Androïde de collection, Blaziken est magnifique. Du haut de son mètre quatre vingt-dix, il est imposant, et n’a très souvent jamais à baisser les yeux pour s’adresser à un humain. C’est un pokémon ressemblant vaguement à un rapace, il en a d’ailleurs quelques attributs. Les serres, qui sont ici ses bras et ses pieds, ainsi que son bec, qui fait partie intégrante de son visage. Il n’a pourtant n’y ailes, n’y plumes, sa carrure est donc humanoïde, pour ne pas dire difforme.

Blaziken est fascinant, mais Blaziken appartient à une autre époque. Celle d’un jeu vidéo, qui avait fait des millions d’adeptes en son temps. Il ne passe pas inaperçu, et a peur d’être un jour attrapé à cause de ça. Comme si sa différence pouvait se lire entre ses deux cornes orangées. Car le pokémon a bien conscience d’être anormal. Il n’est pas un simple robot, mais ne sait pas pour autant ce qu’il est. A la découverte de ses sentiments, tout est encore trop confus pour qu’il puisse mettre des mots dessus.

Blaziken n’a jamais été intelligent, pourquoi faire, il n’était qu’un modèle d’exposition. Le programme qu’on lui a implanté, cette blague de très mauvais goût, en a fait un nouvel androïde. Ils ont modifiés quelques composants internes, pour le rendre plus performant sans pour autant ôter son code source. Soudainement, il a eut la capacité de faire des calculs compliqués. Soudainement, il a été capable de remarquer les choses autour de lui, de s’adapter à son environnement. Il n’était plus ce pokémon coincé dans une vitrine, il s’est éveillé, pour le meilleur et pour le pire.

Etre capable de penser, de prendre des décisions, mais ne savoir dire que son prénom pour s’exprimer, c’est du sadisme. Pour l’instant, Blaziken ne connaît que la peur, la peur d’être séparé de Florizarre et de Givrali. Il doute un peu, quand il dévie de son programme, mais se refuse pourtant à réfléchir, à chercher à comprendre son environnement. Il ne veut pas apprendre, et à vrai dire, se restreint volontairement. Il suit les ordres de ses propriétaires, comme si rien n’avait vraiment changé. Qui est-il ? Que doit-il faire ? Tout était si simple quand il était dans le musée.

Blaziken est un Pokémon de type feu-combat, issu de la troisième génération de la franchise, dernière évolution de la licence du même nom.

Blaziken est au lvl 100, et possède en théorie quatre attaques : Boutefeu, Pied-voltige, Rapace et Stratopercut. En théorie seulement, parce que ce n’est que de l’esbrouffe. Blaziken est un T-4, il n’a jamais été conçu pour le combat.

Il réagit cependant aux noms de ces attaques, ainsi qu’à certaines commandes vocales du style : “ On est une équipe toi et moi “, “ Méga-évolution ! “ ou, encore mieux “ Que le combat commence ! “. Il prend alors la pose, parce que c’est inscrit dans son premier programme.

Blaziken ne sait dire que “ Blaziken “, c’est un Pokémon après tout. Parfois, surtout quand il se cogne - parce qu’il est fragile - il a des bugs, et dit son prénom dans d’autres langues.

Blaziken est équipé d'hologrammes portatifs, pour accompagner ses fausses attaques. Les hologrammes des autres pokémons du musée étaient programmés pour y réagir, comme les siens face aux leurs.

Il fait partit de la team de Flora, avec Givrali et Florizarre. Ils sont les seuls survivants de cette dernière.

Le rapace porte bien souvent une cape noire, capuche rabattue sur son visage d’aigle. Ainsi, de loin, on ne voit pas grand chose. C’est plus pratique, même si ça ne sert pas à grand chose, puisque son propriétaire ne le fait que rarement sortir, et uniquement la nuit.

Quel est votre regard vis à vis de la société et des humains?
Les humains sont gentils, beaux, et puis intelligents aussi. Mais ils ne comprennent pas ce que je dis, alors, alors j’ai peur qu’ils décident de nous séparer, ma team et moi.

Que pensez-vous de la question des Androïdes ? Considérez-vous plutôt pour, contre ou neutre ? Croyez vous à la légende urbaine des androides doués de conscience? Si oui, pourquoi?  
Blaziken !

Blaziken était dans une vitrine. Commandé pour un musée par un riche collectionneur, le Pokémon n’a jamais connu autre chose. Et cela lui allait très bien. Ils étaient une équipe. Cinq pokémons, Florizarre, Carabaffe, Givrali, Goinfrex, et lui. Fabriqués pour s’animer de façon sporadique, pour se mettre en veille dès la fermeture des portes. Le collectionneur a tout mit dans leur design, et à l'intérieur, ils étaient vides. Vides, plus vides qu’une coquille de noix pourrie. Lever le bras, pousser un cri, baisser le bras. Ils n’étaient, après tout, conçus que pour l’apparat. Leurs mouvements, fluides pour des robots, étaient alors naturels, basés sur ceux d’animaux bien réels. Sans parler de leurs textures chaude au toucher, de leurs pelages, de leurs faux coeurs, et de leurs expressions faciales. Des animations quand ils devaient combattre entre eux, basés sur des hologrammes très réalistes. Pokémons magnifiques, ils étaient après tout à leurs places, fragiles créatures dans un monde trop dur pour eux.

Mais le musée, à peine ouvert, fut vandalisé. Qui voudrait voler une collection aussi ringarde ? Une collection née de l'imagination fertile d’un homme qui n’avait jamais vraiment grandi. Même pour le prix qu’ avaient coutés ces petits bijoux de technologie, l’idée était mauvaise. Tous les membres du groupe le savaient. Les androïdes, trop atypiques, étaient facilement repérables dans une foule. C’était nul, pas bien, trop risqué. Et pourtant, ils le firent, ils les kidnapèrent, et les transformèrent en des robots plus évolués. Leurs ravisseurs, pour s’amuser, leur implantèrent un deuxième programme, par dessus le premier. Un code vérolé, trouvé dans les bas fonds d’internet. Pour un tel exploit, ils se croyaient des petits génies. Coup de chance ou réel talent, le fait est qu’ils ne furent pas retrouvés.

Encore aujourd’hui, le rapace ne sait pas vraiment ce qui les a poussé à faire ça, mais à vrai dire, cela ne le concerne pas. Blaziken ne réfléchit pas, c’est un robot, il n’a pas besoin de ça. Ils étaient cinq pokémons, cinq pokémons à développer, lentement mais sûrement, une conscience. Certains ne vécurent malheureusement pas assez longtemps pour voir l’utilité de cette dernière.

En effet, durant les un an et six mois que dura leur séjour chez eux, les cinq compères vécurent comme les mascottes du petit groupe. Leur nouveau programme leur servant surtout à cuisiner, servir et nettoyer l'entrepôt où ils étaient stockés. C’était une drôle de vie, même pour eux. Mais Blaziken le robot, même Artilect, n’aurait jamais pu comprendre que ce n’était pas si bien. Pas si rose. Goinfrex fut le premier à tomber au combat. Défaillance technique que leurs patrons refusèrent de réparer. Il était le plus lent, alors forcément, ils le frappaient. S’amusaient à lui jeter des objets, quand ils étaient trop ivres pour se souvenir que leurs robots étaient des objets de collection. Déconstruit, il fut vendu, tout comme Carabaffe, quelques mois plus tard. Blaziken ne réfléchissait pas, se contentait d’obéir aux ordres, mais lorsque ce fut Florizarre qui commença à bugger, le pokémon sut qu’il ne pouvait pas continuer ainsi. Il ne voulait pas perdre ses deux derniers coéquipiers.

Il ne sait pas vraiment ce qui c’est passé ce soir la. Ce qui a bien pu le pousser à un tel acte. Si on lui posait la question, lui même n’aurait pas de réponse. Mais ce n’est pas grave, ce n’est pas comme si il allait de toute façon y réfléchir. Alors, Blaziken a prit Florizarre, il a prit Givrali, et est partit. Tout simplement. Il a vécu dans la rue, et commençait à lui aussi sérieusement déconner quand son nouveau propriétaire le trouva. Mais ça, c’est déjà une autre histoire...