut apaisant. Autant pour lui que pour l'autre être trop blanc. Cette nuit, rien ne se passera. Parce qu'il y a trop de choses enfouies. Des choses avec lesquelles il ne peut se battre. Contre lesquelles il ne veut pas se battre. Lâche. Oui, un peu. Il se sentirait presque coupable, dans son impuissance à aider, dans son manque de volonté de se confronter à la cause des larmes qu'il a senti. Il ne veut juste pas en être l'auteur. Il ne l'est pas, n'est-ce pas ? Ce serait le pire oui. Alors il oublie, ou du moins tente d'oublier. Ses questionnements, ses inquiétudes. Tout.

Et le tient contre lui, tout deux allongés dans cet endroit qui n'est chez aucun d'eux. Y a une couverture dans un coin, accessible d'un mouvement de bras tant la pièce n'est pas si grande. Alors il se soulève, s'appuie sur un coude au dessus d'Asha, le quittant le temps de tirer la couverture à lui et de l'étendre sur eux. Puis Thomas reprend sa place, à l'abri cette fois, et se recouche contre l'autre homme, les bras autour de sa taille dénudée et ses lèvres contre son front, pour l'embrasser tel un enfant horrifié par la nuit. Il voudrait lui demander si ça va, lui demander pourquoi, mais trouve ses questions idiotes et surtout ne veut pas se confronter aux réponses. Sauf que le silence ne lui plaît pas non plus, et il est mal-à-l'aise, inutile au possible. Au final, c'est la musique qui le trouve. Encore et toujours. Il fredonne une de ses mélodies, pour combler le vide de la chambre, pour s'ancrer au présent, pour bercer ses pensées. En espérant qu'Asha puisse s'y accrocher aussi. C'est juste un murmure, qui vient de sa gorge. Une mélopée, c'est pas assez léger. Ça n'a pas besoin de mot, ça n'a pas besoin d'être fort. Simplement de combler un vide qui n'existe pas entre leurs corps. Et que ça puisse, au mieux, aider l'autre homme à trouver le sommeil, pour le peu de nuit qu'il reste. Ce serait l'idéal. Et si Asha a des mots, des histoires, des sanglots à raconter ce soir, alors il est là, pour écouter. Malgré tout. Parce que pour sa part, il ne réussira sûrement pas à s'assoupir. Comme trop souvent, malheureusement.
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Ven 19 Oct - 11:43
Asha s'envole. S'isole. Le cœur brisé. Par sa mémoire. Qui tangue, balance les souvenirs sur lesquels il s'écorche. Les horreurs et les malheurs. Au milieu de ce moment. Qui aurait dû être Bonheur. S'il ne s'était pas laissé guider. Envahir. Par son esprit trop foisonnant. Son passé déchirant. S'il n'avait pas plongé, corps et âme. Dans la gueule de ses peurs. Tout petit, minuscule, bercé par leurs bras trop froids. Qui font trembler ses jambes tandis qu'il s'accroche. À Thomas comme une lumière. Éclatante dans sa nuit trop noire. À Thomas, oui, comme une ancre qu'il plante. Fort dans son ventre pour se maintenir. Rester debout, allongé, il sait même plus. Complètement perdu, et tout éclaté. Il a du plomb dans les tripes. Ignore comment l'évacuer. Le souffle court. Entrecoupé. Par des sanglots qui le secouent, de temps à autre, et qu'il maîtrise pas. Ou mal. Le poussent à se presser plus fort encore. Contre cet autre corps. Qui l'enlace et l'emprisonne. Lui apporte chaleur et réconfort contre lesquels il se love. Sans oser rien dire. Le cœur affolé, qui bat beaucoup trop fort. Lui tire une grimace. Tandis qu'il se raccroche. Doucement. À la réalité. Grâce à la couverture comme une protection. Grâce à lui, et à sa chanson. Qu'il écoute, ses yeux ouverts. De nouveau. Et fixent le vide, un point par dessus l'épaule.

Il n'y a plus de larmes non. Mais la peine reste là. Agrafée à son âme. Bercée avec lui dans les bras de Tommy. Lentement. S'apaise petit à petit mais pas tout entièrement. Car ça reste après tout, tout comme les souvenirs. Qui traversent son esprit en images et en sons, en couleurs aussi. En symphonie distordue de tous ses sens. Qu'il tente de faire taire. D'étouffer. En se concentrant au maximum sur la voix. À ses côtés. La voix de Thomas. Comme un baume sur ses plaies. Quelques points de colle au moins. Qui tentent de réparer.

Et sa douceur Asha il la prend. Accepte tout, avec avidité. Comme un gamin en manque d'amour, en manque de tout. Qui n'attend que ça, d'être entouré. Alors peu à peu il cesse de trembler. N'a plus rien d'empressé.  La tête échouée près de la sienne. Et son bras qui l'entoure. L'attrape au niveau de la taille. Le cœur battant trop fort. Ne bouge pas pendant tout un temps. Avant de se redresser. Un peu. Juste pour le regarder. Puis pour l'effleurer. D'un baiser contre sa joue. De ses lèvres contre les siennes. Remerciements muets. Pour avoir soutenu. Supporté. Qu'il se perde ainsi. Au fond de sa mémoire où tout est malade. Pourri par les larmes et les chagrins. Peint de son désespoir, insupportable. Au milieu duquel la lumière perce vaguement, trop faible. Sur quelques bonheurs heureusement. Des rires et des sourires. Secrets aux creux des nuits.

"Thank you..."

Il murmure. Brisé. Se perd de nouveau à l'observer, avec sa main qui remonte. Se pose contre sa joue. Caresse. Douce. Avant de se caler. De se blottir près de son cou sur lequel il laisse traîner le bout de ses doigts. Terrifié, même s'il ne le montre pas. À l'idée de le lâcher. De le voir s'envoler. Sans avoir eu assez de temps pour l'aimer.

"Thank you for staying with me, Tommy..."

S'étrangle. Ferme les yeux de nouveau. Avant de s'effondrer. Inspire longuement, pour refouler les larmes. De se sentir trop seul tout le temps. Et Thomas c'est une parenthèse dans sa vie. Un miracle. Comme l'était l'Alpha. Inattendu. Et qu'il voudrait – s'il le pouvait –  ne jamais lâcher. S'endort sur cette pensée. Pour s'éveiller au matin avec un vide dans le lit. Un vide dans son cœur. Qui éclate encore même s'il s'en doutait. Que la parenthèse ne durerait pas. Que cette histoire s'évanouirait, comme tant d'autres avant eux. Alors il pleure un peu quand il se lève. Encore quand, comme un voleur, il ramasse ses affaires. Un peu moins quand il s'enfuit sans un bruit, traverse la maison endormie. Mais la maudit pourtant, la brume dans ses yeux. Qui subsiste encore lorsqu'il arrive chez lui.
Thomas Loiseau
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Thomas Loiseau
Dim 21 Oct - 20:52
Is it hard to go on - Make them believe you are strong
Don't close your eyes - All my nights felt like days
So much light in every way

Il y a le fantôme d'un baiser sur ses lèvres et la sensation de ses doigts contre sa joue qui doucement s'estompe. Même les derniers mots n'ont plus d'écho dans la pièce, alors qu'à ses côtés, tout contre lui, s'endort Asha. Facilement, malgré les traces de ses sanglots, malgré ses peurs qui habitent encore sous sa peau. Thomas lève les yeux vers le plafond illuminé par la ville dehors. La nuit disparaît dans les lumières urbaines, et lui garde les yeux grands ouverts sur ce ciel trop blanc, trop lisse, trop proche. Il étouffe. Encore, toujours. Quand ses questions, ses peurs, ses pleurs prennent toute la place, alors il étouffe. Quand il perd ses repères, ne trouve pas l'air frai contre son front, ne trouve pas de réverbère pour éblouir ses prunelles ensommeillées. Il voudrait déjà repartir, courir, libre, ailleurs, se retrouver seul. Seul avec sa connerie, ses problèmes, et la pluie dans son esprit. Seul avec ses terreurs, fuir celles des autres. Ne penser qu'à sa peine, la terrer dans un coin, faire comme si tout va bien. C'est bien plus facile, de faire comme si.
Sa tête bascule sur le côté, alors qu'il regarde le corps endormi près de lui. Lui envie la respiration calme, lui envie le sommeil lourd. Lui envie beaucoup. Alors il se love dans sa chaleur, profite des deux trois heures qu'il reste. Pour réchauffer son cœur, faire le plein de présence, de chaleur humaine. Il profite de ce sentiment de sécurité, profite du silence reposant. Laisse son âme vagabonder, tente d'oublier. Tente de ne pas retrouver l’abysse de ses pensées. C'est son but, ne jamais basculer là dedans. Parfois effleurer la surface, mais ne pas s'y noyer. Ne pas regarder. Il préfère promener son regard sur les formes étranges qui se dessinent dans la pièce encombrée. S'inventer d'autres histoires que celles qu'il vit. Se concentre sur de nouvelles mélodies. Les retravailles, meuble le silence de la nuit et noie le son de son esprit. Pour au final ne jamais trouver le repos. Ce ne sera pas cette nuit non plus. Il l'avait prédit, se demande s'il est surpris. En fait non, il le savait et ne s'en étonne pas. Souffle silencieusement, alors que des teintes plus chaudes habillent leur lit. Et si le soleil se lève, alors c'est pour lui le temps de partir.
Doucement, sans se précipiter, Thomas se dégage de la couverture posée sur eux. Assis sur le bord du lit, un frisson le parcours. Soudain trop seul, soudain trop froid. Mais il accueille cette fraîcheur comme on accueille une vieille connaissance et se lève sans trop de regret. Sans non plus un regard vers l'homme endormi, pour ne pas se sentir encore plus mal de le laisser, de le quitter sans un mot. Et l'autre qui le remerciait encore tout à l'heure... Quelle idée, il n'y a rien à remercier. Pourquoi lui, pourquoi lui dire merci. Il n'est rien, n'aide en rien. Et se dérobe, disparaît à la première contrariété. Il est incapable de se battre contre quoi que ce soit Thomas, alors se battre pour un autre. Nan, il préfère tout laisser derrière. Lentement, il s'étire, se rhabille un peu mieux. Et sors de la pièce, sentiment de culpabilité qui lui tord les entrailles. Mais il ne sait pas faire, ne sait pas gérer les gens, ne sait pas s'y confronter. Préfère fuir, lâche devant la difficulté, égoïste. Il se foutrait des claques. Se prend la tête entre les mains, souffle à nouveau. Retient un sanglot. Avant de quitter tout ça, sans un mot. Un tour rapide à la salle d'eau, ne pas croiser son reflet dans le miroir, puis chercher ses affaires. Dans le salon, piste de danse désertée par toute forme de vie, il trouve son sac-à-dos dans un coin pas loin de l'ordi. Un point rapide sur ses affaires, il récupère sa musique. Se permet de piquer dans la bouffe pour ne pas partir le ventre vide, en fourre un peu dans son sac et sort définitivement de cet appartement. Le claquement de la porte résonne dans tout l'immeuble, sec, froid, trop fort surtout. Les marches défilent de plus en plus vite sous ses baskets usées et c'est presque en courant qu'il sort. Pour enfin retrouver ses marques, ses habitudes. Inspire l'air pollué à plein nez. Souffle à nouveau. Et fuit toute sa nuit, tous ces mots échangés, tous ces sentiments qui le font paniquer une fois la lune couchée. Il préfère reprendre sa route, sans but, mais sans dérèglement dans sa routine.
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L'Archiviste
Sam 3 Nov - 18:41
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Soirée musicale, rencontre de deux âmes, deux cœurs, deux corps. Pour s'achever au petit matin sur un rien, et reprendre son train-train quotidien.
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We cut the Night [Asha]

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