Pour cette seconde rencontre, deux jeunes hommes qui, dans leur existence, partagent deux choses : la vie dans la rue et une passion commune sous le blason de la musique . Peut-être même l’un a dit déjà croisé l’autre au détour d’un parc ou d’un boulevard. Personne ne le sait et seul l’avenir nous le dira.
Thomas commence.
Début du prochain Date le lundi 17 septembre
Johann Keegan
Mails : 32
Double-compte : Léandre et Logan
Surnom : Jo'
Emploi/loisirs : Doctorant en theologie / musicien de rue / cultivateur de cannabis
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Mer 10 Oct - 17:59
Le gong sonne et c’est reparti pour un deuxième tour avec une nouvelle figure, celle d’un jeune homme qui l’instant d’avant se trouvait à la droite de Neliya et qui est à présent en face de lui. D’un seul regard, ça saute aux yeux, le gosse –il ne doit pas avoir plus de la vingtaine- est réservé et dans la cohue, ne semble pas être à sa place. Johann l’a tout de suite remarqué et il sourit gentiment pour le mettre en confiance, continue son inspection visuelle sans pudeur pendant que l’autre s’installe. Il y a un truc étrange. Ce n’est pas que son nouveau partenaire fasse tâche ou qu’on ne veut pas de lui ici –chacun est le bienvenue, c’est le but de l’événement- mais il se met naturellement en retrait dans sa façon d’être, d’attraper son bras gauche avec sa main droite. C’est un grand timide… ou alors il ne se sent pas légitime avec sa dégaine d’ado perdu entre enfance et âge adulte.
Il ne s’assume pas et Johann le comprend un peu. Le gars a triste allure. Son pantalon baille, son T-shirt flotte, ses bras sont couverts d’égratignures et ses mains sont abîmées par la vie. Jo’ pense aussitôt à un travailleur précaire dans le BTP… Mais il n’en a pas la carrure. Pas un Hippie non plus, pas assez extraverti. C’est ptét un petit gars de la rue, un de ceux dont les vieux ne veulent plus et qui zonent de couche en couche et parfois dorment dehors. Un SDF quoi mais pas un pur et dur en tout cas. Il ne pue pas assez la mort pour ça et fait propre sur lui. Le cas contraire, Johann l’aurait remarqué. A force de les côtoyer quand il joue dans la rue, il renifle le gars qui se néglige à 10 m.
Enfin dans tout les cas, c’est pas ses oignons. Le gosse parlera s’il en a envie. Libre à lui. Des présentations se faisaient attendre pour l’instant.
Johann tend sa main énergiquement vers son interlocuteur et le gratifie d’une esquisse bienveillante.
« Désolé, c’est pas correct de te regarder comme ça sans même se présenter. Johann Keegan, multi-instrumentaliste et philosophe à ses heures perdus. Parle-moi un peu de toi mon p'ti avant que j’appelle la SPA pour leur signaler un chiot abandonné !»
Il sourit de toute ses dents et un éclat de rire éclot, tonitruant et joyeux dans sa gorge alors même qu’il réalise la nullité de sa blague. Il est un peu trop heureux Jo’ et en a conscience sans pouvoir se modéré, faute à sa rencontre précédente ou au joint qu’il a fumé juste avant. Faute à ptét un peu des deux même surement.
Son rire se tait et ses yeux bleus pétillent, fixés dans ceux noisette à son opposé. Ce gosse tout penaud, il a envie de l’embêter.
Johann a une mission céleste aujourd’hui, celle de transmettre à cette âme paumée la douce euphorie de l’été.
Thomas Loiseau
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Double-compte : Céleste Francoeur
Surnom : Tom, Tommy
Age du Montréalais : 29
Emploi/loisirs : SDF - Sans emploi
Portrait robot : • Parfois camé.
• Souvent paumé.
• Musique en tête, l'Esprit en miette.
Fredonne en #e00030
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Mer 10 Oct - 19:15
Nice to meet you
Y a le gong. Qui lui fait relever le nez en l'air, surpris. Puis il se lève, sourit et dit au revoir, avant de se décaler sur la chaise d'à côté. S'assoit doucement, un peu gêné du regard qu'il sent peser sur lui. Ok. Pas de souci. Il inspire un grand coup discrètement, avant de relever les yeux vers son nouveau date. Qui le laisse un peu surpris. Parce que trop extravagant, extraverti ? Il ne sait pas. Mais tout en lui crie qu'il est à l'aise, tranquille, et sans souci. Ou alors il se fourvoie à cause de sa dégaine de babacool et ses dreads. Il a pas l'air méchant ce type. Sauf qu'il le détaille un peu trop, et que ça le fout vraiment mal-à-l'aise. Que s'il arrêtait ça irait mieux, parce que là il n'a même pas encore ouvert la bouche qu'il a déjà envie de s'excuser. Il ne sait pas de quoi. Mais voilà. Une main se présente à lui. Trop dynamique. Thomas la laisse en suspend seule de trop longues secondes sûrement, avant de la saisir de sa poigne plus délicate. Il va passer pour un fragile encore.
- Désolé, c’est pas correct de te regarder comme ça sans même se présenter. Johann Keegan, multi-instrumentaliste et philosophe à ses heures perdus. Parle-moi un peu de toi mon p'ti avant que j’appelle la SPA pour leur signaler un chiot abandonné !
Puis un rire. Trop fort. Trop joyeux. Trop heureux d'exister. En fait ce gars est trop. Trop pour lui, trop d'un coup. Mais il n'a rien contre, de base. Sauf que là, il a l'impression que tout les autres les regardent, les écoutent. Alors il s’écrase gentiment sur sa chaise, tente un sourire plutôt penaud alors qu'il sent ses joues et ses oreilles s'échauffer. Et le 'mon p'tt' le fait tiquer. Un peu. Il est presque sûr d'être plus âgé que l'autre face à lui. Même s'il n'est pas crédible avec sa dégaine de... comment il a dit déjà... ah oui. De chiot abandonné.
- Moi c'est Thomas.. Loiseau.
La menace de la SPA ne peut pas être sérieuse, n'est-ce pas ? Mais en voyant l'énergumène, il se dit qu'il pourrait trouver un truc similaire.
- J'ai.. euh.. 26 ans. Je fais de la musique aussi. Et j'aime bien les fleurs.
C'est bateau. Mais il l'a déjà sorti à Raven juste avant, et ça avait l'air de passer. En fait, c'est toujours aussi ridicule comme présentation. Mais trop tard, c'est dit. Et il se voyait mal balancer tout sa vie en mode 'j'dors dans la rue blablabla'. D'ailleurs, en y repensant, le type lui dit quelque chose... Multi-instrumentaliste... Et avec ce genre de dégaine... Il est presque certain de l'avoir croisé. Quelque part. Pas en soirée. Avec un instrument qui l'avait intrigué sur le coup. Du coup il tente.
- ...Tu joues pas du hang dehors, parfois ?
Il a presque peur de raconter une connerie Thomas, pour ça que sa voix ne porte pas trop. Et non, ce n'est en rien un changement de sujet bidon pour éloigner la conversation de sa personne. Non.
Johann Keegan
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A la façon dont il serre sa main, Johann devine que le mec en face de lui n’est pas un énervé ou un habitué des situations sociales aussi ouvertes. Il ne dit rien, sourit à peine, tendrement, quand il voit le « petit jeune » (plus âgé que lui mais l’âge est un concept particulièrement surfait) se ratatiner sur sa chaise, mal-à-l’aise sans vouloir néanmoins le formuler. Pudeur sociale. Johann respecte, fait semblant de ne pas remarquer, répond aux interrogations, l’étincelle de curiosité dans le regard.
« Oui je joue souvent du Hang ou des percus dehors. C’est mon kiff ultime. »
Il pique à sa gauche un gâteau sec dans un plat, croque dedans et reprend.
« Ça me permet de voir toutes sortes de gens et de créer du lien sans me faire chier avec la situation socio-professionnelle ou l’âge d’un tel ou d’une telle. Les gens sont plus vrais. Ils s’expriment avec leur cœur sans se soucier du regard des autres »
Le ton s’est posé et se fait légèrement planant mais il reste chaleureux, empli de cet amour en la vie qui l’habille comme une seconde peau.
« Je sais pas si ça t’es déjà arrivé en tant que musicien mais voir les gens être ce qu’ils sont vraiment, bouger et danser, envoutés sous ton son, c’est ce qu’il y a de plus gratifiant. C’est légèrement grisant et agréable comme un verre d’alcool ou un joint »
Il croque une nouvelle fois sans se presser, lève une main mollement face au garçon et fait des petits mouvements de moulinet pour lui signifier qu’il n’a pas fini de parler et qu’il reprend sa bouchée à peine terminée.
« Mais ça me fait plaisir en tout cas que tu m’ais remarqué. A l’avenir, n’hésite pas à t’arrêter et si tu as un instrument, vient jouer avec moi. J’aime les collabs. »
Clin d’œil complice. Sans prétention. « D’ailleurs, tu joues de quoi et t’aimes quoi comme fleurs ? Moi je cultive du cannabis dans mon appart pour ma production perso mais aussi pour vendre un peu. J’aime bien partager ma passion du bon joint. »
Il rigole, l’éclat léger et grave, découvre un sourire un peu étrange et charmant, tout de dents blanches. C’est ça Johann. Le bleu clair et profond de deux yeux rieurs et l’esquisse sur les lèvres d’un adulte, qui de l’enfance, n’a jamais voulu perdre l'évidence du rêve.
Thomas Loiseau
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Fredonne en #e00030
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Sam 20 Oct - 20:41
Nice to meet you
Parfois, il se dit qu'il doit être un peu maso. Quelle idée de se foutre dans des situations où il est si peu à l'aise, sinon. La chaise est aussi inconfortable qu'elle l'avait été au début de sa rencontre avec Raven. Mais il avait fini par apprécier la suite, par apprécier ce bout de rencontre avec la jeune femme. Alors pourquoi pas cet étrange gars. Il lui laisse sa chance, comme il la laisse à chacun. Et ses premières phrases sont intéressantes. Suffisamment pour déjà lui faire oublier son inconfort, alors qu'il l'écoute en cherchant des yeux de quoi grignoter, mais sans non plus exagérer. Plutôt pour accompagner ce Johann qui se sert en gâteau sec. Thomas hoche la tête à ses propos, repère une pomme, l'attrape soigneusement avant de la croquer. L'autre homme a une manière de parler qui met à l'aise, qui détend les esprits. Ton plein de chaleur, voix douce, phrasé particulier, intéressant. Il croque à nouveau la pomme en le regardant, approuve à sa remarque. Oui, il aime voir les gens danser, perdre pied, prendre corps. Et quand c'est sur sa musique, il n'y a rien de plus satisfaisant. De plus... gratifiant comme il dit. La remarque sur le joint le fait sourire, le naturel de Jo est contagieux. Il le laisse continuer, préférant de toute manière écouter plutôt que prendre la parole. La proposition lui tire son sourire un peu plus sur ses joues. La prochaine fois hein. Ouais. Il y pensera, peut-être osera-t-il.
- Yep. Why not... Mais j'ai juste pas grand chose avec moi généralement. Faudra que tu me dépannes.
Il se frotte l'arrière du crane, le regard un peu baissé. Juste le temps de se reculer sur sa chaise et de jouer avec le fruit, d'entendre les questions qui suivent. Puis Johann rit, d'un rire solaire. Il se surprend à lui répondre, caché derrière sa main qu'il a remonté à sa bouche. Rire discret, léger. Tout comme l'instant. C'est plaisant, simple. Alors prendre la parole le dérange moins. Un peu moins que d'habitude en tout cas.
- Tu prêches un converti, ça nous fera deux passions communes alors.
C'est une lueur malicieuse qui prend timidement place dans ses yeux. A nouveau le jus sucré du fruit envahit son palais. Il prend le temps de finir avant de reprendre, un peu moins effacé, un peu moins à s'excuser d'être là.
- J'utilise claviers, synthés, ordis et platines la plupart du temps en fait, et je gratte un peu. Puis j’expérimente plutôt les sons, j'sais pas si tu touches un peu aux sampler et looper ? J'aime bien, trouver d'autres variantes, pousser les sons traditionnel et classiques pour les transcender, ou les redécouvrir... J'suis plus électro et post-rock au final.
Thomas croque à nouveau sa pomme, se perd deux secondes dans ses pensées, le temps de trouver des refs qui parleraient plus facilement que des grands termes. Bien que l'homme face à lui soit un musicien et sache sûrement très bien de quoi il parle.
- Du genre... Y avait M83 dans le temps, avec le côté presque onirique, mais genre puissant... Et puis aussi, j'adore le travail d'Asaf Avidan.. C'est pas récent tu m'diras. Mais y a du génie dans l’expérimentation. Et sinon, mes refs sont plus encore plus vieilles …
Sourire un peu gêné, de celui qui part trop loin et en raconte trop. Alors il se tait, rougit et disparaît derrière sa pomme qu'il finit. Le temps de jouer avec le trognon, puis de le laisser s'échouer doucement sur la table.
- Et.. Euh. Tu demandais quoi déjà ?... Ah oui, les fleurs... C'est ridicule tout ça... En fait c'est ça que j'aime bien je crois. C'est profondément inutile dans un sens, mais c'est vivant, coloré et ça apporte de la joie. J'aime bien leur futilité tu vois.
Bien loin du quotidien, du gris et des soucis de la vie. Quand on en arrive aux fleurs, c'est qu'on est loin de ses malheurs. Il se sent toujours aussi idiot, mais tant pis. Il vit avec ce sentiment depuis suffisamment longtemps maintenant pour savoir comment composer avec. Et malgré qu'il n'ai pas vraiment répondu à la question, il se permet de retourner la conversation.
- Et à part le hang et les percus, tu joues de quoi ? Tu fais des concerts et tout ou le coin d'une rue te suffit ?
Johann Keegan
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Le p’tit se décoince et ça fait plaisir à voir. Johann a réussi quelque chose de beau et c’est la fierté de l’avoir fait qui croît en lui quand il voit Thomas se redresser, sourire, prendre une pomme, croquer. Ce sont des choses de rien mais ils reviennent de loin. Chaque petit pas est important quand il est question de s’apprivoiser. Johann ne le sait que trop bien et laisse le Renard s’approcher. Si peu. Une parole peu affirmée de l’animal puis un geste de gêne, regard qui se baisse. A peine. C’est question d’un instant avant de ré-attaquer dans un nouveau mouvement qui s’affirme dans le jeu désinvolte d’un fruit, le rire discret que l’on veut masquer, la malice d’un regard qui se fait complice.
Johann ne dit rien, observe, heureux de tant et si peu. Voir quelqu’un manger une pomme ne l’a jamais autant ravi, bien qu’il reconnaisse sans mal que l’entrain faussement désinvolte dont fait preuve le gars n’est surement pas étranger à son contentement.
Il sourit, plus franchement encore quand le garçon commence à parler de musiques et de bons sons. Ça l’intéresse que le gars soit un peu compo-bidouilleur car lui-même n’a pas cette connaissance de l’égalisation et du travail des sons. Il fait tout en life Johann, à l’ancienne. A la bouche, à la main. C’est un sensoriel.
-Nan je touche pas au son informatique, ça me fait peur ces bestioles. Moi l’info, ça s’arréte au traitement de texte et à internet.
Nouveau rire. Ça il maîtrise.
-Sinon ouais, bien sur que j’vois de quels artistes tu parles. Très à la mode il y 20-30 ans. Ça faisait planer les gens. Tout le monde fumait en écoutant ça. Perso, il y a quelques années, j’étais très slowcore. Avec une ex’, notre rituel le soir c’était « Cigarettes after Sex ».
Ils baisaient là-dessus avec une tendresse et une langueur qui exprimaient à la perfection l’amour un peu planant et irréel qu’ils se portaient. Du grand romantisme qui, refroidit, n’avait laissé que l’arrière-gout amer et étrange du café trop sucré.
-J’ai continué à l’écouter longtemps après qu’on ait rompu. Ça me la rappelait. J’me sentais moins seul avec cette musique en fond même si au final c’était vraiment du masochisme.
Il sourit avec cet amusement légèrement moqueur envers soi-même qu’offre la nostalgique. On voit que tout cela est loin d’arrière lui mais que le regret du temps passé pince encore légèrement son cœur en si mineur, rejouant la mélodie dans sa tête l’espace d’un couplet. Si si si, il l’avait d’avantage regardée aimée caressée. Si si si, les yeux trop posés sur sa musique, il ne l’avait pas laissé filer. Si si si… mais tout cela s’accordait au conditionnel passé. Il fallait oublier où cette fausse note dans sa partition risquait de saccager tout le morceau qui se jouait à présent.
Johann fixe son interlocuteur qui s’est totalement tu. Les mots sinistres sur son ex’ ont fait que Thomas est rentré dans sa bulle, joue avec le trognon du fruit qu’il vient de dévorer. Il préfère ne plus l’écouter. Moment de douce gêne et de tension. Merde ! Le musicien se mord la lèvre.
-Désolé si…
L’autre lui coupe la parole et la musique reprend. Les fleurs allègent la conversion. Jo’ préfére, ne revient pas sur son trouble, le noie en répondant méticuleusement aux questions du garçon.
- Je suis pianiste à la base. J’en ai fait dix ans comme un forcené et à l’adolescence, avec l’orge et le clavecin, j’ai commencé à trouver ça trop classique. J’ai décidé de me diversifier. Ça s’est jamais arrété. J’ai fait de la guitare, du ukulélé, du balalaika et du banjo, toutes sortes de percus comme du tambour ou du didgeridoo, de l’harmonica, de l’harpe de verre et du xilo. Je collectionne les instruments de musiques. J’y claque tout mon salaire et mon appart est blindé entre ça et la plants de cannabis. »
Il croque dans son biscuit pour laisser un temps de respiration à l’échange.
- J’fais pas de vrais concerts par contre. Ça m’interesse pas. Ça tue la spontanéité et puis ça demande de l’orga. Moi j’aime me dire quand je veux : « tient, j’ai envie de jouer de la musique, je sors, j’me trouve un public. » Pas de date, pas de prix d’entrée. La liberté. Par ailleurs, t’sais, j’ai un vrai « boulot » comme diraient les gens. Je suis doctorant en théologie et j’gagne bien ma vie mais ce qui ne fait vivre, c’est pas c’boulot. C’est la musique. C’est mon truc futile et essentiel…
Clin d’œil.
-C’qui fait battre mon cœur.
Thomas Loiseau
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Ven 26 Oct - 0:06
Nice to meet you
Il sourit encore, hoche la tête de temps en temps. Et lâche un léger rire tranquille aussi, parfois, quand Jo' parle. Ses mains ont retrouvé ses poches, alors qu'il se penche en avant pour l'écouter, attentif à ce qui se dit. Musique, du son, un artiste, c'est parfait. Thomas connaît ce terrain, n'a pas à réfléchir, n'a pas peur de se perdre, de se tromper, de se dire qu'il n'a rien à faire là. Au contraire. Alors il sourit toujours, comme un gamin, parce que ça il le fait bien.
- Slowcore yep. C'est planant, bandant. Tu finis en apesanteur à cœur ouvert parfois... J'aime bien Low, dans le genre. Et j'crois voir de quel groupe tu parles.
Il se permet une remarque, avant de se taire et de laisser son acolyte reprendre la parole. Awh. Une histoire d'amour sur de la musique. Dommage que ce soit une fin triste, il adore ce genre de récit. Et il y en a tellement, de musiques à associer à des gens, à des instants. Thomas le laisse finir, le laisse parler, puis plonger dans ses pensées. Parce qu'il ne sait pas quoi dire, ni comment gérer ce genre de conversation. Et peut-être que l'autre à besoin d'un temps, de se remémorer ces moments. Alors dans le doute il attend un peu, se permet de le détailler un peu mieux, sans l'insistance qu'il a subit tout à l'heure. Puis reprend et ramène aux fleurs, pour laisser derrière eux les peines de cœurs, avant de poser ses questions, ce qui fait tout autant parler Jo', alors c'est parfait. Ce mec touche à tout, possède et joue de tellement d'instruments que Thomas a des paillettes dans les yeux rien qu'à l'écouter, rien qu'à imaginer la vie qu'il peut mener. Alors il le laisse décrire tout ça, sort les mains de ses poches pour les ramener devant lui et jouer avec ses doigts. A chaque nom, ça sonne dans sa tête, ça résonne à ses oreilles. Il continue à sourire, à hocher la tête de temps en temps. Liberté de jouer, d'apprécier de jouer pour le plaisir de jouer... Il aimerait avoir ce luxe un jour, juste une fois. Petit à petit, ses lèvres partent de travers. Grimace légère, tordue qui se dessine doucement, alors qu'il l'écoute. Qu'il se prend une vie différente dans la gueule gentiment. Il s'en voudrait presque, rien que d'y penser. Alors il ne dit rien pour l'instant, approuve gentiment.
- ...Ça fait battre le mien aussi.
Quand on n'a plus que ça de toute façon, c'est pas bien compliqué. Mécanique musicale bien huilée qui fait pulser le sang dans ses veines. Qui éteints les peurs pour étreindre son cœur. Thomas pourrait en parler, en écouter pendants des heures, il se contente de s'effacer un peu, remis à sa place par mégarde. Il reprend pied avec ce qui les entours, se demande vraiment ce qu'il fout là. Prend le verre d'eau, le vide en quelques gorgées et et lorgne Johann avec une mine désolée qu'il n'a même pas conscience de faire. Il pourrait relancer la conversation peut-être, faire comme si de rien n'était ?
- Je...
Ouais nan, sa tentative minable disparaît dans le filet de voix qu'il tente de sortir. Ça le fait rire gauchement, gêné, ça lui fait baisser les yeux sur ses genoux alors que ses doigts viennent s’emmêler dans ses cheveux. On aura vu mieux.
- Pardon, désolé. Je... Tu.. Ca veut dire quoi 'doctorant en théologie ' ? J'veux dire, tu fais quoi en fait ?
Johann Keegan
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Faux pas. Quelque chose que Johann avait prononcé avait été dit de travers et le Renard, apeuré par la maladresse, de nouveau, avait fait un mouvement en arrière, créature difficile à apprivoiser. Son visage au sourire délicat c’était froissé comme un carré de soie et le garçon, la parole de nouveau réservée et l’âme génée, avait tenté de trouver une contenance en buvant un peu. Il avait tenté s’éclaircir la voix par la boisson puis avait ensuite essayé de parler mais, en mal de mots, n’avait pu que sortir un rire crispé, les yeux bas. Sa main avait rejoint ses cheveux et mal-à-l’aise, en solution finale avait terminé par l’interrogation d’une question, incapable néanmoins de cacher sa peine au regard de celui-ci qui voit.
Ça avait été quelques instants d’une tristesse infinie, de ceux qui prouvent que les cœurs fragiles, se croyant illégitimes, bien vite, se plaçaient en marge face aux normes de la société. Johann avait connu cette douleur à une période de sa vie. Il l’avait dépassé en acceptant le fait qu’il ne serait jamais cette personne qu’on espérait qu’il soit. Fier d’être « lui-même », le marteau de sa foi au poing, il avait alors détruit le mur des conventions et dans ce nouveau monde sans limite, ivre de liberté, s’était affranchi de leur société. Il s’était épanoui et aurait aimé dire tout cela au gars en face de lui mais n’avait pas su comment l’aborder, se contentant de répondre aux interrogations posées juste avant.
-J’étudie les religions et les croyances des hommes dans les Dieux. Les rites, ce que ça leur apporte, l’histoire des cultes, leur évolution… Tout ça. J’ai choisi de parler de l’androïde comme nouveau sujet de culte pour mes études. C’est passionnant même si je préfère encore et toujours la musique et les gens.
Petit sourire bienveillant d’où se dévoile une pointe de tristesse.
-Je suis désolé de t’avoir géné juste avant…
Silence le temps de ramasser son courage, d’oser dire ce que la convenance interdit de prononcer par lâcheté.
- Et toi ? Comment dire … Comment tu vis ? T’as un toit fixe, un endroit où vivre ? Je devine t’sais et c’est pas grave ta situation. T’as pas à avoir honte. T’es pas un paria. Tu te sens ptét pas à ta place entourés de tout ses gens « biens » mais t’es pas moins légitime. On est tous des humains avant tout.
Thomas Loiseau
Mails : 113
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Jeu 1 Nov - 19:33
Nice to meet you
- J’étudie les religions et les croyances des hommes dans les Dieux. Les rites, ce que ça leur apporte, l’histoire des cultes, leur évolution… Tout ça. J’ai choisi de parler de l’androïde comme nouveau sujet de culte pour mes études. C’est passionnant même si je préfère encore et toujours la musique et les gens.
Le sujet est vaste. Riche. De la pure théorie, mais étudier les gens doit être intéressant. Et leurs cultures, leurs cultes, tout ça.. il doit y avoir à faire, normalement. Il n'y connaît rien Thomas, est un peu en dehors de la conversation t'façon. Alors il hoche la tête absent, veine tentative pour faire croire que tout ça lui parle, qu'il voit de quoi ça s’agit. Qu'il en comprend l’intérêt, qu'il trouve une utilité à tout cela... Il ne trompe personne, pas même lui. D'ailleurs, Johann reprend, sur le sujet que lui aurait voulu éviter.
- Je suis désolé de t’avoir géné juste avant…
Y a le sourire, puis le blanc. Nan c'est rien, nan c'est moi, t'excuses pas pour ça, de quoi tu parles, mais tout va bien, laisse tomber, on oublie... Les mots se bousculent dans son esprit, pensées qui se cognent sur ses lèvres scellées, muettes, incapables d'admettre. Il voudrait juste s'excuser lui, et qu'on oublie. Continuer sur autre chose. Ou alors il voudrait se tirer, poliment, tourner le dos à tous ces gens. Retourner se blottir dans sa solitude.
- Et toi ? Comment dire … Comment tu vis ? T’as un toit fixe, un endroit où vivre ? Je devine t’sais et c’est pas grave ta situation. T’as pas à avoir honte. T’es pas un paria. Tu te sens ptét pas à ta place entourés de tout ses gens « biens » mais t’es pas moins légitime. On est tous des humains avant tout.
Il a baissé les yeux, rentré en lui même. Il doit sûrement être plus rouge qu'un coquelicot, tant il sent ses oreilles lui chauffer. Il voudrait se boucher les oreilles, ou sourire et dire que tout va bien. Au final, il est crispé, un bras contre son ventre et l'autre a le poing trop serré sur la table. Les mots sont sûrement bienveillants, sûrement justes. Il ne sait pas, mais il ne les veut pas. Ça le dérange, ça le démange. Il voudrait réagir, mentir, s’énerver ou pleurer. Il reste simplement assis là, jamais une chaise ne lui a semblé si inconfortable depuis longtemps. Mais il ne sait pas vraiment mentir, seulement minimiser, ne pas vouloir inquiéter et juste se dire qu'il y a pire. Et Jo' paraît être quelqu'un de bien, alors pourquoi lui en vouloir, il ne lui en veut de rien, n'a pas une once de colère en lui. Et pleurer... ça fait longtemps que ça ne lui est pas arrivé sur ce sujet. Alors seuls ses yeux trop brillants et sa lèvre trop bouffée témoignent de tout ça. Et son teint cramoisi surtout, qui réchauffe ses joues.
- Nan nan mais t'inquiètes.
Nouveau sourire un peu tordu et le ton un peu trop bas pour être bien entendu dans tout le brouhaha. Ses yeux n’arrivent pas à croiser le regard de l'autre homme, ne sachant sur quel point s’arrêter, il préfère regarder la table, et les plats qui la compose.
- Je vis chez une amie en fait.
Parfois, quand c'est possible. On y croit ? Il devrait s’arrêter là, il ne lui doit rien, même pas quelques mots ni des brides de son histoires.
- J'ai pas honte hein.. enfin, je crois... La plupart du temps. Mais c'est pas facile de se prendre la p'tite vie posée et bien rangée des gens en fait. Et de se dire qu'à peu d'choses prêt ça aurait pu être la notre.... Sorry, j'm'en veux. C'est pas ta faute et regarde comment j'fais le con envieux et que j'te gâche un moment sympa avec des gens biens.
Ricanement faible, qui disparaît rapidement. Peut-être que lui aussi devrait disparaître rapidement de cet endroit.
Johann Keegan
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Abruti. Voila ce que Johann se dit mentalement à lui-même quand le garçon se renferme un peu plus sur lui-même, rouge de honte. Le Doctorant avait voulu créer une ouverture et peu délicat, avait tout verrouillé. Abruti. Voila que les yeux de l’autre, trop ému, brillaient. Il faisait pleurer quelqu’un qu’il ne connaissait pas à une activité qui se devait être sympathique… Abruti. Et le petit gars qui culpabilise, qui s’insulte alors que rien n’est de sa faute, qu’il a le droit d’envier sa petite vie posée et rangée. Personne, même de sensibilisé, ne réalise vraiment ses privilèges car il est du bon côté du système.
« Nan c’est rien, c’est moi qui… »
L’alarme sonne. Les 10 minutes sont passées. La rencontre s’achève et tout ce qu’elle laisse à Johann, c’est un goût amer. Désagréable. Il sait que ça n’aurait pas du finir comme ça. Après tout, tout avait bien commencé… La discussion était agréable puis il avait voulu jouer au sentimental, au mec qui s’inquiète mais ne juge pas. L’autre n’avait pas aimé. Les sdfs n’apprécient pas qu’on les prenne en pitié. Ils se sentent comme des merdes alors. Johann aurait du s’en douter et fermer sa gueule. Le problème néanmoins maintenant, c’est qui n’a même plus le temps de s’excuser. Il doit passer à la personne suivante sans discuter, saisit son petit sac, sort une carte blanche de son portefeuille. Son contact. Il le tend au garçon, sourit.
« Je suis désolé. J’ai pas été délicat. Si un jour tu as besoin d’un logement, je suis dispo. On parlera musique. »
Thomas Loiseau
Mails : 113
Double-compte : Céleste Francoeur
Surnom : Tom, Tommy
Age du Montréalais : 29
Emploi/loisirs : SDF - Sans emploi
Portrait robot : • Parfois camé.
• Souvent paumé.
• Musique en tête, l'Esprit en miette.
Fredonne en #e00030
$ : 2721
Ven 2 Nov - 19:44
Nice to meet you
Sonnerie qui retentit, coupant Johann dans sa phrase. Thomas n'est même pas soulagé, n'est même pas heureux de le quitter. Juste un peu paumé, alors qu'il est certain d'avoir apprécié l'autre homme face à lui. Mais encore une fois, l'impression d'avoir gâché un bon moment lui laisse un goût de bile sur le palais. Il s’énerve tout seul contre lui même, s'en veut de tacher ainsi les moments et les gens qu'il croise. Il se sent vraiment minable en le voyant récupérer son sac et se préparer à se décaler. Honnêtement, il se dit qu'il aurait pris plaisir à discuter encore un peu, à papoter de leurs passions sans jugement. C'était bien. Avant qu'il ne se fracasse comme un con face à la vie d'un autre. Il devrait s'y faire, devrait s'y préparer. Pour ne pas finir ainsi, à jalouser comme un abruti la première lueur de vie paisible qui passe.
Thomas se bouffe la lèvre, encore. Puis se dit qu'il n'a vraiment rien à faire ici. C'était sympa d'essayer, mais à quoi bon faire comme si, faire semblant d'être bien face à tout ces gens dont il ne comprend rien. Rien de leur vie, de leurs envies, de leur problèmes. Un soupire, il se saisit de son sac à dos qui traîne à ses pieds pour le poser sur ses genoux. Et alors qu'il va pour récupérer deux fruits non loin, une voix lui parvient. Ça lui fait relever les yeux, croiser son sourire. Le lui rendre en retour, réflexe candide.
- Je suis désolé. J’ai pas été délicat. Si un jour tu as besoin d’un logement, je suis dispo. On parlera musique.
Ses doigts se saisissent de ce que lui tend Johann, sans comprendre tout de suite. Un rapide coup d’œil lui apprend qu'il tient maintenant la carte de visite trop claire de son 'date'. Et avant de le voir partir, il lui répond un simple mais sincère « Merci ». Un « merci pour tout », « merci pour toi », merci pour la proposition ». Et « j'y penserai ». Il y réfléchira, sérieusement, à l'occasion. Parce qu'il sait qu'il ne faut pas cracher sur les opportunités qui se présentent comme ça, qu'il n'a pas toujours le luxe de culpabiliser de s'inviter ainsi. Et il le voit s’éloigner, passer à la suite. Retourne son attention sur la carte, qu'il range rapidement dans une poche. Il reprend rapidement les fruits face à lui, les coince dans son sac qu'il balance sur l'épaule. Et sans un regard, encore une fois, mais en souriant aux gens heureux qu'il croise, Thomas quitte la scène. Retourne loin des lumières.
FIN DE L'EVENT POUR THOMAS
L'Archiviste
Mails : 651
Double-compte : Léandre - Logan - Johann
$ : 1674
Sam 3 Nov - 10:03
Date terminé
Entre Thomas et Johann, la rencontre aurait dû être belle, portée par la musique mais c'est l'amer et le départ du jeune sdf qui laisse sa trace sur ce date. THOMAS QUITTE L'EVENT
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