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Parade ft.Elliot
 :: Montréal :: Centre-ville culturel :: Place des Arts

Pandore
Mails : 29
Surnom : Glass Dancer, Glassy, Doll, Blue
Emploi/loisirs : Danseuse, artiste, corps à vendre
Portrait robot : Avide, fragile et paradoxale, elle est un prototype d'artiste animée par un feu qu'elle ne s'explique pas.
$ : 576
Pandore
Dim 24 Mar - 3:26
Elliot& Pandore
"Quels hommes mûrs ! Des yeux hébétés à la façon de la nuit d'été, rouges et noirs, tricolores, d'acier piqué d'étoiles d'or ; des faciès déformés, plombés, blêmis, incendiés ; des enrouements folâtres ! La démarche cruelle des oripeaux !" – Arthur Rimbaud, "Parade".

Oubliez à l’entrée vos mondes anciens et poussiérieux.
Ici, pas de place pour le train train quotidien. Pas de place pour la banalité, la routine ni l’ennui.
Bienvenue au Crépuscule, l’heure du milieu, la zone du-dehors. Un lieu hors du temps, hors de l’espace, hors des normes morales. Un lieu fantasque où chaque séjour est un rêve incarné par ses hôtes et ses hôtesses. Cariatides splendides et faunes sauvages – plus personne n’était humain en ces lieux, et ce particulièrement le soir.
Le Crépuscule était connu pour donner des soirées de rêve. C’était un monde un part où rien n’était réel : un monde de tentures et de parfums, de lumières feintes et changeantes qui transformaient à chaque instant les visages. Hommes et divinités se mêlaient dans un joyeux bal où l’élégance côtoie la débauche, où la sensualité dans avec la plus crûe des vulgarités. Défilaient les anges et les monstres dans cette folle parade de rires et de danses hypnotiques.  
Sans besoins, et peu pressés de mettre en oeuvre leurs brillantes facultés et leur expérience de vos consciences.

C’était un monde de parfums et de flammes, un monde de rêves et de mensonge : tout était permis. Toutes les expressions du luxe et de l’ostentation s’incarnaient sur les visages peints – c’était le monde égocentrique des artistes dont les mondes s’entrechoquait. C’était le pays lascif de ceux qui osaient vivre leurs fantasmes.
On les envoie prendre du dos en ville, affublés d'un luxe dégoûtant.

Superbe fanfare qui s’agitait pendant ces soirées où se retrouvaient les amoureux de l’art, de la beauté et des corps sublimes, tous conviés sans plus de cérémonie à admirer le spectacle. C’était un lieu de sorcellerie où tout le monde se rendait dans l’espoir d’entre enchanté. Les flûtes de champagne, dont les bulles pétillaient dans les cerveaux des invités, aidaient peut-être à la magie du lieu – il se passait pourtant bel et bien des événements extraordinaires entre ces murs.  La musique rugissait tout autour, jouée par quelque nymphe artificielle, quelque Apollon imaginaire.
Dans des costumes improvisés avec le goût du mauvais rêve ils jouent des complaintes, des tragédies de malandrins et de demi-dieux spirituels comme l'histoire ou les religions ne l'ont jamais été.

Et l’événement le plus fantastique, le clou du spectacle, c’était elle. Pandore, l’androïde sortie de sa boîte, celle qui se plaisait à être l’objet des rumeurs, qui goûtait avec délice au fruit interdit du scandale. Elle était pleinement consciente de son aura, de son mystère, de sa beauté aussi. Elle déambulait au milieu de la foule avec un sourire provocateur, corps dissimulé dans son manteau de fourrure. Certains y auraient vu une incarnation moderne de la Venus in Furs d’un auteur bien trop connu entre ces murs. Elle avait éteint ses lumières, restant tapie dans l’ombre, pour le moment. Elle avait le don du spectacle, elle savait se faire désirer et ménager son effet de surprise. Elle était l’attraction phare et il lui tardait déjà d’aveugler cette foule frissonnante et de la faire définitivement basculer dans le monde de la fantaisie, le temps d’un soir. En attendant, ses collègues s’en chargeaient très bien, créant pour elle la plus idéale des toiles de fantasme.

Maîtres jongleurs, ils transforment le lieu et les personnes, et usent de la comédie magnétique.

Alors, souriant, observant les alentours comme un lion contemple son royaume, elle attendait. Son regard contemplait les corps qui l’entouraient – la silhouette élancé d’un être inconnu avait attiré son attention. Oh elle le laisserait venir – ils venaient toujours. Peut-être ce soir serait-il le prisonnier de la cage de verre qu’elle mettrait dans son esprit. Rien ne presse. Laissons les humains tenter de décrypter le mystère – avant de les mettre face à l’inévitable. Avant de leur prouver qu’ici, leurs dogmes n’avaient pas lieu d’être. Ici il n’y avait ni mort ni vie, ni bien ni mal. Ni homme ni androïde. Elle leur montrerait sa danse macabre et la jouissance qu’était sa non-vie.

J'ai seul la clef de cette parade sauvage.


Citations extraites de "Parade" d'Arthur Rimbaud, extrait de Les Illuminations.
©️ ASHLING POUR LIBRE GRAPH'


Elliot Hill
Mails : 27
Double-compte : Aucun (pour l'instant krkrkr)
Surnom : Elio, Lili, Catin, l'Incube, le Borgne
Emploi/loisirs : Conservateur-restaurateur
Portrait robot : - Oeil bionique
-Adolescence et étude passées en France
- Malaise face aux androïdes
$ : 420
Elliot Hill
Jeu 11 Avr - 2:59

Ses jours étaient à l'ancien, au marbre des statues et aux rangés de dossiers dans les archives des musées, au Baisé offert à Psyché. Ses nuits étaient à lui, sacrifiées sans un remord à sa déchéance, dans la tentative jamais aboutie de noyer au fond d'un verre d'alcool une détresse dont il n'arrivait plus à déterminer les fondements. Il s'éloignait du chemin de la raison saine, abandonnant sur son plan de travail intelligence et modération, pour se préparer à des excès qui auraient dû le combler, ne serait-ce que quelques secondes. Et pourtant en sept années à s'aveugler sous les néons colorés, ni la douceur dubrown sugar, ni la chaleur d'une étreinte n'avait su alléger le poids écrasant, inexpliqué et inexplicable sur ses épaules. Il planait avec la peur de la descente, il baisait avec la crainte de la jouissance. Toute chose atteignait sa fin, et de chacune d'elle, il ne tirait que d'infimes secondes de félicité disparaissant en ne laissant que ce message : recommence. Une autre cigarette pour empoisonner ses poumons. Une autre silhouette anonyme pour remplir son lit. Et le pire était que tout cela finissait pas rentrer dans le cycle monotone du quotidien.

Elliot secoua doucement son verre en petit mouvements courbe, regardant les silhouettes qui sous ses yeux défilaient, s'appelaient, échangés poignées de mains et embrassades. Chaires et silicones se frôlaient ici sans que personne ne s'en formalise, irisés sous les lueurs des néons alors que lui gardait ses distances, les coudes bien ancrés à la table haute derrière laquelle il s'était retranché.  Le Crépuscule aurait pu devenir l’un de ses refuges préférés , un endroit où brûler la chandelle par les deux bouts , il n’en doutait pas. Mais androïdes et humains s’y mélangeaient trop pour lui. Les uns devenaient des statues perchées en haut de leur piédestal, admirés par les autres, cariatides de la supériorité encore prêtée – pour combien de temps ? – aux siens. Et le borgne évitait plus soigneusement encore ne serait-ce que le sujet la galerie depuis qu’il avait appris qu’elle était gérée par une gynoïde. Des invitations que lui faisaient sa bande d'amis, il avait toujours réussit à se dépêtrer. Jusqu’à ce soir, où on ne l'avait pas prévenue de la destination finalement. Deux paumes à la peau brune c'étaient posés sur ses yeux, l'emmenant à une surprise qui n'était qu'un cadeau empoisonné. Et désormais il ne pouvait que faire semblant, donner le change face à des amis assez perspicaces pour devenir suspicieux. Il y avait beaucoup de morceaux de sa vie qu'il gardait volontairement dans l'ombre. De ses années à Paris, il taisait les souvenirs, racontant parfois une anecdote pour amuser et leurrer son entourage. Mais la boîte était jusque là restait fermés, remplie de ses maux qui le dévoraient lentement.

Lentement il porta son verre à ses lèvres, soupirant quand l'alcool vient brûler sa langue avec douceur. Il en avait le goût – le feu coulant dans sa gorge et engourdissant un instant ses sens –, mais les effets s'amenuisaient au fils des soirées. Et plus il voulait oublier, plus il buvait, et plus l’alcoolémie l'attendait au tournant.
Le borgne se redressa doucement, renversant la tête dans une mélodie de craquement. Il avait peur, sentant un frisson désagréable dans son dos quand son regard tombait sur un morceau de peau siliconée, ne pensant qu'à se mettre dans un coin jusqu'au moment de partir. Mais la solitude avec un goût dégueulasse et âcre ce soir, l'alcool était une compagne triste lui soufflant maintenant de prendre des risques et de lui être infidèle.  
Elliot se mit à déambuler au milieu des silhouettes, observant les visages, les reflets irisés des néons sur la peau. Forme blanche et imposante, il ne l'a remarqua qu'au bout d'un moment, observant le corps fragile dans l'écrin de fourrure. Un regard orangé et lumineux croisa le sien vert et terne, et doucement ses lèvres se rehaussent en sourire amusé. Il la suivit des yeux, intrigué, observant cette femme qui ne semblait pas faire partie de la masse des spectateurs, trop sûre d'elle, trop extravagante.

L'alcool dans la tête, il s'approcha, venant s'accouder au bar à quelques pas d'elle, un  sourire et un regard pour elle. Intrigante et précieuse poupée  dans sa boîte de fourrure, aux yeux dorés qui pour la nuit l'avait déjà séduit. Tout cela n'était qu'une parade. Une parade face à la nuit et la solitude.
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