Il y a environ une semaine, Yemeth a été contacté par une société qui semblait avoir besoin de ses services dans le but d'aider l'un de leurs employés dit "particulier". Sans avoir vraiment le temps de réfléchir au pourquoi du comment, il s'est retrouvé face un grand patron, avec un dossier qu'on lui a collé entre les mains. Bien sûr il était question de devenir un régulier, et donc, d'avoir droit a un petit salaire. Rien de bien folichon mais largement suffisant pour compléter ses semaines. L'androïde n'a donc pas pu refuser. Tout semblait honnête? Il s'agirait de simplement s'assurer qu'un certain Numa.. Maggiorano, ne se laisse pas bêtement dépérir.
La lecture aura été rapide. Les notes laissés lui laissait une curieuse impression de déjà vu. Yemeth n'avait encore jamais eut vraiment affaire a des humains classés "a part" par rapport a leur société, pourtant. C'est que, aussi étrange que cela puisse paraître, même entre eux il arrive qu'il y ai des rejets. Un vilain petit canard qu'on repousse sans réelles justifications, c'est un peu triste.
Moins d'une minute.
Son doigt tendu devant la sonnette restait figé tandis que ses yeux étaient rivés sur le cadrant de la montre a gousset dépassant de la poche de son pantalon. Quitte a être vieux jeu, autant l'être a fond.
Première mission? L'infiltration! Afin de ne pas chambouler son quotidien, il a eut pour pensée d'imiter les habitudes du garçon. C'est la raison pour laquelle à 11h30 pile du matin, son indexe poussait le bouton de la sonnette. A l'ouverture de la porte, il le saluerait en utilisant la bonne gestuelle: le langage des signes étant familier a son nouveau protégé, ça lui plairait sans doute? S'il pouvait éviter de lui faire entendre sa voix, au début, ça serait sûrement mieux.
(Bien le bonjour jeune homme! Je suis censé être votre..)
Argh. En une semaine il n'a pas été foutu de tout apprendre. Pour une fois qu'il s'était dit qu'il apprendrait sans logiciel pour ne pas trop abuser de sa pauvre mémoire.
(Précepteur. Ou un terme s'en rapprochant. Je ne serais là qu'une fois par semaine, je vous rassure. Qu'en dites-vous?)
Léger doute.
(Votre grand patron vous a averti, je crois?)
Numa Maggiorano
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Mar 13 Aoû - 22:13
Yemeth & Numa
La clef qui n'ouvre pas que les portes
Clic-clic-clic.
11h21. L'intrus n'allait pas tarder à arriver.
Numa balaya du regard les écrans de l'ordinateur, puis il ferma toutes les fenêtres de navigation. Il s'était mis un rappel pour 11h24, mais comme il ne parvenait plus à se concentrer suffisamment, il arrêta là. Il enregistra le rapport de ses activités sur deux clefs USB ; la première serait pour son patron. La seconde pour lui, au cas où la première serait perdue, ou qu'elle ne fonctionnerait pas correctement. Il supprima ensuite les fichiers originaux de son ordinateur, il vida son historique, il vida la corbeille. Il vérifia ensuite s'il restait une trace de son activité, au cas où. En attendant 11h24, Numa rouvrit Tor, puis il vadrouilla sur le dark web à la recherche de son obsession du moment : HumaNova. S'il trouvait sur leurs sites que les mérites que l'entreprise s'octroyait, il était plus difficile de savoir d'où venaient les sujets d'expérimentation. Il y avait le même nom, qui apparaissait en boucle, tel le slogan d'une publicité. C'était tout.
Son téléphone sonna, Numa éteignit l'alarme, et il referma son navigateur. Il inspira, et il expira, profondément en fermant les yeux. Sur sa chaise de bureau, il se balança d'avant en arrière. Il n'avait pas l'intention de se laisser avoir par l'anxiété, hors de question. Il pouvait être plus fort que ça. Certes, plusieurs mois avant, il avait fait une crise d'angoisse dans une pharmacie, car il avait manqué son anti-spasmodique, mais c'était de l'histoire ancienne ! Le jeune homme s'était préparé, jour après jour, au changement qui aurait dans sa vie. Son employeur avait assez de considération pour lui, et il l'avait prévenu que son habituelle aide-ménagère désirait prendre sa retraite. Par conséquent, il emploierait une nouvelle personne. Puis, quand l'heureux élu fut désigné, il le prévint qu'il ne s'agissait pas d'un humain. Sans doute parce qu'un androïde était mieux qualifié ; après tout, un mode de pensée binaire lui correspondait mieux. Pas de jugement, pas de remise en question de ce qu'il ressentait.
11h27. Il devait bientôt arriver, Numa espérait qu'il soit à l'heure. 11h30. Il détestait les heures fixes comme ça, alors il avait intérêt à être à l'heure. Et si quelque chose arrivait ? Si l'androïde se retrouvait à court de batteries ? S'il se faisait tabasser dans la rue par des tarés ? On était à l'abri de rien. Numa fixait l'horloge de son ordinateur, tandis que son corps continuait ses mouvements de balancier. Il en avait besoin, et il valait mieux jouer au débile mental maintenant, plutôt que devant un parfait inconnu. Quoique... un androïde n'était pas en mesure de porter un tel avis sur ça.
11h30. Ça sonna.
Numa sursauta, il se cogna le genou contre la table. Il n'exprima pas la douleur, mais il la ressentait ; il aurait un joli bleu. Tant pis. Il se leva, il respira profondément en essayant de dompter son stress. Il se répétait qu'il n'avait aucune inquiétude à avoir. Il se dirigea vers la porte, et il l'ouvrit à 11h31.
Le machin sur lequel il tomba le fit sursauter. Rouge. Rouge. ROUGE. Il ouvrit la bouche, comme pour reprendre son souffle, et il écarquilla les yeux. ROUGE. Avec plein de détails, trop de détails. Ses yeux ne savaient pas trop sur quoi se focaliser, entre cette AFFREUSE COULEUR ROUGE, son accoutrement, son monocle en train de refléter la lumière, les poils en tout genre. Chose informe, hirsute, difficile à définir. Numa en déconcentré, ça se voyait à son regard qui détaillait l'androïde, sans rester plus d'une seconde au même endroit. Rouge. Il ne répondit pas tout de suite, en réalité, il lui fallut plusieurs minutes pour se rendre compte que le Machin lui avait parlé en langage des signes. Et lorsque ça rentra dans son cerveau, avec mollesse, il se détourna. Il essaya de se rappeler de ce qu'il avait pu signer, ses mains étaient rentrées dans son champ de vision. Au final, il se contenta de refermer la porte une fois que le Machin fut chez lui.
Numa colla son dos contre la porte, il y tapota le sommet de son crâne. Il était frustré que son patron, habituellement attentif à ses besoins ait oublié cet aspect ; trop de détails. Ce n'était pas insurmontable, mais il devait redoubler d'efforts pour interagir. Puis, il tapota l'épaule du Machin. Au fond, il ne se rendait pas encore compte qu'il était ravi qu'il parle le langage des signes. Jamais personne ne le faisait. Le plus sarcastique, c'était qu'une telle préoccupation venait d'une machine.
Comme quoi, ils n'étaient pas si différents.
Sans le regarder, le corps tourné de trois quarts, Numa lui répondit en langage des signes. Ses gestes étaient habiles, il était un peu trop content de communiquer ainsi, comme en témoignaient le tremblement dans ses mains et les phrases précipitées qu'il signait.
(Précpéteur est un mot un peu vieillot, à moins que tu aies reçu l'ordre de m'enseigner quelque chose.)
Uh... un peu trop brutal. Mais Numa mettait toujours un point d'honneur à rectifier les erreurs des autres, il avait déjà corrigé son psychiatre sur des fautes de français et d'anglais qu'il avait fait. Les gens n'appréciaient pas toujours.
(Une fois par semaine, vérifier que je suis vivant, et que j'ai correctement mangé : je sais. Yemeth.)
Numa ne précisa pas que son patron lui avait donné son nom.
(Tu es quoi au juste ?)
.
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Yemeth
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Mar 13 Aoû - 23:47
Première vue, première erreur. Aurait-il manqué de discernement? Non, on lui avait bien avancé que Numa serait enchanté a l'idée de communiquer via langue des signes. Visiblement il avait aussi été prévenu de son arrivée. Le bonhomme semblait choqué pourtant. Enfin, au moins il le laissait entrer. Il évite le contact visuel. Sans doute son apparence, donc? Yemeth observait le nouvel environnement sans se désintéresser de son protégé pour autant. Tremblote, distance posée. C'était compréhensible. Le robot est nouveau et visiblement, ses côtés flashy déplaisent vraiment. A noter en conséquence: changement de tenue prévue a son prochain passage. Un tissus plus terne, de préférence, au vu des teintes trouvables dans cet appartement.
(Androïde. Je m'occuperais de votre dîner ainsi que plusieurs tâches ménagères si besoin est. Eventuellement, vous tenir compagnie un petit moment si vous n'y voyez aucun inconvénient.)
L'endroit semblait tellement vide malgré l'ameublement. N'importe qui aurait eut l'impression de squatter l'antre d'un ermite geekos. Pour Yemeth, tout avait l'air seulement de manquer d'un peu de.. d'aération? Le logis, même sans renvoyer d'odeurs ou sons, dégageait quelque chose de.. triste. C'est du moins la faible impression que la machine pouvait avoir.
(Je ne voudrais pas vous presser, ni m'imposer excessivement. Me permettriez vous de repérer le nécessaire? Voyez ça comme une demande pour.. visiter votre chez-vous.)
Précision nécessaire. Numa prend tout au premier degré. Les gestes se voulaient lents. Manque d'habitude, mais aussi pour s'assurer de ne pas commettre d'autres fautes, tout en restant parfaitement compréhensible.
(Si vous préférez être tutoyé, n'hésitez pas a me le faire savoir.)
Un sourire.
(L'on m'a fait remarquer aussi que je peux me montrer bavard. Si c'est un problème, je peux y remédier.)
Numa Maggiorano
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Mer 14 Aoû - 2:10
Yemeth & Numa
La clef qui n'ouvre pas que les portes
Mauvaise réponse ? Mauvaise question, plutôt. Numa ne réagit pas, il attendit que Yemeth termine de signer. Il le laissa admirer son intérieur, parfaitement ordonné. Chaque chose était à sa place, et si elle mouvait légèrement sur la droite, il pouvait le remarquer. Seule sa table basse n'était pas en état, elle était complètement bancale ; elle tenait debout par miracle. Numa continuait de tapoter son crâne contre la porte, sans se faire mal, obéissant à un rythme qui lui était propre. Numa s'en décolla au bout d'un moment, les mains tremblantes, la respiration un peu trop rapide. Au moins, son patron l'avait suffisamment préparé à ça. Il avait le contrôle sur la situation, et Yemeth était suffisamment clair ; il ne le mettait pas à l'aise, mais il ne déclenchait rien de grave. Tant que Numa ne le regardait pas trop, il n'avait pas à s'en faire. Il lui était déjà arrivé de faire des surcharges sensorielles dehors, dans le métro par exemple, à cause du bruit, des lumières, des gens. Là, il était seul, chez lui, avec l'intrus tout rouge. Un androïde. Pas un être humain. Un androïde.
Numa se rapprocha, il lui tapota l'épaule, afin de lui signaler sa présence. Il fixa un point derrière Yemeth, un comics en particulier dans sa bibliothèque.
(Je sais que tu es un androïde, quand je te demandais ce que tu étais, c'est parce que j'ai rarement vu des bot comme toi. À part dans les conventions. En photos.)
Numa faisait allusion au cosplay, et à toutes ces choses-là. Yemeth l'intriguait beaucoup, il n'aurait pas eu autant d'intérêt s'il n'avait pas été un androïde, et s'il n'avait pas utilisé le langage des signes. Numa songeait déjà à faire des recherches sur lui, sur son modèle, son occupation. Il ne voyait pas son entreprise avoir acheté un tel androïde, à moins si c'était pour un évènement particulier, et qu'ils ne savaient pas quoi en faire. Numa marcha devant Yemeth, faire le tour du propriétaire ?
(Me tutoyer, me vouvoyer, je m'en fiche, fait comme tu veux. Reste plus longtemps si tu veux.)
Tant que Yemeth ne se mettait pas à toucher à ses affaires, ça le ferait. Il lui tapota encore l'épaule, il lui désigna la tente, avec le futon, et la petite lampe en forme de chat qu'il avait laissé allumer.
(Je dors là.)
Il désigna l'ordinateur, avec ses quatre écrans.
(Je travaille là.)
Puis, Numa montra le canapé, face à la table-basse cassée.
(Si tu ne sais pas quoi faire, tu peux te ranger là.)
Oui, bien rangé. Il avait bougé les mains avec beaucoup de lenteur, sans appréhension, mais comme pour être certain que Yemeth comprenne bien à quel point c'était important. D'ailleurs, il y avait une tache sur le plancher, le vestige de sa tasse que Super-Caissière avait lancé sur le mur. Il se posta devant ses bibliothèques, il se balança un pied sur l'autre. Là, ses gestes perdirent leurs côtés mesurés, Numa tremblait un peu plus fort. Il peinait à contenir l'excitation qu'il ressentait à parler de ses comics, mangas, et figurines.
(C'est le Spider-Man, version Todd McFarlane, là, avec sa version de Venom. D'ailleurs, tu savais que Venom est l'ancêtre de Spawn ?)
Numa s'emporta dans une longue explication, silencieuse, sur Spawn, Venom, et les oeuvres de McFarlane. Puis, il passa au X-Men, en donnant moult détails sur le personnage de Légion. Son intérêt spécifique se traduisait par l'aspect très professoral qu'il employait, il signait les dates, il détaillait certaines anecdotes, en expliquant pourquoi certaines bandes dessinées se trouvaient précisément là, et pas à un autre endroit. Il montra aussi quelques mangas, notamment des versions rééditées d'Akira d'Otomo, là, Yemeth eut droit à tout un cours sur l'histoire du film sorti en 1988. Tout en bas d'une des bibliothèques, plus ou moins empilées, se trouvait des livres de français, datant de son arrivée à Montréal.
Enfin, une fois qu'il termina, il montra à Yemeth la cuisine, avec ses plats dans le réfrigérateur ; chacun comportait une étiquette, avec la date de péremption et le jour de la semaine associé. Sur les placards se trouvaient plusieurs feuilles plastifiées, indiquant des actions, des rappels, comme par exemple sur la façon de préparer du capucino, que faire lorsqu'on cassait un truc, etc. Dans les placards, il y avait les assiettes, en plastique, de même que les couverts, là aussi en plastiques. Numa signa :
(Tu as des questions ?)
.
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Yemeth
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Mer 14 Aoû - 13:22
Convention, convention... ce genre de réunion géante dans des espaces énormes, avec plein de monde? Il est vrai qu'on l'a déjà visualisé aisément dans ce type de milieu. A cause des couleurs flashy, ou du design sûrement. Qu'il s'agisse de réunions entre déguisés, ou entre fans de jeux d'arcades, Yemeth serait probablement clairement dans son élément. Il n'est pas passe partout c'est un fait. Mais qu'aurait-il a répondre du coup? Quel détail pourrait-il donner au garçon? Que celui-ci recherche-t-il comme données?
Bon, ensuite. Les politesses il s'en moque assez. Au moins ça permettrait à l'androïde d'être assez direct si nécessaire. Ce qui le choquait d'ailleurs, fut plutôt le "coin sieste" que Numa s'est arrangé. Ca ressemblait plus a une zone de camping. Donc. Première prévision: vérifier que ce qui lui sert de matelas soit suffisamment épais. Sinon, tenter de lui faire adopter un autre style de vie, au moins pour qu'il ne se bousille pas le dos a la longue.
Ensuite. Autant d'écrans pour un seul bédoin? Etait-ce vraiment nécessaire? S'il en possède quatre, oui. Yemeth pouvait aisément deviner que Numa n'exécutait pas qu'une tâche a la fois, ce qu'il connait et comprend parfaitement. Deuxième prévision: veiller a ce qu'il n'ai pas les yeux rivés sur un écran trop longtemps. Lui permettre de poser son regard sur autre chose pour ne pas l'user trop rapidement. Simple idée.
Ensuite. Le garçon a bien utilisé le terme "ranger". Yemeth devait donc s'attendre a être traité d'avantage comme un objet perfectionné plutôt qu'un être humain. A moins que, hypothèse, il ne fasse pas la distinction entre les deux entités. Possible. Ce comportement un peu désordonné tout en restant dans l'optique que chaque chose a sa petite place précise, renforce davantage l'impression que la machine a eut tantôt: de l'incohérence.. "logique"? Ce serait un étrange concept. Troisième prévision: réparer la table basse.
Numa lui présentait la bibliothèque chargée de nombreuses oeuvres, et partait peu après dans le longues explications. N'importe qui re-sentirait toute la passion qui anime le petit bonhomme a ce moment là! Il a la bougeotte, enchaîne les signes, passe d'un sujet a un autre en faisant un rapprochement ou en dérivant sur un autre sujet parfaitement maîtrisé.
Le sourire de Yemeth s'était élargi tandis que son vis-a-vis en finissait avec son monologue gestuel. Un sourire qui n'indiquait non pas "c'est bien mon grand. maintenant soyons sérieux." Non, loin de lui soit cette pensée. Au contraire. Le valet a parfaitement retenu l'essentiel. Il aime s'intéresser à différentes passions, ça le rapproche un peu des humains.
Des question? Son professionnalisme est censé le pousser a questionner sa façon de vivre, sa personne. Son sérieux devrait naturellement lui permettre de se lancer sur le plus important.
(Je me demande si Belazikkal sera toujours apte a remplir sa mission. Plus le temps passe et plus il prend le risque d'échouer? Se lier d'amitié pour sa cible est un problème j'imagine. Il aurait dû garder ses distances avec Spawn.)
Un sujet lui rappelant vaguement une réalité.
(Bon! Mais dis moi, que souhaiterais-tu manger ce midi? On ne peux pas parler comics sans rien dans le ventre, hein?)
Pour appuyer son propos, il fouillait ce qui faisait office de cuisine: la plupart des casseroles avaient l'air a peine usées.
(Tu ne prends quand même pas que du réchauffé?)
Tient, ça serait une idée d'activité pour le tirer un peu de son monde virtuel. Cuisiner des petits trucs simples et sans risques. Pour l'heure, il vaudrait mieux commander un plat simple, peut être?
(Numa, poussin. C'est pas très sain de dévorer uniquement des comics. Regarde donc aussi quelques cartoons! C'est bien, les cartoons. Non?)
Il ôte sa veste, la replie, puis la pose sur la table basse avant de remonter ses manches.
(Au fait. A ton avis. Saitama peut battre Superman?)
Rester en terrain familier. Une approche pas très subtile, certes.
(Il faudrait que j'évite de changer de sujet comme une girouette, pardonne moi. Je commande un...)
Comment déjà? Ah. oui.
(Bento?)
Numa Maggiorano
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Mer 14 Aoû - 14:10
Yemeth & Numa
La clef qui n'ouvre pas que les portes
(On peut considérer ça comme une force et une faiblesse.)
Fit Numa, en parlant de Spawn et de Belazikka, sans rentrer dans les détails, ce coup-ci. L'amitié était encore quelque chose de chaotique pour lui, il n'arrivait pas trouver une définition appropriée. Enfin, dans la cuisine, Numa s'appuya sur le plan de travail, il tira sur le bas de son t-shirt. Chez lui, il ne se cachait pas sous ses sweats à capuche, mais il n'aimait pas spécialement qu'on voit ses bras. Certes, il ne s'attendait pas à se faire juger par l'Intrus, il ne pensait pas les androïdes doués de cette capacité. C'est ce qu'il crut, jusqu'à ce que Yemeth s'alerte sur son régime alimentaire. Curieux. Réaction un peu trop vive pour une machine, non ? Numa lui répliqua :
(Si. Ce sont les plats que la personne précédente avait faits. Je ne suis pas considéré apte à cuisiner. Je suis allergique au gluten, et je ne supporte pas certaines textures. Au moins, là c'est équilibré et facile.)
Depuis qu'il avait poignardé quelqu'un, sans jamais expliquer son geste, on évitait les sources de danger. Depuis qu'au centre psychiatrique, on l'avait vu capable d'auto-mutilation dans ses moments de rage, on évitait de lui mettre entre les mains des objets dits « dangereux ». C'était pour cette raison que la plupart des ustensiles étaient en plastique, d'autant plus que son psychiatre devinait des pensées suicidaires, comme le témoignaient ses cicatrices aux poignets. Il posa les mains derrière lui, sur le plan de travail, en se concentrant pour ne pas respirer trop fort. Puis, le « poussin » se dessina dans les doigts de l'androïde. Poussin. Pourquoi lui donnait-on des surnoms pareils ? Un poussin, c'était quelque chose de fragile et de duveteux. Il répliqua :
(C'est Numa, tout court. Et je ne dévore pas les comics, ce n'est pas bon pour l'estomac. L'encre peut être un poison, et le papier n'est pas nourrissant. Et je préfère lire que regarder, c'est moins fatigant.)
Sans l'avertir, Numa retourna dans le salon. Il se dirigea vers son ordinateur, et il se laissa tomber dans sa chaise de bureau. Son pied tapota contre le sol, il continuait d'observer l'androïde en coin. Les sourcils froncés, toujours, comme s'il était en train de réfléchir à quelque chose de complexe. La question vint, un classique. Numa n'y répondit pas tout de suite, le monocle de Yemeth était en train de refléter la lumière, la petite lampe en forme de chat changeait de couleur. Il peinait à se concentrer sur la question, ses yeux se détachaient constamment de l'androïde avant de revenir sur son monocle. Il leva les mains, afin de répondre, mais il se contenta de rentrer la tête dans les épaules. Près de son oreille, il frottait son pouce contre son index, ou il bougeait les autres doigts, doucement. Au final, il se leva soudain. Il se planta devant Yemeth, et il se contenta de lui prendre son monocle, sans demander son autorisation. Geste impoli de l'extérieur, mais qui une fois que le monocle fut posé sous son bureau, dissimulé dans un coin où il n'allait pas réfléchir la lumière, lui permit de renouer lien avec l'androïde.
(Le principe de Saitama est de pouvoir battre n'importe qui en un seul coup. C'est la règle du personnage, alors Superman perdrait. Ou il reviendrait à la charge, mais ça donnerait un combat inutile et fatigant.)
D'ailleurs, Numa prit la veste de Yemeth — toujours sans lui demander —, et il la rangea sur le canapé, histoire de ne pas trop l'avoir dans son champ de vision. Il le traitait... comme il aurait traité n'importe quel être humain. Sa condition d'androïde n'y changeait rien, donc oui, il paraissait souvent pour quelqu'un d'impoli ou d'indifférent aux autres.
(Tu n'es pas une girouette. Mais changer de sujets. C'est sans doute un problème lié à ton code. Ou tu as été programmé pour pouvoir changer de sujet ?)
Vraie question. Si Yemeth n'avait pas fait remarquer qu'il ne devrait pas changer de sujet, Numa ne l'aurait pas noté. Il retourna sur sa chaise, et il lui signa :
(Je mange à 12h21, un bento est un terme japonais pour désigner un panier-repas que l'on prend avec soi au travail, ou à l'école. Cependant, même si je travaille chez moi, je reste chez moi.)
Pourquoi ne pas utiliser les bons mots ? De l'extérieur, il passait pour un Monsieur-Je-Sais-Tout qui perdait son énergie à expliquer aux gens pourquoi ils avaient tords. Ce n'était pas de sa faute, ils n'avaient pas à être vexés parce qu'il le leur faisait remarquer. D'ailleurs, un androïde, ça pouvait être vexé ?
L'androïde pensait répondre, mais se ravisait une première fois. La seconde aussi, a la découverte de la façon que Numa a de tout prendre au premier degré. C'est qu'il donnait matière a réfléchir le petit canard. Si le moindre signe devait être prit littéralement il devait bien peser ses mots. Enfin, ses gestes, en l'occurrence. Pour le troisième essai, il se stoppait une nouvelle fois. Inutile de débattre quand tout est déjà prévu et vu, hein? Jusque là tout n'était question que de logique. Chaque chose a la sienne. Chaque objet a sa place, sa définition, son utilité (ou inutilité?). C'est pourquoi a la question de ses codes, Yemeth put s'autoriser a réagir naturellement. Il sera coupé par le garçon qui lui donnait la définition d'un bento. Eh bien! On lui avait rarement donné l'occasion de rester aussi silencieux. Il est temps de rattraper le coup.
(Ce sera donc un Bento. Pour Midi vingt cinq. Ca me semble parfais! On fera en sorte de créer quelque chose avec des produits frais, la prochaine fois. C'est pas très sain de cultiver des salades mortes et des champignons sous plastique.)
Un court arrêt. Il reprend derechef dans le but de couper Numa:
(Je sais. Tu n'es pas jardinier, tu ne cultive rien. Je sais. Tout ce qui se trouve dans ton réfrigérateur sera par définition, frai.)
Il ouvre le frigo puis reprend:
(Je voulais simplement signifier que laisser autant de chose pourrir dans une boîte glacée pendant des jours voire des semaines... ce n'est pas l'idéal pour un être vivant! Y'a pleins de trucs sans glutens qui seraient meilleur en sortant d'un jardin plutôt qu'un.. tupperware..?)
S'il avait pu soupirer, il l'aurait fait trois fois.
(Je suis ravi de ne pas avoir un sens de l'odorat trop développé.)
Sa mine un peu dégoûté en refermant le frigo se fait vite évincé par un sourire semi-amusé:
(Pour aujourd'hui je ne vais trop t'embêter, promis. Tu mangeras à 12h21. Ce que tu veux. Je réparerais uniquement la table pour que tu y trouve un meilleur appui. Je ne t'envahirais pas davantage, mais prépare toi a manger un truc différent la prochaine fois. Qu'est-ce que tu en dis?)
L'androïde lorgnait un peu sur son manteau, curieux. Numa avait des petites habitudes bien encrées dans son quotidien. Tout chambouler aurait l'effet d'une bombe. Ce qui n'était pas le but recherché. Au contraire. Le but serait de revoir un ou deux détails, pour son confort sur la durée. Yemeth le laisserait donc le bousculer, bouger ses affaires, sans broncher tant qu'il n'abîme rien.
(Dis moi, qu'est-ce qui te repousse le plus? Ma tête? Mon manteau?)
Il s'attend évidemment a de la franchise. Ca aurait le mérite d'être clair et il saurait prendre une décision par la suite.
Numa Maggiorano
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Mer 14 Aoû - 16:59
Yemeth & Numa
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(12h21.)
Numa y tenait. Les heures bien fixes, comme 11h tout pile, ou 11h30 le désorientait. 12h21. Parce qu'à 12h16, son téléphone sonnait pour lui rappeler qu'il devait manger. 12h18, il sonnait à nouveau. Et Numa se levait donc, il se dirigeait dans sa cuisine, il sortait du réfrigérateur le plat du jour — hors de question de manger le plat du mardi avant le plat du lundi, par exemple —, il le faisait réchauffer. Quand le micro-onde sonnait, il était 12h21. Et à 12h23, il était déjà derrière l'ordinateur. Parce qu'évidemment, il mangeait derrière son écran. Pourtant, il ne travaillait pas vraiment. Généralement, il naviguait sur internet pour ingurgiter en même temps que la nourriture une grande quantité d'informations, en lien avec son intérêt spécifique du moment. Depuis plusieurs jours, c'était HumaNova, parfois ça pouvait être de la philosophie, des relectures d'Asimov, ou encore les nouvelles technologies, comme la réalité virtuelle.
(Je mange tout avant que ça pourrisse.)
Signifia-t-il, en ayant l'impression d'être pris pour un enfant. Il allait vraiment se renseigner sur Yemeth. Il était trop différent de ce qu'il avait vu chez les androïdes. De par son apparence, sa façon de s'exprimer, il était la conception la plus bizarre et originale que les neurotypiques étaient capables de faire. Bon, Numa ne commentait pas son apparence, il ne supportait simplement pas cette abondance de rouge. ROUGE. ROUGE. ROUGE. Il se frottait régulièrement les yeux en lui parlant, à cause de la fatigue visuelle que ça lui procurait.
(J'ai l'estomac sensible, j'ai un régime strict. Toujours. La mauvaise odeur, c'est le lait. Je déteste le lait, mais on me laisse toujours une bouteille dans le réfrigérateur.)
La texture, le goût, l'aspect, la pellicule de gras qui émergeaient lorsqu'on en versait dans un verre, autant de choses qui lui donnaient des frissons de dégoût. Il avait quelques trucs surgelés, quelques conserves, et plusieurs pots de capucino soigneusement entassés dans un coin du placard. Au cas où. C'était toujours la même marque.
(Ne t'embête pas pour la table, je mange derrière mon ordinateur.)
Numa inspira, il continuait de jouer avec ses doigts près de son oreille, en se pinçant la lèvre inférieure, lorsqu'il ne signait pas.
(Non. C'est quoi quelque chose de différent ? C'est trop stressant.)
Oui. Oui. Il n'était pas encore prêt à trop de changements dans sa vie. Peut-être plus tard, après six mois, quand il aurait accepté la présence de Yemeth dans son quotidien, sans sursauter dès qu'il rentrait dans son champ de vision. Et puis, peut-être que l'androïde prendrait la fuite avant. Au moins, il se comportait avec lui avec plus de respect et d'attention que la plupart des humains. Déjà, il ne cassait pas ses affaires, ou il ne se mettait pas à crier de façon aléatoire pour le plaisir de crier. Ou il ne s'imaginait pas qu'il se rapprochait dans le but de l'embrasser ; il fallait avoir un bug dans le cerveau pour arriver à cette conclusion.
Yemeth posa ensuite LA question.
Numa n'en fut pas d'abord réceptif, il l'avait vu, il avait conscience de la question, mais il n'y répondit pas. Il gardait la tête dans les épaules, la tête tournée de trois quarts, afin d'avoir une vue dans son ensemble. Ce genre de trucs lui rappelait le premier rendez-vous que sa mère avait eu avec Edwin. Elle ne lui avait pas dit qu'elle allait voir un homme, mais Numa avait noté le changement dans sa tenue. Un e robe rouge, avec un col en V, sa taille marquée, et surtout avec des fleurs blanches partout. Quand elle lui avait demandé ce qu'il en pensait, le gamin, alors âgé de douze ans, lui avait répondu que c'était moche. Un coup au visage en réponse, elle avait tourné les talons. Yemeth avait raison de s'attendre à de la franchise, car Numa n'avait pas le moindre tact.
(Quand je t'ai demandé ce que tu étais, c'est parce que ton aspect est tellement bizarre et chaotique qu'il me déconcentre. Je ne sais pas ce que tu es, oui, un androïde, mais tu n'es pas très humanisé. Ton chapeau, ta veste, ce sont des éléments de décorations. On dirait qu'on a expérimenté quelque chose avec toi, une idée vague, avec beaucoup trop de détails. Ton monocle n'a aucune utilité, mais il est pénible parce qu'il reflète la lumière. Ta veste a des lignes.)
Numa lui dénombra d'ailleurs le nombre de lignes qu'il avait vu, avec exactitude.
(Et tu es tout en rouge. Je déteste le rouge. Quand je dis que je déteste quelque chose, ce n'est pas parce que ça ne correspond pas à mes goûts. Dans le cas présent, le rouge me fatigue les yeux, c'est douloureux de te regarder. Et pour répondre à ta question.)
Numa marqua une pause, il garda les mains levées en l'air, à la hauteur de sa poitrine. C'était la première fois qu'on lui posait une telle question.
(Je tetrouve moche, mais pas repoussant. Ton rouge me repousse, mais c'est un détail., ce n'est pas toi que je trouve repoussant. J'ai rencontré des humains bien plus repoussants que toi. C'est agréable de pouvoir communiquer avec le langage des signes. Habituellement, je n'y ai droit que dans le centre pour les gamins attardés dans lequel je me rends plusieurs fois dans le mois. Ça change. Tu l'utilises parce que tu as rencontré des personnes sourdes ?)
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Yemeth
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Mer 14 Aoû - 17:36
Pour ce qui est des repas, ce ne serait pas demain la veille qu'il parviendrait à lui faire adopter de meilleures habitudes. Etait-ce vraiment nécessaire de le laisser se cantonner a ces trucs tout fais réchauffé? Sans même y avoir goûté Yemeth devinait que ça devait être plus fade. A cause de ce qu'on lui a apprit, peut être.
L'androïde rouvrait le frigo une seconde. En effet. Le lait, si beaucoup apprécient, ça ne reste pas une boisson a favoriser. Autre idée: du jus de fruit maison! Que dirait-il de découvrir ça? Juste ça. Seulement ça. Un jus de fruit de sa composition. Au pire il recrachera, au mieux il aimera et ce sera bon pour sa santé.
Le sujet passait a la trappe en enchaînant sur la fâcheuse question. Fâcheuse? A voir. Visiblement ça le perturbait suffisamment pour réellement le rendre mal. Le rouge est effectivement une couleur claire. Souvent associée a la colère, au sang, a de la violence. C'est une teinte vive. Le pire des choix a faire pour venir a la rencontre de Numa.
(Le chapeau? Oh! Tu parles de ça?)
Il pointe du doigt ce qui peux s'apparenter a des oreilles assez similaires a celles d'un renard trop chevelu. Ces dernières se redressent sur le sommet de sa tête, avant de se tirer vers l'arrière.
(Un accessoire que le commanditaire a trouvé amusant d'ajouter, va-t-on dire! Quoique accessoire ne me semble pas tout a fait correct, puisque je ne peux pas m'en défaire.)
Il lui adresse un sourire amusé:
(Décidément, j'ai vraiment tout fait de travers. J'en suis désolé, Numa. La prochaine fois je viendrais.. disons.. avec un bonnet? Je mettrais quelque chose de bleu, peut être. Et noir. Quelle couleur ne détestes-tu pas?)
La question ne visait pas a choisir une tenue pour s'adapter entièrement a ses goûts. Si il ne déteste pas le gris, il pourra en porter. Non. Noir, terne, qui se perd parmi le reste, se mélange a tout. Noir, c'est bien. Le bleu, couleur paisible évoquant le calme, une étendue vaste. Sans doute plus appropriée. Yemeth avait tiqué au mot "attardé". Etait-ce de cette façon qu'il les percevait vraiment, ou était-ce une image qu'on lui avait collée sous le nez en en faisant une affirmation? Le robot ne pu s'empêcher de trouver ça bête.
(Je l'ai appris pour toi.)
Simplement.
(J'ai trouvé ça..)
Il passe une main sur son visage, relève une mèche, puis plonge sa main ganté dans sa poche pour en extirper un portable. Il tape a la hâte, fait un signe ou deux, rapide, pour l'avertir qu'il allait approcher. Yemeth lui confie ensuite l'objet pour une durée indéterminée. Sur l'écran, une page blanche avec un mot.
"Intéressant."
Il tend la main pour le lui reprendre. Tape autre chose.
"Ma voix pourrait t'être insupportable! Je ne voulais pas te gêner. J'ai appris. Si tu le souhaites tu peux entrer ton numéro, comme ça nous pourrons discuter sans que tu aies a me regarder."
Numa Maggiorano
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Mer 14 Aoû - 18:34
Yemeth & Numa
La clef qui n'ouvre pas que les portes
Yemeth avait. Des. Oreilles.
DES OREILLES.
Avec beaucoup de poils, une fourrure duveteuse. ET ELLES BOUGEAIENT EN PLUS.
Numa redressa la tête, il fronça les sourcils, mais ce fut la seule réaction qu'il sembla avoir. Autant il ne paraissait pas plus intéressé que ça, alors qu'au fond, il trouvait que c'était VACHEMENT COOL. Un androïde avec des oreilles ! D'un côté, il se demanda quel était l'intérêt de lui avoir ajouté ça, d'autant plus qu'il n'y avait pas d'utilité particulière. Et de l'autre, il était fasciné. Il avait envie de lui poser plein de questions, et il plaqua la main sur son bureau pour s'empêcher de le faire. Ses doigts se crispaient sur le bureau, tandis qu'il retenait le flot d'interrogations en train de le submerger. Il avala sa salive, il inspira, puis il soupira. Il tourna la tête sur le côté ; oui, il devait se renseigner un maximum sur lui. Au moins sur son constructeur.
Numa releva les yeux sur Yemeth, quand ce dernier lui dit en langage des signes qu'il reviendrait avec un bonnet. Spontanément, le jeune homme s'écria :
« N-n-n-non ! »
Puis il se mordit la langue pour lui avoir fait entendre sa voix bégayante. Il fixa alors ses pieds, le corps tendu. Il s'était emporté, c'était mal de s'emporter. Il faisait rarement preuve de spontanéité, ce n'était pas dans sa façon d'être. Mais... il arrivait que parfois, ce genre de miracle se produisait. D'ailleurs, il maîtrisait un peu moins sa respiration, légèrement sifflante. Les battements de son coeur s'étaient accélérés dans sa cage thoracique, si bien qu'il ne signa pas pendant quelques minutes. Histoire de se remettre de ses émotions, et ne pas paraître trop... comme un nerd. Bon, c'était peut-être déjà perdu, mais... YEMETH AVAIT DES OREILLES DE RENARD.
Et c'était reparti pour un tour.
(Pas la peine pour le bonnet. Et le bleu est ma couleur préférée.)
Comme pouvaient le témoigner ses vêtements. Sa penderie était pratiquement composée que de bleu, que ce fut avec ses jeans, ses sweats, ses caleçons. Même ses chaussettes. Numa avait le souci du détail. Soit ses chaussettes étaient rayées en noir et bleu, soit elles étaient bleues avec un liseré noir. Il préférait le bleu foncé au bleu clair qu'il trouvait trop doux pour un garçon.
Bref. Revenons à nos Yemeth. QUI AVAIT DES OREILLES DE RENARD (si on l'avait oublié entre temps). L'androïde lui signala qu'il avait pris le langage des signes pour lui. Ah. Numa garda le silence, enfin s'il était possible de faire plus silencieux que deux individus — humain comme machine — en train de communiquer via des gestes de la main. Il se balança d'avant en arrière, il fit grincer sa chaise de bureau. Il ramena ses genoux contre sa poitrine, qu'il encercla de ses bras. Pour lui, hein ? Une telle attention de la part d'une machine, c'était possible ? À quel moment son code lui avait fait prendre cette décision ? Pour lui. Numa ne savait pas trop quoi faire de cette information, il ne le regardait plus. Cette fois-ci, ce n'était pas à cause de son apparence, mais à cause d'une gêne qu'il ressentait, pouvant s'apparenter à de la timidité. Il n'avait pas son sweat pour se cacher.
Le jeune homme aurait continué ainsi, si Yemeth ne s'était pas rapproché. Numa pencha la tête sur le côté, et il regarda le téléphone. Il avait un smartphone ? Surprenant. Numa écrivit quelque chose en réponse, et il lui montra l'écran du téléphone :
« Qu'est-ce qui est intéressant ? Et comment as-tu eu un téléphone portable ? D'ailleurs, est-ce que tu appartiens à mon entreprise ? »
Numa lui tapota ensuite l'épaule, histoire de lui signaler qu'il comptait parler via le langage des signes. Ses mains s'agitèrent à nouveau, tremblant plus ou moins fort.
(Non. Je préfère le langage des signes. Généralement, j'utilise mon smartphone pour que les gens puissent me lire, car la plupart du temps, ils ont le nez collé dessus, et ils ne connaissent pas ce langage. Donc, tu es une sorte de renard ? C'est moche et ridicule)
Parce que... On avait compris. Numa rentra cependant son numéro de téléphone dans le répertoire de Yemeth, en indiquant son prénom et son nom de famille, au cas où, il s'envoya un SMS sur son propre smartphone. Il l'attrapa, et cette fois-ci, il enregistra le numéro de l'androïde, avec comme surnom : Yemeth - Oreille de renard.
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Yemeth
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Mer 14 Aoû - 19:30
En autant d'années a se traîner ça et là pour servir et vivre parmi les humains, jamais Yemeth n'avait été aussi peu sûr de lui. Tantôt le garçon sera très réactif, tantôt il se calmera dans son coin, tantôt en bougeant nerveusement, tantôt parce qu'il s'agirait de tics? Comment distinguer parfaitement la partie énervement et enthousiasme? Un fond de culpabilité le poussait a se contenter de répondre bêtement jusqu'à présent. Il agit sur le tas. C'est dans ses habitudes. Dans ses codes. Sa tête. Son quotidien. L'androïde furry est du genre mère poule. S'il devait garder un caneton de temps a autres il se faisait un devoir d'apprendre a le connaître. Le comprendre? Pas nécessairement. Il n'est pas a sa place après tout. Il n'est pas lui. Il ne pourra jamais comprendre.
En revanche Yemeth peut tenter différentes approches pour qu'une cohabitation soit possible, pour le peu d'heures qu'ils auraient a passer ensemble dans la semaine. Ca semblait assez bien parti malgré l'erreur Rouge. Numa a l'ai d'un gentil garçon, peut être d'apparence spontané quand on prend note des réactions comme celle qu'il a eut tantôt, en déplaçant le manteau de l'androïde sans lui en toucher mot.
Au début un peu hésitant, il se poussait néanmoins a agir comme il le faisait a l'accoutumée. Numa n'est pas si différent des autres. Ses employeurs avaient mis l'accent dessus, oui. Mais il est humain. C'est un humain. A même titre que le voisin, la cousine, l'arrière grand tante par alliance, le facteur qui vient de se péter la gueule dans la rue d'en face. N'importe quel humain. Et son but, a Yemeth, est de veiller sur eux. Sur lui.
(Je suis.. comme un valet, un peu. Un majordome tient. J'appartient a une famille du nom de Ny. J'ai besoin de les aider. Donc, ton patron m'a proposé ce que tu pourrais comparer a un contrat a durée déterminée. Je suis a l'essai, pour le moment. Tu connais le but de ma venue après.)
Des phrases le plus claires possibles, des gestes fluides, assez lents pour ne pas l'assommer avec une couleur vive qui lui aurait autrement davantage sauté aux yeux.
(Mon commanditaire était un homme important. Sa fille a toujours été sa perle, sa vie. Il y tenait plus que tout au monde. Il avait besoin d'un robot serviable, pour lui, mais aussi basé sur un model qui plairait a sa fille. Je devais être polyvalent. Je devais ressembler a un truc que tu appelerrais "furry".)
Pourquoi eut-il cette sensation? Ce brin de nostalgie, alors qu'il ne les as jamais vu. Compassion? Non.
(La commande a été annulée.)
Numa ne trouverait jamais rien a ce propos sur le net, puisque à l'époque, son créateur devait s'occuper d'un tas de papiers. Il faisait tout via papier presque. Son entreprise démarrait a peine. Il avait été décidé que Yemeth serait un brouillon censé l'aider. L'anglais s'est plus impliqué qu'il ne l'aurait imaginé.
(Mon concepteur m'a quand même fini. Il aurait été ennuyeux de perdre trop d'argent. Il m'a vendu au Ny des années plus tard.)
Il esquisse un sourire qui se veut.. aussi rassurant que possible, malgré ses potentiels airs de tueurs en série.
(Le portable me permet de rester en contact avec la famille que je sert, les patrons pour lesquels je travaille, et, éventuellement, d'autres gens. Au cas où. C'est utile non? Je n'ai pas de "bloutousse" inséré dans le crâne, moi!)
Un arrêt, court.
(Le bleu donc. Je portais du bleu et du noir pour te voir. Mais dis moi, puis je formuler une demande. Non. Un service?)
Changement de sujet.
Numa Maggiorano
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La question paraissait naïve, mais Numa ne faisait pas encore le lien. Bien entendu, il savait que les androïdes étaient utilisés à diverses tâches. Il en croisait à son centre psychiatrique, il avait eu des thérapies en lien avec eux ; il se demandait pourquoi Yemeth était utilisé pour autre chose. Famille Ny, c'était noté. Ce nom était peu commun, il était certain de pouvoir retrouver une trace d'eux sur internet. Il ne fallait pas sous-estimer un nerd qui comprenait mieux un ordinateur que les êtres humains. Cependant, Yemeth lui apportait déjà des réponses. Numa regardait ses mains, sans donner l'impression d'être attentif. Il garda les genoux contre sa poitrine, en frottant son index contre son pouce. Une commande spéciale pour une gamine, qui fut annulée. Mh. Si l'on pouvait donner un ton, à sa façon de répondre à Yemeth via le langage des signes, l'on aurait pu souligner son sarcasme, et son agacement.
(Donc tu as été un caprice pour une enfant.)
Conclusion hâtive, Numa ne savait pas ce qui avait pu se passer. Peut-être qu'ils avaient manqué d'argent, peut-être que la gamine était morte, ou avait été séparée de son père. Cependant, c'était ce qui lui était apparu comme le plus évident. Numa lit la suite, et il répondit :
(Certains androïdes peuvent avoir cette fonctionnalité. Ça dépend des désirs de tes propriétaires, ou de ton créateur.)
Oui... Enfin bon, Yemeth devait être certainement au courant. Numa signait à voix haute — comme on pouvait penser à voix haute. Il était intrigué davantage par la personne, qui avait commandé un androïde tel que lui, que par ses actuels propriétaires. Au moins, le mystère diminuait, et il pourrait mieux faire ses recherches. Poser ses questions directement au concerné ne lui était pas venu à l'esprit.
(Ils te laissent suffisamment d'indépendance pour ça. Alors. Un téléphone, et un travail. Qu'est-ce que tu vas faire avec cet argent ?)
Parce que dans son monde, les androïdes pouvaient en disposer. Si Yemeth gagnait de l'argent, en ayant différents patrons, il lui était tout à fait naturel qu'il puisse en faire ce qu'il souhaitait. Enfin... ça... c'était en partant du principe qu'ils avaient une conscience, mais pourquoi pas ? Plusieurs forums sur le dark web propageaient ces rumeurs, d'androïde doté de conscience. Même si le mot n'était pas le plus adapté. Une âme, plutôt, non ? S'il avait fallu du temps à la médecine pour accepter que les personnes comme lui possédaient une conscience, s'il avait fallu du temps à l'histoire pour considérer que les roux avaient une âme, pourquoi pas les androïdes ?
Yemeth lui demanda quelque chose. Numa posa son menton sur ses genoux, qu'il encercla avec ses bras. Il joignit les mains, jouant avec ses deux pouces. Toujours sans regarder Yemeth, ne posant ses yeux sur lui que dès qu'il bougeait les mains, Numa attendit. Il attendit longtemps que l'androïde lui donne plus de détails. Puis, Numa se rendit compte que Yemeth attendait probablement qu'il réponde. Numa signa :
(Tu peux toujours demander. Qu'est-ce que tu veux ?)
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Yemeth
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Mer 14 Aoû - 23:16
Yemeth ne l'avait jamais vu sous cet angle, mais il est bien possible qu'il n'ai été a l'origine commandé que dans le but de satisfaire la demande d'une enfant un peu trop gâté. Il s'était déjà surprit a s'imaginer -ou plutôt former l'hypothèse- comme finissant a l'état de simple vestige poussiéreux exposé en vitrine d'un collectionneur aux goûts peu communs, mais maintenant le voilà qui se surprenait a craindre de finir comme poupée. Enfin, poupée qui aurait été une blague de mauvais goût peut être? L'androïde n'a rien de vraiment rassurant si on ne s'attarde que sur l'apparence. Pour ce qui est du reste, Numa semblait y porter un intérêt. De près ou de loin du moins, sa curiosité le poussait a vouloir en apprendre davantage. Yemeth n'en avait pas l'habitude. On l'a déjà interrogé, vaguement, voire pour la forme. Politesse? Non. Inutile de se montrer poli avec un grille pain, alors un robot qui joue les nanny...
(Mes propriétaires actuels, je les aides en gagnant de l'argent. Cet argent, je le gagne pour eux. Le garçon, très jeune, est malade. Les soins peuvent s'avérer coûteux. Garde ça comme secret, d'accord? Je ne veux pas que les Ny soient sujets de quelconques rumeurs moqueuses. Tu comprends?)
Il marque une très courte pause.
(Tes yeux sont sujet a la fatigue. Preuve est déjà que le rouge puisse t'aveugler. C'est flashy, c'est vrai. Autant que peut l'être un écran a la longue. Je voudrai..)
Vouloir? Mauvais terme. A utiliser quand même.
(Je voudrai que, pour le temps que je passe ici, tu manges sur cette table basse là.)
Il désigne le meuble qu'il songe a réparer.
(Juste pour le repas. Un peu. Avec moi. Qu'est-ce que tu en dis?)
Une courte pause. Une réflexion. Aussi vive qu'un petit choc électrique qui viendrait de le traverser. C'est sûrement le cas?
(Si juste manger t'ennuie, on fera un jeu de carte, si tu en as envie?)
Numa Maggiorano
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Mer 14 Aoû - 23:48
Yemeth & Numa
La clef qui n'ouvre pas que les portes
Enfant malade. Ça lui parlait un peu. Enfin, Numa n’avait qu’à placarder son propre vécu. Il ne souffrait pas de maladie, mais il était bien conscient des coûts que ça engendrait. De nouveau, il notait quelque chose d’étrange dans le comportement de Yemeth. Il ne voulait pas que ça se sache, il voulait protéger ses propriétaires. Numa était bien placé pour le savoir ; il uitilsait des scripts, il voyait défiler tous les jours des lignes de codes. Un ordinateur obéissait à ce qu’on lui demandait, il était aussi premier degré que lui. Une intelligence artificielle pouvait apprendre, on pouvait même lui inculper un sens moral. Cependant, un sens moral n’était pas des émotions. L’inquiétude, c’en était une. Pourquoi Numa la remarquait-il plus facilement chez Yemeth que chez les humains ? Parce que c’était clair, net, précis, et qu’il n’avait pas à traduire.
(Je ne suis pas la personne la plus bavarde de la terre. Ne t’en fais pas, je garderais ça secret, je suis bon dans ces trucs-là.)
Numa inspira, il demanda :
(Tes propriétaires ne peuvent pas faire de cagnotte ? J’ai vu ça, pas mal, sur internet.)
Sinon... Numa pouvait bien leur donner un peu d’argent. Il y pensa sérieusement, après tout, au-delà de son salaire pour son propre travail, il en générait via de la cryptomonaie. Le but était de l’utilisé pour lui, mais jusqu’ici, il ne faisait qu’amasser sans les dépenser. Acheter des armes ? Il ferait quoi ? Acheter de la drogue ? Hors de question. Avoir recours de façon illégale à la prostitution d’androïde ? Il avait failli le faire. Cependant, il avait annulé au dernier moment, flippé des contacts comme il l’était.
Yemeth lui signa alors que les écrans étaient dangereux. Numa ne réagit pas, mais ça lui fit rire, intérieurement. Certes, il ne laissait pas trop la lumière naturelle filtrer à l’intérieur de son appartement, mais la luminosité de son écran était plutôt basse. Son cocon était fait pour éviter qu’il y ait trop de stimulus, lumière, comme son. Numa était d’ailleurs occupé à tirer sur un fil, dépassant du bas de son t-shirt. Il le faisait rouler entre ses doigts, il le lâchait, puis il recommençait. Il resta silencieux, surpris du service que Yemeth venait de lui demander.
L’ancienne humaine, elle s’était contentée de lui rendre visite, vérifier son linge, sa vaisselle, lui apporter ses repas pour la semaine. Elle n’avait jamais émis le désir de partager quelque chose avec lui, elle ne s’était pas inquiétée qu’il s’abîme les yeux sur un écran. Elle s’était contentée de faire le strict nécessaire ; Numa ne savait pas quoi faire. Il ferma les yeux, il continuait de jouer avec le fil, il l’entourait dorénavant autour de son index. Il tirait, ensuite, en faisant attention à ne pas le casser.
(Je supporte mal le rouge à cause de mes spécificités de déficient mental.)
Jamais Numa ne prononçait « le fameux mot », le diagnostic qu’on avait posé à l’âge de ses trois ans. Yemeth devait être au courant, mais il n’assumait pas cette partie de lui. Il n’était pas prêt à s’accepter ; peut-être, un jour, il dirait à quelqu’un « hey, je suis ### ». D’ailleurs, le peu de personnes qui l’avaient deviné l’avait comparé aux personnages de Pop-Culture, notamment Sheldon qui pour lui représentait juste un type névrosé, avec l’étiquette ### très en vogue à ce moment-là. Sans donner une réponse favorable — ou non — à l’androïde, Numa l’interrogea :
(Pourquoi veux-tu que je mange avec toi ? Qu’est-ce que ça change pour toi ?)
Yemeth préférait taire les problèmes que rencontraient les Ny dans le but de les protéger, mais a trop faire confiance aux humains ça le perdrait un jour. Il a beau évoluer, le mensonge serait toujours un concept trop abstrait. Lointain. Quand bien même l'idée puisse être utile dans les faits, pourquoi y aurait il recourt en ayant foi en eux? Ses créateurs et ceux qui visiblement ont toute autorité sur sa vie, n'iraient pas jusqu'à se montrer aussi diaboliques? Si. Il y en a. Il y en a des mauvais. Enfin. Pour le moment a petite échelle, ça n'a aucune importance. Non? L'androïde l'aurait deviné si Numa avait l'intention de le nuire? Il était a peine capable de distinguer certaines de ses réactions, mais ça?
Décidément. Malgré des codes le voulant logique, il fallait qu'il ait ce point contradictoire en commun avec eux. C'est affligeant.
(Oublie ça.)
Yemeth ignore l'idée du garçon -il n'y a pas tant fait attention surtout- avant de se re-concentrer sur sa tâche: veiller a ce qu'il ne s'abîme pas trop les yeux sur ses écrans. Avoir les yeux rivés sur ces objets -peu importe la luminosité de ceux-ci- en étant dans une pièce sombre éclairée uniquement par une lampe, c'est très mauvais. Pour ne pas forcer il faudrait ouvrir un peu. Idée: penser a aérer aussi, pour ne pas finir avec une odeur de renfermé et pour éviter d'éventuelles moisissures dans les coins de mur derrière un meuble, par exemple. Même si c'est pour plusieurs petites minutes seulement, ce serait déjà ça.
(Que tu aies un défaut par rapport a d'autres ne change rien. Le fait est que ça t'abîme les yeux et c'est mauvais pour toi. C'est pour ça que la prochaine fois j'y ferais attention, je me changerais avant et je mettrais du bleu.)
Déficient mental. Le robot ne parvenait pas tant a comprendre. Etait-ce vraiment une différence? Les termes donnent l'impression qu'il s'agit d'une maladie grave. Numa n'a pourtant pas l'air différent des autres. Il a son caractère, c'est tout? Des tics aussi peut être, mais ça, il a vu plusieurs humains en avoir. Certains en dénombrent même davantage.
(Est-ce que je dois vraiment trouver une raison ou une excuse pour vouloir me poser a cette table avec toi pour le dîner?)
Ca aurait put être une simple envie. Ca aurait pu être dans l'idée de dialoguer un peu. Ca aurait pu être pour le surveiller. Ca aurait pu être pour partager un moment. Qu'importe. Numa ressemblait a ces ermites qui se cloîtrent dans leur bulle en s'éloignant de leurs congénères, par choix, ou justement en ne l'ayant pas. Quand bien même le jeune homme l'aurait choisi, ça ne lui semblait pas être le mieux pour lui. Aucun humain est fait pour rester trop seul. Et le patron, ça ne compte pas! Bon, un androïde ce n'est peut être pas l'idéal non plus. Mais ce serait un début?
(J'apprécierais vraiment que tu acceptes, mais si tu refuses, ce n'est pas grave.)
Soit il trouverait un autre moyen de le faire décrocher un instant de ces ordinateurs, soit.. eh bien, il devra patienter. Attendre un peu que Numa s'habitue a sa présence pour être plus apte a accéder a sa demande, sans doute? Yemeth est inventif, il a confiance en cette part de lui. Il agira toujours dans le but de bien faire. Il a été créé pour ça. Son existence entière ne tourne qu'autour de ça. Autour des humains.
Numa Maggiorano
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Jeu 15 Aoû - 14:19
Yemeth & Numa
La clef qui n'ouvre pas que les portes
(Oui. Il me faut une raison.)
Signa Numa, il lui fallait une explication. Au fond, il aurait pu refuser, il avait le droit de refuser. C'était son appartement, ses règles, son bien-être avant tout. Toutefois, ce n'était pas ça qui intriguait le jeune homme. Numa jouait avec le fil de son t-shirt, il ressentait une certaine satisfaction, lorsqu'il se serrait autour de son index. Il tendait le fil, puis il se défaisait de son emprise. Un geste, minutieux, paisible, qu'il faisait en boucle. Il était attentif aux mots que Yemeth employait, « vouloir », « apprécier ». Ce n'était pas une norme, jugeait-il. Comment son IA fonctionnait-elle ? Pourquoi ces choix de mots ? Numa n'obéissait pas aux mêmes règles de communication que la plupart des gens, il ne savait pas décrypter les émotions, les sous-entendus étaient un ensemble de mots chaotiques. Sa mère avait essayé, pourtant, quand adolescent, elle portait des courses et qu'elle le regardait en se plaignant que c'était lourd. Une fois, deux fois, trois fois, jusqu'à soupirer qu'il était égoïste. Comment était-il censé deviner qu'elle réclamait son aide, si elle ne formulait pas ça clairement ? C'était pour ces raisons que les femmes le stressaient plus que les hommes, il y avait trop de choses à prendre en compte, et il se trompait forcément. Les questions qui n'en étaient pas, les refus qui n'en étaient pas toujours, le fait qu'elles ne disaient jamais vraiment ce qu'elles désiraient.
Donc, Yemeth « voulait » et « apprécierait ». Numa ne réagissait pas, enfoncé dans ses réflexions. Ses routines étaient là pour l'aider, au quotidien, manger derrière l'ordinateur après s'être mis un rappel, c'était pour ne pas oublier de manger tout court. Pas de sensation de faim, oublie, ou parfois l'action en elle-même lui demandait un effort. Penser « je dois réchauffer le plat », mais pour cela, il y avait tout un tas d'étapes, comme « terminer ce que je fais, me lever, aller dans la cuisine, ouvrir la porte du réfrigérateur », etc. Buter sur l'une des taches, rentrer dans une boucle, comme un ordinateur qui envoyait la même requête, encore et encore, sans que celle-ci n'obtienne de réponses.
(Mes yeux vont très bien. J'ai une bonne vision, si tu veux savoir, la lumière peut me faire mal. Là, j'ai un minimum de stimulus visuels. Ton monocle par exemple me rend fou, il n'arrête pas de réfléchir la lumière.)
Borné, aussi. Il ne voyait pas l'intérêt de modifier quelque chose qui marchait. Son environnement était rassurant, ordonné.
(Tu t'inquiètes beaucoup trop pour un androïde. Tu veux et tu apprécierais, ce sont deux choix de mots sous-entendant un sentiment, une volonté.)
Peut-être ne devait-il pas mentionner ça. Peut-être qu'il interprétait quelque chose de trop fort, et qu'il avait trop lu de rumeurs sur internet à propos de la conscience éveillée des androïdes. Peut-être que ce n'était que son code, qui poussait Yemeth à agir de la sorte, afin de donner l'illusion qu'il était une maman poule. Comment pouvait-il le savoir ? Pourquoi c'était plus facile de parler avec une machine qu'avec les humains ? Peut-être parce que la machine avait appris le langage des signes, d'elle-même. Voilà. D'elle-même.
Son téléphone vibra, Numa regarda l'alarme. La routine devait se poursuivre, 12h16.
(Par exemple, pourquoi as-tu appris le langage des signes ? Tu n'y étais pas obligé. Est-ce un ordre que tu as reçu ? Ou bien, c'est toi qui a décidé de l'apprendre parce que tu as pris en considération ce que j'étais ?)
Numa se leva, un pied après l'autre, au sol. Besoin de se concentrer. Yemeth ne l'ennuie pas, mais les interactions puisaient dans ses ressources. 12h18, son téléphone vibra. Il le coupa, et il se dirigea vers la cuisine. Là, devant la porte, il se mit à relire une feuille plastifiée, lui rappelant toutes les petites actions qu'il devait faire pour manger. Son doigt glissa le long de la feuille, s'arrêtant à chaque étape. Ses lèvres remuaient, lisant, relisant. Il ouvrit ensuite le réfrigérateur, il chercha le plat du jour, et il le sortit. Enlever le film plastique qui le recouvrait, le placer dans le micro-onde, tourner la minuterie sur deux minutes et trente-trois secondes. Attendre. Non. Numa revint vers l'androïde, il le détailla à nouveau, tourné de trois quarts en frottant ses doigts les uns contre les autres, près de son oreille. Il signa ensuite :
(Tu sais pourquoi tu es ici ? Qu'est-ce qu'on t'a dit sur moi ?)
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Yemeth
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Jeu 15 Aoû - 15:07
Il veut une raison. Eh bien, il aurait toujours le mérite d'être clair et de savoir ce qu'il attend au moins. Quelle explication préférer a l'autre? La première veut que Yemeth fasse ça par devoir, parce qu'on lui donne une directive et il s'exécute simplement en veillant a faire au mieux. La seconde veut qu'il soit plus sincère, qu'il fasse ça de lui-même puisque a l'origine son travail ne consistait pas a se soucier du garçon sur ces points précis. Ajoutons que le convaincre de lâcher un peu ses écrans serait tâche ardue. Il se centrait sur ce qui d'apparence était mauvais et dans les faits, allait. Autrement dit, le rouge, pas bien, les écrans, bien. Peut être a t il raison. Peut être a t il tort. Peut être les deux?
Le petit canard filait réchauffer son plat. Le décompte commence pour l'androïde.
(Beaucoup de questions.)
Comment résumer?
(Je dois vérifier que tout soit ok. Toi vivant, qui pense a manger. Eventuellement, faire la ménagère. Cuisiner, nettoyer.)
Simple.
(On m'a dit que tu apprécierais le geste. J'ai donc appris pour communiquer avec toi, pour que quelque chose de familier te rassure. Mon but est que tout aille bien, c'était dans l'idée. Non?)
Il n'est pas un sentimental. C'est un robot. Un outil.
(J'ai besoin que tu m'accordes un peu de ton temps. Mieux je te connais, mieux je peux servir.)
Est-ce qu'il était vexé que Numa se soit arrêté sur les termes employés? Non. C'était autre chose. De plus gênant. Il y a un noeud quelque part. Lequel?
(Et décrocher un peu de tes écrans ne sera pas un mal. S'il te plait? Ce n'est pas pour longtemps. Pas pour t'embêter. Je ne serais pas toujours là de toute façon. Qu'est-ce que tu en dis?)
Numa Maggiorano
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Jeu 15 Aoû - 17:14
Yemeth & Numa
La clef qui n'ouvre pas que les portes
« Mon but ». « On m'a dit que ». Numa réfléchissait, lorsqu'il ne signait pas, il jouait avec ses mains. Les mots, ça avait un sens. Un sens. Oui. « Mon but ». « On m'a dit que ». Plus il se concentrait, plus se disait que oui, Yemeth était étrange. C'était rare, lorsqu'il pouvait identifier quelqu'un ou quelque chose comme de « bizarre ». Yemeth contournait les questions dans ses réponses, toutefois, Numa avait compris. L'importance des mots. Pas de fioritures dans le langage des signes, tout est précis et net. Pas possibilité d'interpréter, pas de sous-entendu, pas le son de sa voix. Le micro-onde bipa, Numa se retourna vers lui. Sortir le plat, le poser sur la table, ouvrir les tiroirs, prendre les couverts. Sans lui accorder d'importance, le jeune homme retourna sur son bureau. 12h22. Il s'assit, puis il tourna la chaise vers Yemeth. Son pied tapotait le sol, de même que son crâne sur le dossier. Là, il lui répondit :
(Un ordinateur : tu lui envoies une requête, il y répond. Il fait exactement ce que tu demandes.)
Le concept ne serait pas étranger à l'androïde, Numa en était certain. Après tout, il était aussi un ordinateur, des lignes de code, un script à suivre. Numa avait envie de voir ce qu'il y avait, à l'intérieur de Yemeth, ses formules, sa manière de calculer les choses, son histoire. Non. Il n'interprétait pas son petit fantasme, il ne changeait pas les données que Yemeth lui envoyait pour que ça coïncide avec son point de vue. « Mieux je te connais, mieux je peux te servir ». Le jeune homme inspira, puis il expira, il signa :
(Pour correctement me servir, ce qu'on t'a dit de moi est amplement suffisant. Tu n'as pas besoin de faire plus. À moins que ce soit ce que tu désires ?)
Intérêt spécifique. Numa était fasciné. Il ajouta :
(Ça fait 53 minutes que je n'ai pas regardé l'écran de mon ordinateur, depuis que tu es là.)
Traduction : si je suis ton raisonnement, je peux manger devant l'ordinateur, car mes yeux n'ont pas été exposés depuis 53 minutes à l'écran. Mauvaise foi ? Non. Pas du tout ! Un peu. Numa pointait autre chose, il expérimentait les comportements de Yemeth, il le testait, il observait, et il prenait mentalement des notes. Il se demandait à quel point son intelligence artificielle était poussée, ou si encore une fois, son inquiétude était reliée à ses fonctions de valet. Il continuait d'agiter les doigts, lorsqu'il ne signait pas. En cours, il lui était souvent arrivé de le faire, tout en remuant sur sa chaise, jusqu'à rendre ses professeurs et ses camarades complètement fous. En vérité, ses stéréotypies exprimaient diverses émotions ; là, par exemple, il était stimulé intellectuellement. Un peu comme un problème de mathématique qu'il avait envie de résoudre, jusqu'à oublier de manger ; son plat refroidissait.
(Comment connais-tu Spawn ? Pourquoi tu m'as appelé « Poussin » ? Un poussin, c'est un oisillon, celui de la poule. Les poussins de vingt-quatre heures, ce sont des poussins qui viennent de naître, et qu'au bout de vingt quatre se font vendre, notamment pour devenir des poules pondeuses en grandissant.)
À nouveau, le jeune homme faisait le « Monsieur-Je-Sais-Tout », surnom d'autant plus absurde que Numa ne savait pas tout. Il était seulement capable d'emmagasiner beaucoup d'informations, et de les conserver. Son cerveau peinait à traiter les données sociales, mais tout ce qui était factuel restait gravé dans sa mémoire. Expliquer des trucs pareils, c'était donné un sens aux mots, aux intentions qu'il ne devinait pas chez ses congénères.
(On utilise aussi « poussin » pour parler des enfants. Toutefois, je ne suis pas un enfant. J'ai dix-neuf ans.)
C'était vexant d'être traité comme une petite créature fragile, parce qu'il était handicapé.
(Qu'est-ce qui te dérange le plus ? Que je m'abîme les yeux, ou que je fasse comme si tu n'existais pas, pendant que je mange derrière l'ordinateur ?)
Supposition, venant de sa mère. Quand il était plus jeune, et qu'elle essayait de passer du temps avec lui, Numa pouvait purement et simplement l'ignorer. Ce n'était pas du déni, c'était juste le mauvais moment pour lui. Pendant longtemps, elle s'était contentée de le coller derrière la télévision pendant les repas, parce qu'il était plus calme. Puis, parfois, elle avait voulu son attention, en se mettant à lui raconter sa journée. Sauf que l'esprit de Numa était resté fixé sur ce qui passait à la télévision, généralement, des documentaires. Les dessins animés, c'était trop criard et trop perché pour lui. Quand Edwin avait débarqué dans sa vie, avec ses trois autres enfants, il lui avait expliqué que lorsque sa mère l'énervait quand il semblait l'ignorer, c'était parce que son égo était blessé.
Ego.
(C'est par égo ?)
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Yemeth
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Jeu 15 Aoû - 18:06
Yemeth aurait été humain il aurait probablement lâché un soupire d'exaspération en voyant Numa prendre place devant ses écrans. Quoique, il n'avait pas tort. Jusqu'à présent il ne l'avait certes pas regardé dans les yeux, mais il ne s'était pas non plus concentré sur l'ordinateur. Enfin. Pas le sien. Si l'on considérait bien l'androïde comme une sorte d'ordinateur.
(D'après ton patron, non, je suppose. Mais en tant que robot programmé dans le but de veiller sur vous, humains, si. C'est un devoir pour moi.)
Une nécessité?
(Je n'insisterai pas pour cette fois, tu as raison. Une heure me paraît être un bon début.)
Numa l'assommait immédiatement après avoir plusieurs autres questions. Encore des questions. Toujours des questions. A l'accoutumée le furry y répond sans mal. A moins qu'elles ne le concernent lui, ses choix. Là ça devient plus complexe. Il faut le voir comme un jeu: le but est de faire en sorte que l'humain qu'on lui "confie" vive bien. Durant chacun des chapitres plusieurs arrêts sont faits, avec une question et une liste de suggestions pour des actions et/ou diverses répliques. En fonction de sa sélection la réponse impactera plus ou moins la suite de l'histoire, qui s'en retrouvera modifiée. Des fins heureuses possibles. Des fins neutres possibles. Des fins tristes possibles. Aucune réelle bonne ou mauvaise cependant.
Depuis quelques jours, et davantage depuis son rapprochement avec Milan, Yemeth s'interrogeait sur sa condition. Bien qu'il n'ai jamais douté de sa constitution ou sa place dans ce monde, sa façon d'être et d'agir en revanche, sont un problème. Ce qui est un problème pour un humain, devient son problème a lui. D'une part, le fait de se rapprocher d'eux lui permet de mieux les servir. De l'autre, cela signifierait perdre de sa valeur en tant qu'outil. Perdre ce pour quoi on l'a conçu, c'est se perdre lui-même. C'est tout perdre. Dès qu'on le poussait a la réflexion c'est toujours pareil. L'androïde pèse le pour, le contre. Il se perd un peu, puis accueille la facilité en prenant un ton neutre.
(Ego? Je n'en ai pas.)
On remonte la conversation.
(Ce qui m'ennuierait, est que tu t'abîmes les yeux. Ce n'est pas bon pour toi. Et je dois veiller sur toi.)
Il esquisse un sourire.
(Poussin était un surnom lancé pour te taquiner, te faire réagir. C'est affectif. Amusant? Je ne te connais pas assez pour savoir si tu aimerais être choyé, chahuté, ou si tu préfères rester sérieux. Je ne sais rien. Alors je fais des essais. Et puis.. je dois être un peu collant aussi. Comme une maman poule. Donc tu serais un peu mon petit poussin, une ou deux fois dans la semaine. Si ça te déplaît j'arrête. Si tu préfères que je me montre plus formel, je le ferais.)
Par habitude, Yemeth tendait la main pour aller lui ébouriffer les cheveux, mais il se ravisait. Contact, sans prévenir, non.
(Le petit bonhomme, de la famille que je sert. Il adore les bandes dessinés. Il lui arrive de m'en parler. J'ai lu beaucoup de choses pour avoir un sujet de conversation avec lui.)
Bon. Le dit gosse lui claque souvent la porte au nez. Mais quand il est d'humeur l'échange est agréable. Ce n'est pas un méchant, le petit Ny. Juste.. particulier. Un peu comme Numa, mais en différent.
(Mange tant que ce n'est pas encore totalement froid? Tu dois manger, Numa. Je ne te répondrais qu'après maintenant.)
Numa Maggiorano
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Jeu 15 Aoû - 19:59
Yemeth & Numa
La clef qui n'ouvre pas que les portes
(Tu pousses un concept, assez loin. Tu anticipes.)
Signa Numa, au sujet du « devoir » que l'androïde se donnait. Il s'interrogeait, il se questionnait. Ses yeux peinaient toujours à le regarder, mais son cerveau était en pleine effervescence. Il était sûr de lui, certain de ses théories. Il avait devant lui - en tout cas, il en était persuadé - que les androïdes avec une conscience existaient bien. Éveillés, comme des enfants en train d'apprendre du monde. Oui. Oh bon sang. Il fallait qu'il en parle sur les forums. Évidemment, il ne mentionnerait pas Yemeth, il ne donnerait aucun détail. Il ne lui demanda pas son avis, il avait déjà décidé, et ça ne lui vint tout simplement pas à l'esprit.
(L'égo ce n'est pas que l'orgueil. C'est un concept philosophique, un sujet pensant et conscient.)
Numa se leva, il avança avec lenteur vers Yemeth. Il avait les jambes un peu raides, à force d'être resté dans la même position. Il tourna la tête sur le côté, il le regardait s'exprimer, mais ses yeux lorgnaient sur ses propres bandes dessinées.
(Tu as pensé que le langage des signes serait mieux pour moi. Tu as pris conscience que rester derrière un écran n'était bon pour mes yeux. Tu es allé au-delà des ordres que tu avais reçus.)
Numa y croyait, il était tombé sur un truc énorme. Il rêvait, un peu trop. Sans doute parce que longtemps, les enfants s'étaient moqués de lui en disant qu'il agissait comme un androïde, une pensée binaire, sans nuance. Tout était noir, tout était blanc. Un androïde aurait dû réfléchir ainsi, ou bien le créateur de Yemeth l'avait doté d'une façon de penser bien plus complexe. Dans ce cas-ci, pourquoi ? Quel était l'intérêt ? Pour s'occuper d'une enfant, qui l'aurait vu comme un jouet ? Oui, il partait de plus en plus loin. Numa se planta devant l'androïde, il remonta son regard sur ses oreilles. DES OREILLES DE RENARD. L'une des rares créatures rousses que le jeune homme trouvait mignonnes. Il avait envie de toucher, d'appréhender leur texture, goûter par ses doigts. Ce n'était pas facile de se retenir.
(Pour être une maman poule, il faudrait que tu sois plus petit, et que tu pondes des oeufs. Tu n'es pas une poule, donc tu ne peux pas être une maman. Et pour être une mère, il faut avoir des seins, et un vagin.)
Encore une fois, une vision contrastée des choses. Numa savait que certains androïdes pouvaient se prêter à ça. La mère de Dolores n'était pas sa mère, c'était une machine ; il avait vu aussi ce que ça donnait, et ce n'était pas terrible. Il cligna des yeux, avec lenteur. Ils revenaient jauger les oreilles de renard, il remarqua alors qu'il y avait un peu de poussière logée dedans. Quelque chose de léger, des particules qui ressortaient dans le rouge de Yemeth. Yemeth qui refusait désormais de lui répondre, s'il n'avait pas mangé ? Ah. Une autre preuve.
Dans tous les cas, ça n'avait pas d'importance. Là, son attention était autre part. Numa leva la main, il prit un poil - ou cheveu ? — et il le tira, lentement. Il se rapprocha encore, et il l'inspecta de plus près. Il le frotta entre son index et son pouce, découvrant la texture. Il ouvrait et fermait l'autre main, pendant qu'il épousait le poil. Enfin, il inspecta aussi les oreilles, notant les réactions, fasciné. Si ce n'était qu'il n'exprimait pas la moindre émotion, ses gestes étaient juste plus fébriles qu'à l'ordinaire, ainsi que sa respiration un peu plus sourde. Il continua, il tira sur une oreille, un peu plus fort. De toute façon, ce n'était pas comme si les androïdes avaient des notions de douleur, peut-être avaient-ils des capteurs pour les prévenir du danger, mais... et alors ? Si Yemeth avait mal, s'il ne souhaitait pas qu'il le touche, il pouvait le lui dire.
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Yemeth
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Jeu 15 Aoû - 20:29
Direct, et cru. Yemeth n'avait aucun mal avec ça, mais plus Numa pousserais la réflexion et plus il le mettait en danger, d'une façon. Par principe, après l'avoir averti qu'il ne répondrait pas tant qu'il ne mangerait pas, l'androïde restait silencieux. Du moins, jusqu'à ce que le garçon décide de s'intéresser de près a ses oreilles. La couleur devait le déranger pourtant, non? Etait-ce vraiment un soucis? Il ne le regarde pas tant direction, ni continuellement. C'est la texture qui l'intrigue? La matière? Le détail en lui même?
Faire des gestes serait risquer de le frôler. Prendre ses mains pour les éloigner de lui serait prendre contact sans l'avertir. Yemeth ferait donc une exception pour cette fois.
- C'est vrai, je ne suis pas une maman. Mais j'aurais pu me comporter comme tel.
Il marque une pause, une, deux, trois secondes.
- Numa s'il te plait. Ne les abîmes pas. Et mange. Je ne peux pas rester trop longtemps, j'ai un emploi du temps chargé.
Brève excuse. Véridique. Efficace. Est-ce que l'on pouvait comparer ça a de la lâcheté? Pas sûr. Une fois que le garçon a repris un peu de distance, il signe a nouveau:
(Désolé si la voix t'a dérangé. Pourrais-tu manger maintenant? Inutile de te presser, ne te rend pas malade. Mais mange. Tu en as besoin.)
Numa Maggiorano
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Ven 16 Aoû - 13:51
Yemeth & Numa
La clef qui n'ouvre pas que les portes
Sa voix.
En presque une heure, c'était la première fois que Numa l'entendait. Il plissa les yeux, il recula d'un pas, et il tourna la tête. Ouais. Ce n'était pas le son le plus agréable qu'il avait entendu, cependant, ce n'était pas si horrible. Ça l'aurait été, si son environnement n'avait pas été aussi silencieux. Il aurait peiné à comprendre ses mots, à les détacher du reste, sa voix aurait été noyée par la cacophonie. Là, c'était juste une voix moche. Comme le reste. Certes, Yemeth avait DES OREILLES DE RENARDS, mais ça ne changeait rien.
Vexé, Numa se détourna. Il prit son assiette, et il mangea. Il ne signa pas, il ne communiqua pas avec lui. Son visage n'exprimait rien, cependant, son attitude démontrait qu'il était tout bonnement en train de bouder. Il ignora purement et simplement Yemeth, il bascula vers son ordinateur ; il aurait vaqué à ses occupations habituelles, s'il avait été seul. Quelque part, il s'empêchait de vadrouiller sur le net à la recherche d'HumaNova ; il n'aimait pas se sentir observer.
Numa hésita suffisamment longuement, tout en mangeant. Il avait pris trop de temps, comparativement à d'habitude. Sa routine avait été modifiée, mais il s'y était mentalement préparé, lorsqu'on lui avait dit que Yemeth remplacerait son aide. Il inspira, il termina de manger. Il prit une feuille qui traînait sur son bureau, et qui détaillait toutes les étapes. Se lever, aller dans la cuisine, mettre le bouchon dans l'évier, ouvrir le robinet pour de l'eau chaude, avec un peu d'eau froide. Prendre le produit vaisselle, l'éponge, nettoyer les couverts, les sécher, vider le bac. Ce qu'il fit, en prenant entre chaque action plus de temps qu'une personne "normale". Quand il retourna dans son salon, il signa à Yemeth qu'il pouvait partir, sans plus de cérémonie.
Oui. Il boudait.
Quand l'androïde quitta son appartement, Numa retourna à son bureau, après avoir verrouillé la porte. Enfin seul, dans son monde, comme le disaient les autres. En réalité, il n'était pas plus dans son monde que dans le leur. Les Ny, hein ? Drôle de nom, songea-t-il en commençant ses recherches.
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